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De la maltraitance à la bientraitance

Écrit par Christine Modock, La Grande Époque - Martinique
05.12.2009
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  • u00ab Refuser la maltraitance passive et active contre les personnes âgées, c’est accepter intimement de regarder son propre vieillissement en face », commentaire de Mme Nora Berra, Secrétaire d’Etat chargée des aînés.(攝影: / 大紀元)

Dans l’actualité récente ont été évoqués des cas de maltraitance à l’encontre de personnes âgées dépendantes dans un établissement de Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques. Les agissements révélés ne sont malheureusement pas isolés.

 

En effet, la violence sous toutes ses formes et à tous les niveaux, constitue un danger pour l’humanité. Elle est plus nocive lorsqu’elle est profondément ancrée dans la conscience et la raison de l’homme.

 

Chaque jour, en France et dans le monde, des enfants sont torturés, violés, tués par les adultes qui ont la charge naturelle ou légale de les élever. Des personnes âgées sont agressées moralement et physiquement dans des lieux où elles sont placées pour leur fin de vie. Des employés sont harcelés moralement sur leur lieu de travail, au point que certaines personnes en arrivent au suicide. Des femmes sont battues par leur conjoint au point d’en mourir parfois. Des jeunes sont rejetés par le système, ballotés de structure en structure, situation qu’ils vivent comme une maltraitance. Des clochards sont exilés et repoussés… Autant d’exemples qui démontrent un mal profond dans notre système social. Ils sont souvent le signe d’une perte de repères sociaux, fruit de la disparition des principes de respect, de loyauté, de responsabilité, de solidarité, de tolérance et de dignité… qui ont porté nos sociétés autrefois.

 

Aux deux extrémités de la vie

Chez les personnes âgées, la maltraitance est souvent présente dans les centres d’accueil, les hospices, les hôpitaux et certaines familles. Dissimulée, voire masquée, elle agit sur le psychisme de personnes en situation de fragilité sociale, et constitue une véritable agression. Elle s’exprime souvent par des attitudes réductrices, des refus non justifiés, une forme d’indifférence et un manque de respect à l’encontre de la personne âgée.

 

La maltraitance des enfants prend la forme de violences tant physiques que psychologiques ou sociales qui marquent à jamais cette population particulièrement vulnérable. C’est une situation dont le constat de gravité perdure, malgré les dispositions juridiques en vigueur au plan national et international pour protéger les jeunes enfants sans défense.

 

Le diagnostic de cette maltraitance dans le monde et en France, est particulièrement alarmant, avec:

- 200 millions d’enfants de moins de 15 ans qui passent leur journée à travailler

- 200 millions d’enfants-soldats qui font la guerre dans le monde

- 110 millions d’enfants qui n’ont pas accès à l’école primaire

- 150 millions qui vivent dans les rues des grandes villes du monde (Brésil, Mexico, Philippines...)

En France, ce sont plus de 200.000 enfants qui sont victimes de mauvais traitements.

 

Dans le milieu du travail

La situation de crise qui sévit actuellement depuis plusieurs années crée un stress considérable au sein des organismes privés et publics. Les employés se plaignent de dysfonctionnements, d’absence de communication, de harcèlement, de mise au placard et vivent difficilement les changements qui peuvent intervenir à leur encontre sans qu’ils en aient été informés. Ils accumulent  souvent du stress, auquel vient s’ajouter celui de leur vie personnelle. Un jour la situation devient intolérable, au point que certaines personnes envisagent le suicide et passent à l’acte.

 

Les raisons de ces situations de maltraitance, sont le résultat de multiples facteurs. Ainsi les ruptures dues à la décomposition du tissu social, l’éclatement de la famille, l’absence de communication tant au sein des structures de travail qu’entre les individus, sont quelques uns des éléments que l’on peut retrouver dans ces situations de maltraitance.

 

Mais il y a aussi des causes annexes et non moins importantes, en lien avec une disparition de référence morale, comme la promiscuité, la permissivité des mœurs, l’oisiveté des gens, le chômage, la violence dans les films à la télévision.

 

La conséquence de cette maltraitance est de conduire les victimes terrassées par la peur et l’angoisse à une vulnérabilité, une culpabilisation excessive, un sentiment de rejet.

 

Le professeur Joseph Soubeyrand, co-auteur de l’ouvrage On tue les vieux, parle de macro-maltraitance. Il s’indigne des chiffres de la maltraitance: «Une personne de plus de 65 ans sur cinq ou six en sera victime» dans les temps à venir. Pour ce faire, il parle de «besoin de formation spécifique à l’accompagnement et aux soins des personnes âgées, notamment pour les médecins qui doivent retrouver la dimension humaine, éthique de leur métier et agir en contre-feu… par leur devoir de signalement».

 

La Secrétaire d’État chargée des aînés, Nora Berra, propose, pour sa part, d’instaurer la «culture de la bientraitance». Selon elle, «refuser la maltraitance passive et active contre les personnes âgées, c’est accepter intimement de regarder son propre vieillissement en face.»

 

Signalons la circulaire N° 2002/265 du 30 avril 2002 relative au renforcement des procédures de traitement des signalements de maltraitance et d’abus sexuels envers les enfants et les adultes vulnérables accueillis dans les structures sociales et médico-sociales.

 

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