Fourrure Torture, le parcours des combattants contre le commerce des animaux

Écrit par Suzi Loo, La Grande Époque - Nice
10.02.2009

  • Manifestants(攝影: / 大紀元)

L’association Fourrure Torture voit le jour en novembre 2004 grâce à de nombreux militants francophones qui  informent sans relâche le public des atrocités faites sur les dessous de la fourrure. Des enquêtes présentées auprès des médias, des stands d’informations sont organisés avec des distributions de tracts ainsi que de nombreuses manifestations. Fourrure Torture  progresse en tissant  des relations avec les associations de défense des animaux à travers le monde.

Le combat contre l’horreur

Une campagne internationale est menée par l’association britannique CAFT (Coalition to Abolish the Fur Trade) qui espère  faire cesser la vente de fourrures par la première chaîne de Prêt à Porter « ZARA » et de son groupe Espagnol «  Inditex » en Europe. Dans la foulée la campagne  est relayée,  médiatisée en France par des militants particulièrement actifs. Son objectif ? Montrer aux Galeries Lafayette la cruauté générée par le commerce de la fourrure et demander l’arrêt absolu de la vente de fourrure animale.

En février 2005, l’association  Fourrure Torture relayait déjà en France l’enquêten menée en Chine par la Protection Suisse des Animaux et EAST International. La plupart des fourrures bon marché proviennent de Chine : Chaque année plus d’un million de peaux de renard, de peaux de chiens, de chats et même de vison inondent le marché de la fourrure. C'est une véritable industrie avec  toute une chaîne d’acteurs commerciaux qui en tirent profit comme les éleveurs, les exportateurs, les importateurs, grossistes, boutiques, grandes surfaces,  les détaillants ainsi que les grandes maisons de couture. Fourrure Torture va donc organiser une manifestation aux abords de l’ambassade de Chine et pense pouvoir faire prendre conscience au public Françaisde "l’horreur des dessous  de la fourrure." Des milliers de signatures ont été récoltées en l’espace de quelques jours sur la pétition lancée par l'association.

Négociation, prise de conscience, on  se mobilise

En mars 2006, suite à une négociation avec Fourrure Torture, la chaîne de Prêt à Porter Promod  et le leader de la VPC (Vente Par Correspondance) la Redoute deviennent des sociétés sans fourrures. Puis ce sera au tour des sociétés Camaïeu, Caroll et Décathlon. Dans la continuité, Fourrure Torture  diffuse dans les pays francophones l’investigation menée par « ANIMAL » dans les fermes d’élevage de lapins au Portugal. L’association relaie également l'enquête de CAFT sur l’industrie de la fourrure de lapin en Europe et notamment en France.

La journée sans fourrure

C’est en 2007 que Fourrure Torture a lancé sa première « Journée sans Fourrure », le  premier samedi des soldes d’hiver. Derniers coups médiatiques, en décembre 2008,  des militants déguisés en Père Noël manifestent à Nice devant les Galeries Lafayette. Puis, le 10 Janvier, à l’occasion de la Journée Sans Fourrure, les militants distribuent des tracts où sont décrites les conditions sordides dans lesquelles se trouvent plus de 70 millions d’animaux élevés pour leur fourrure. On peut y voir des photos de  renards, de visons, de lapins qui  sont  entassés dans des cages minuscules et sales, finissant leur vie gazés, électrocutés ou parfois même dépecés vivants.

Questions à Jean-Luc Séguapielli responsable de l’association Fourrure Torture à Nice

 

LGÉ : Manifestation pour une prise de conscience ?

Jean-Luc Séguapielli : Oui, il est impératif que les gens sachent ce qu’ils achètent et connaissent  la souffrance des animaux en élevage ou dans la nature avant d’être transformés en manteaux de fourrures. Les étiquettes dans certains magasins sont fausses, on peut y lire « fourrure synthétique », mais en faite c’est de la vraie fourrure.

LGÉ : Arrivez-vous à faire pression sur les magasins qui en font le commerce ?

Jean-Luc Séguapielli : Nous essayons de leur montrer l’horreur et la cruauté du traitement des animaux. Nous avons eu parfois la satisfaction de constater l’arrêt de la vente dans certains magasins. Malheureusement beaucoup de marques continuent à en vendre. On en voit très peu en vitrine, mais surtout cachées au fond du magasin.

LGÉ: Le constat est-il surtout valable en France ou aussi dans d’autres pays ?

Jean-Luc Séguapielli : En France et dans d’autres pays  la vente continue. Il y a plus de 65 millions d’animaux qui sont élevés pour la vente de  fourrure. Pour stopper ce massacre il faudrait que les gens arrêtent d’acheter et c’est pour cela qu’en cette période d’hiver nous insistons particulièrement.

500 signatures ont été recueillies à Nice pour la pétition demandant l'arrêt du commerce de la fourrure. Les personnes n'ayant pas pu la signer peuvent le faire en ligne sur le site de Fourrure Torture,