Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Les médias d’État chinois persistent dans leur stratégie du leurre

Écrit par SHI YU
01.02.2009
| A-/A+
  • Plus d’un millier de policiers ont été mobilisés pour disperser les résidents protestant contre la construction du transformateur électrique de Junjing dans le district de Tianhe de la ville de Guangzhou, province du Guangdong, le 30 décembre 2008. (La Grande Époque)(攝影: / 大紀元)

Le 5 janvier 2009, l’organe médiatique du Parti communiste chinois (PCC), l’agence de presse Xinhua.net a publié un article intitulé 2009 sera une année de protestations publiques qui devront être gérées correctement. Dans l’article, le PCC déclare que « sans l’ombre d’un doute, nous sommes maintenant dans une période propice aux protestations publiques et les autorités du PCC s’attendent à en rencontrer beaucoup plus en 2009 ». Les médias d’État chinois, ou « organes de propagande du Parti communiste chinois », ont toujours appliqué cette politique d’imposture consistant à reconnaître un pourcentage infime des problèmes en prétendant qu’ils apportent la solution et contrôlent la situation.

Cet article a été repris dans le magazine Outlook (Liaowang), lequel inclut trois interviews par des journalistes de Xinhua News Agency dans, respectivement, les provinces de Chongqing, du Jiangsu et du Guangdong. Au-delà de prévoir en 2009 un augmentation des protestations publiques, l’article tente une analyse de la situation.

Selon son auteur, la plupart des rassemblements actuellement ont la sympathie et le soutien du public en général. Aussitôt qu’une personne dans le voisinage soulève un problème avec le gouvernement, toute la communauté lui apporte son soutien - finissant par former une manifestation. Souvent, les rassemblements dégénèrent en émeutes qui occasionnent d’énormes dommages.

Le pouvoir pris pour cible

À la fin de l’article, il est suggéré entre les lignes que le contrôle strict du système judiciaire et la censure des médias sont la cause principale des rassemblements publics. Les émeutes sont principalement initiées par des personnes vivant dans des conditions de pauvreté aggravées par la crise financière et le taux de chômage élevé.

Néanmoins, les experts soulignent que c’est la corruption du système gouvernemental du PCC et sa gestion dictatoriale des affaires publiques qui contribuent au déclenchement d’émeutes.

De nombreux grands rassemblements publics ont eu lieu en 2008, y compris les émeutes dans le comté de Weng-an, dans la province du Guizhou et les rassemblements de soutien en réponse au meurtre de policiers par Yang Jia à Shanghai. C’est devenu la tendance : attaquer les bâtiments du gouvernement et prendre d’assaut les forces de police ; ces émeutes de masse sont devenues la norme des rassemblements en Chine. En particulier, le slogan de Yang Jia : « Si vous ne parvenez pas à me donner une réponse, je vous donnerai la mienne », a largement circulé sur le net, et « à bas le PCC » est devenu un slogan communément accepté parmi les Chinois qui protestent et dont le PCC a peur.

L’attitude des médias d’État du PCC envers les émeutes massives a changé, de garder le silence à n’avoir pas d’autre alternative que de les reconnaître. Pour la première fois en 2008, le PCC a été contraint de parler des manifestations.

Wei Jingsheng, un militant démocrate de renom pense que la tendance à la violence actuelle dans les manifestations chinoises est le résultat de l’obstination du PCC et de son insistance à maintenir un système à parti unique. Il ajoute : « Non seulement il y a des libéraux, mais également beaucoup de centristes à l’intérieur du PCC qui ont noté que la tendance à la violence dans la société chinoise est parfaitement illustrée par l’assassinat des policiers par Yang Jia. Si le PCC rate l’opportunité de prendre des initiatives, d’aller de l’avant avec des réformes, on ne pourra pas éviter une révolution violente. Ils se sont donc demandé si accepter des ‘transformations pacifiques’, n’est pas le choix le plus sage ».

Cependant, Wei indique que le PCC insiste sur son système dictatorial à parti unique et a clairement affirmé qu’il ne laisserait aucune chance à une « transformation pacifique ». Résultat, les gens n’ont pas d’autre choix que de recourir à des émeutes en masse. Du fait de cette poussée de révolution violente au sein du peuple chinois, les chances d’une transformation pacifique s’amenuisent de plus en plus.

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.