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De quel bois je me chauffe !

Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque
20.12.2009
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  • cuisine avec insert(攝影: / 大紀元)

Le bois en tant qu’énergie vient tout naturellement à l’esprit quand on parle développement durable. La filière est loin d’être saturée puisqu’en Suisse par exemple, Énergie-bois Suisse estime qu’on pourrait facilement doubler la production.

Est-ce écologique ?

Les forêts et les bois ne peuvent que bénéficier du chauffage au bois dans la mesure où la coupe est raisonnée. Cet entretien des zones boisées est particulièrement utile lors des sécheresses car le feu démarre moins facilement et les pompiers peuvent mieux travailler. Les arbres malades, trop vieux ou trop serrés sont éliminés, ce qui permet aux sujets sains de se développer harmonieusement.

En croissant, les arbres produisent de l’oxygène qui compense  le CO2 qu’ils dégagent lors de leur combustion. Néanmoins, il est très important que les cheminées soient équipées de filtre pour empêcher les particules polluantes et le CO2 de se disperser dans l’air. Si un quartier entier se chauffe au bois sans prendre la précaution de poser des filtres, la zone sera envahie par le smog.

Le lieu où l’on habite détermine aussi l’intérêt d’un chauffage à bois. Plus il est proche des zones de coupe, moins il y aura de transport et plus le prix sera intéressant. D’autre part, pour être vraiment écologique, avant de penser chauffage, il faut penser isolation car l’énergie la moins chère et la plus écologique est celle que l’on n’utilise pas.

Le prix, au moment de la construction ou des rénovations, est plus élevé mais l’économie se fait ressentir assez rapidement.Un chauffage solaire est efficace, c’est un bon complément au chauffage à bois.  

Bûches, plaquettes ou granulés, que choisir ?

Le bois de chauffe se présente sous forme de bûches, de plaquettes et de granulés. Quelle que soit la forme, il doit être bien sec (moins de 18 % d’humidité) pour pouvoir bien brûler et polluer un minimum.

Les bûches sont utilisées soit pour donner une flambée dans la cheminée, soit dans une chaudière qui chauffera une maison individuelle ou un petit immeuble. Le chargement se fait manuellement ce qui demande une présence. La chaudière est reliée à un accumulateur qui diffusera la chaleur plus longtemps. Cela permet au plus froid de la saison de se satisfaire de deux fournées quotidiennes.

Les plaquettes de bois sont issues du nettoyage des forets, des déchets des scieries et menuiseries. Elles sont évidemment exemptes d’enduit, de solvant ou de peinture. Le bois est déchiqueté par une broyeuse et destiné au chauffage central voire au réseau de chauffage à distance comme c’est le cas pour la commune de Porrentruy, dans le Jura suisse qui possède trois chaudières d’une puissance totale de 11 MW pour son réseau de chaleur à distance. Les plaquettes des forêts voisines arrivent par camion et sont déversées dans la fosse de réception qui alimente les chaudières. Toutes les opérations sont automatiques. Cela a permis d’économiser 2,74 millions de litres de mazout et de créer cinq postes de travail.

Les granulés ou palets sont aussi composés de déchets de bois. Ils sont  pulvérisés en fines particules et recomposés. Ils ont l’avantage de mieux se consumer. Ils sont utilisés pour le chauffage central, pour un poêle ou pour un insert individuel. Donnons l’exemple d’une maison Minergie P de 142 m² construite à Guin (Suisse) à un prix très compétitif. Des capteurs solaires sont installés sur le toit pour chauffer l’eau ce qui permet de laisser reposer le poêle en été. Pour chauffer la maison, un poêle individuel de 6 kW consomme 600 kg de granulés par période de chauffage. Le propriétaire dit dépenser 900 francs suisses (600 euros) en moyenne par année pour l’électricité et le chauffage et ce, sans se priver.  

Cheminée, insert ou chaudière : inconvénients et avantages

La cheminée ouverte n’est pas compétitive. Il convient d’y installer un insert. Dans la maison à énergie passive ou en complément de chauffage, on peut installer un poêle ou une cuisinière à bois. Dans tous les cas, une nouvelle technique d’allumage (par le haut) permet de mieux consumer le bois et de diminuer les gaz qui s’en échappent, réduisant grandement la fumée qui sort de la cheminée.

Quant au chauffage central, il s’approvisionne en plaquettes ou en granulés automatiquement. Le silo à combustible se situe près de la chaudière mais doit être accessible au camion de livraison. Le silo est relié à la chaudière par une installation d'alimentation. Un système de régulation permet de modifier de 30 % à 100 % le dégagement de chaleur. La chaleur peut être stockée dans un accumulateur de chaleur qui se mettra en symbiose avec un chauffe-eau électrique ou solaire.

Quelque soit votre choix, préférez un label reconnu qui vous assurera d’avoir un produit sûr et consommant peu. La cheminée doit être équipée d’un filtre à particules. L’installation s’entretient régulièrement pour éviter une surconsommation, voire un incendie.

Pour en savoir plus : www.energie-bois.ch

 

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