Des affiches collées sur les murs de la ville. Un appel en cette période difficile de Noël pour tous ceux qui se retrouvent seuls. Un repas de rue proposé par Piedanlepla. Aucune distribution alimentaire. L’idée est de réunir des gens qui amènent  chacun un plat et à boire, si bien sûr cela leur est possible. Devenir pour un soir l’acteur et l’organisateur en improvisant dans l’instant. L’information s’adresse à tous. Et tous se retrouvent logés à la même enseigne.

Une cantine mobile

Sous une forme un peu différente des autres associations, la cantine n’a aucun statut. Elle se résume à 0% d’organisation et 0 % de subvention. La cantine travaille sur l’associabilisation, et non pas sur la sociabilisation. Elle préfère s’investir dans des actions qui vont créer des liens entre les gens de tous les horizons sociaux. Cela fait plus de 20 ans qu’elle existe sur Nice. Ainsi à Piedanleplan, une autre génération a repris le flambeau. Ce mouvement se déplace à travers la France, selon la demande. Ses seules publicités restent les petites affiches et le bouche à oreilles.

Un service de bénévoles à bénévoles Piedanlepla est une cantine autogérée, composée de gamelles, d’assiettes, de couverts, de brûleurs. Un outil mobile se déplace en camion lors des festivités. La

cantine peut fournir des repas pour 200 à 300 personnes à prix libre ou gratuit, cela dépend bien sûr des occasions. Elle fonctionne sur un principe de récupération alimentaire avec l’aide des producteurs

locaux, des boulangeries, des boucheries et bien d’autres. La plupart des commerçants trouvent ce mouvement excellent. Ils offrent volontiers leurs produits. Tous ceux qui y participent sont des bénévoles

qui viennent chaleureusement donner un coup de main.

Rencontre avec Richard et Jérôme de Piedanlepla

LGE : Comment est perçue votre mouvement par la mairie ?

Richard et Jérôme : Certes nous occupons l’espace public en permanence. Nous n’avons pour l’instant aucun problème avec les mairies et les forces de l’ordre, car tout le monde est organisateur, acteur et en même temps personne ne l’est ! C’est le principe de base.

LGE : Proposez-vous d’autre repas tout au long de l’année ?

Richard et Jérôme : Bien sûr ! Des repas sont proposés tout l’été à Nice de fin avril à fin septembre. On y associe diverses activités. La cantine met à disposition son matériel pour des collectivités et toutes les personnes qui en ont besoin.

Mme Maria Rosa est une espagnole de passage à Nice : Je suis ravie de cette prestation. Il y règne la joie, la paix. Il y a toutes sortes de personnes ici. Une belle action, vraiment ! Cela me fait penser à bien des années en arrière, cela se faisait beaucoup, on rentrait dans les maisons, on partageait les joies, les douleurs et même les disputes. Maintenant tout cela se perd et les portes restent fermées.

Pour en savoir plus : piedanlepla.org