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Un autre regard sur les colons juifs en Cisjordanie

Écrit par Geneviève Long, La Grande Époque
07.12.2009
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  • Des soldats israéliens assurent la sécurité des résidents d’Efrat. En arrière-plan, la ville de Bethléem. (攝影: / 大紀元)

EFRAT, Cisjordanie – À l’extérieur d’Israël, on les désigne par le terme générique de «colons». Mais en Israël, utiliser un seul mot pour décrire les Juifs qui habitent en Cisjordanie devient quelque peu imprécis ou, au mieux, incomplet.

 

C’est parce que les raisons qu’ont les colons pour habiter dans une zone techniquement occupée sont aussi variées que les colons eux-mêmes. Certains sont extrêmement religieux, certains sont nationalistes, certains croient simplement que c’est leur droit. Les modes de vie sont également différents, alors que les colonies vont de petits amoncellements de maisons à des villes de plus de 20.000 habitants.

 

Quelle que soit la raison ou le mode de vie, pour de nombreux habitants de ce territoire accidenté et à couper le souffle, s’implanter en Cisjordanie (ou la Judée-Samarie comme ils l’appellent) est la réalisation du rêve d’une vie.

 

Pour Sandra et Baruch Orman, qui ont quitté Baltimore (Maryland, États-Unis) pour Israël il y a un peu plus de deux mois, c’est le résultat de plusieurs années de planification.

 

«Nous en avons parlé durant neuf ans», explique Mme Orman durant une promenade en montagne près de leur nouvelle maison en Cisjordanie. «Je crois que c’était la bonne chose à faire. Si tout le monde avait peur d’habiter ici, alors le peuple juif n’aurait nulle part où exister.»

 

Les Orman sont parmi les 23 familles qui ont récemment déménagé dans une petite ville, ou colonie, d’environ 7.000 personnes, appelée Efrat, en Cisjordanie. Pour la famille Orman, c’était aussi une question de qualité d’existence.

 

«La vie a-t-elle un prix?», demande M. Orman. «Vous dites que c’est plus facile à Baltimore? Évidemment que c’est plus facile à Baltimore. Pouvez-vous faire plus d’argent à Baltimore? Évidemment que vous pouvez faire plus d’argent à Baltimore. Mais il n’y a pas que ça [dans la vie].»

 

La famille Orman a fait partie d’un comité d’accueil pour les «Olim», ces membres des familles immigrantes nouvellement arrivées en Israël. L’évènement comprenait une courte randonnée au sommet d’une colline à l’extérieur d’Efrat, qui est revendiquée par la municipalité comme une partie originellement appartenant à la ville. Des négociations sont ouvertes avec le gouvernement israélien pour la construction d’environ 2.500 nouvelles unités à cet endroit.

Sous le soleil de plomb de midi, les nouveaux arrivants, les habitants actuels et les fondateurs de la ville ont dégusté le pain «pita» avec le «hummus» la purée de pois chiche, et ont dansé et célébré la vie à Efrat. Chaque nouvelle famille a reçu un certificat et un cactus pour commémorer leur arrivée avec un rappel des fondateurs d’Efrat qu’ils doivent être comme le «Sabra», le fruit du cactus, «piquant à l’extérieur et doux à l’intérieur». Par extension, le Sabra désigne aujourd’hui un Israélien né en Israël.

 

Plusieurs soldats israéliens munis de véhicules blindés et armés de fusils d’assaut montaient la garde à proximité pour éviter les accrochages avec les habitants des villages arabes des environs.

 

Dans des endroits comme Efrat, les raisons de l’expansion et de la construction sont autant pratiques, comme la pénurie de logements, qu’idéologiques. Certains se plaignent qu’il est pratiquement impossible de trouver un logement adéquat. Plusieurs résidents se réfèrent à Israël et à la Cisjordanie comme leur «berceau historique» et considèrent que la construction est une manière naturelle de revendiquer leur territoire.

 

Pour Marcy Stein et son époux Jeremy, qui sont venus de Silver Spring (Maryland, États-Unis) il y a près de deux ans, déménager à Efrat était inévitable.

 

«C’est un retour à la maison», commente Mme Stein sur la vie dans la région. Le couple et ses deux enfants avaient songé à déménager en Israël depuis longtemps, mais avaient toujours trouvé des raisons pour ne pas le faire. Lorsque la famille a fait le grand saut, ses attentes ont été dépassées.

 

«C’est une question d’identité, ce n’est pas une affaire religieuse», mentionne Mme Stein.

Pour les Orman, les Stein et les autres familles d’Efrat, les questions politiques entourant leur mode de vie ne leur échappent pas, mais elles ne les définissent pas complètement pour autant. Pour eux, habiter là est un rêve qui se réalise.

 

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