Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Montée des tensions entre Venezuela et Colombie

Écrit par Aurélien Girard, La Grande Époque - Paris
03.12.2009
| A-/A+

  • (攝影: / 大紀元)

Depuis le 28 juillet dernier, les ponts diplomatiques sont coupés entre Colombie et Vénézuela. Dernier pas dans la montée des tensions entre les deux pays, la Colombie a refusé, samedi 28 novembre, d’envoyer ses ministres de la Défense et des Affaires étrangères en Équateur pour la réunion de l’Unasur (Union des Nations Sud-américaines), expliquant que dans le contexte actuel, des discussions «respectueuses» avec le Vénézuela étaient impossibles.

 

Bogota a décidé pendant l’été d’autoriser l’utilisation par les États-Unis de sept de ses bases militaires, officiellement pour l’aider dans la lutte contre les narco-trafiquants. Caracas qui considère la décision comme une «déclaration de guerre» a annoncé cesser toute relation diplomatique avec la Colombie. Et, début novembre, Hugo Chavez a prévenu les Vénézuéliens qu’il fallait «se préparer à la guerre.»

 

L’ordre du jour de la rencontre de l’Unasur en Équateur le 28 novembre – en particulier discussion sur les tensions entre Chili et Pérou sur un supposé espionnage militaire commandité par Santiago – a donc été éclipsé par les remous liés à l’absence colombienne. Pour le ministre des Affaires étrangères vénézuélien Nicolas Maduro, cité par l’AFP, celle-ci est «une énorme erreur et un acte de violence à l’encontre de l’Unasur.»

 

Quelques jours plus tôt, le 22 novembre, son ministre adjoint, Arias Cárdenas avait indiqué que les médiations entre les deux pays ne pourraient se faire que via l’Unasur, excluant de facto une intervention de la Secrétaire d’État américaine Hillary Clinton.

 

«Il y a un problème entre la Colombie et l’Amérique du Sud; il y a un problème entre l’oligarchie colombienne et les changements de la région. Alors, des efforts de médiation ne sont pas nécessaires entre Colombie et Venezuela, sauf s’ils sont faits dans le cadre de l’Unasur», expliquait le ministre à la télévision Televen.

 

Le Venezuela annonce par ailleurs avoir arrêté des espions colombiens opérant sur son territoire, ce que démentent les responsables de la sécurité colombiens. Et Hugo Chavez n’a pas fait mentir son style en insultant le gouvernement colombien sur la télévision nationale:

«Leur ministre des Affaires étrangères dit que le Venezuela parle de guerre. Je ne peux parler comme je le souhaiterais car nous sommes en direct… vous, méprisable personne, de même que votre président, avez créé la honte de la Colombie!»

 

«De tels mots sont déplorables et ne doivent pas exister entre nos chefs d’État d’Amérique Latine», a commenté le Secrétaire Général de l’OAS (Organisation des États sud-américain), José Miguel Insulza, cité par le journal El Universal alors que les appels au calme se multipliaient, émanant en particulier du président brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva.

 

La Colombie a formellement annoncé son intention de porter plainte auprès de l’OAS suite à la destruction de deux ponts transfrontaliers par les militaires vénézuéliens, qui ont choisi de répondre par la voix du Général Eusebio Aguero, cité par l’AFP: «Nous empêcherons que des crimes soient perpétrés et utilisant ces pont illégaux pour le trafic d’essence, de nourriture ou de drogue. Le gouvernement colombien sait que nous avons le droit de détruire ces ponts».

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.