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Fin de parcours pour le développement accéléré de Dubaï

Écrit par Stephen Jones, La Grande Époque
07.12.2009
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  • Un homme marche dans la rue(攝影: / 大紀元)

DUBAÏ, Émirats arabes unis – Elle peut bien contenir l'édifice le plus haut au monde, l'île artificielle la plus grande et l'hôtel le plus exclusif, mais les grandes ambitions d'avenir de Dubaï pourraient tomber à l’eau. Les marchés mondiaux ont été bouleversés récemment lorsque le plus grand conglomérat d'État a demandé un moratoire sur le remboursement de sa dette.

Les retombées de la demande de Dubai World de remettre à plus tard le remboursement de sa dette de 59 millions de dollars US pourraient ternir la réputation de l'émirat en tant que centre des affaires, selon les experts. Tellement que l’obtention de financement de banques étrangères pour les projets futurs pourrait être quasi impossible.

«Ceci a causé un grand dommage à la réputation de Dubaï», affirme Jim Krane, auteur de City of Gold, Dubai and the Dream of Capitalism.

«C’est une société qui aspire à devenir un centre d’activité commerciale pour la région et maintenant, elle voit sa crédibilité financière s’enfoncer. Ceci vole à la figure des dirigeants de Dubaï.»

Dubaï est passée d’un village de pêcheurs pittoresque dans les années 1950, dont la principale économie reposait sur la pêche aux perles, en une métropole étendue aux gratte-ciel miroitants.

En janvier, l’émirat célèbrera l'ouverture officielle de la tour Burj Dubai, d’une hauteur de 818 mètres, l’accomplissement qui couronne plus d’un demi-siècle de développement fulgurant.

Cependant, ce n’est pas tout rose. Depuis les deux dernières années, un flot régulier de projets phares – y compris deux autres Palm Islands artificielles, propriétés d’une filiale de Dubai World, Nakheel – ont été suspendus, ruinant des milliers d’investisseurs immobiliers.

Un vent de panique a soufflé sur les marchés financiers lorsqu’il est devenu clair que le gouvernement ne garantirait pas la dette de Dubai World, son plus important conglomérat.

«C’est correct que le gouvernement soit propriétaire de Dubai World, mais la décision lors de son établissement était qu’il devait obtenir du financement selon la viabilité de ses projets, et non en raison de garanties gouvernementales», a déclaré à Dubai TV Abdulrahman Al Saleh, directeur général du département des Finances des Émirats, lorsqu’on lui a demandé si le gouvernement allait endosser la dette.

«Les prêteurs devraient assumer une partie de la responsabilité.»

Cette décision pourrait avoir des implications pour les banques étrangères qui sont exposées à la dette de Dubaï – incluant la HSBC, RBS et Standard Chartered du Royaume-Uni.

L’annonce survient après que la Central Bank des Émirats a dit qu’elle fournirait des liquidités aux banques locales affectées par la dette.

Selon M. Krane, les prêts pourraient avoir été offerts à Dubai World sur une base préférentielle selon la perception que l'emprunt était garanti par l'État.

Les analystes de Dubaï ont qualifié la relation entre Dubaï et ses sociétés d’État de «nébuleuse». «Tout ce qui est en lien avec Dubaï perdra de la valeur», affirme M. Krane. «Ce sera très dur de réparer les dommages qui ont été causés.»

Le 25 novembre, le gouvernement de Dubaï a annoncé que Dubai World chercherait une entente pour l’arrêt des paiements avec les créditeurs et une prolongation des échéances de prêts jusqu’au 30 mai 2010. Ceci a mené à la plus grande chute des marchés asiatiques ces trois derniers mois et la pire débâcle de l’Europe depuis avril.

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.