Écrit par Olivier Chartrand, La Grand Époque - Montréal

 

Dans la veine de Da Vinci Code, avec l’aspect religieux en moins, The International, qui comprend sa part de clichés, est un suspense d’action désillusionné qui plaira à tous ceux qui sont férus de films sur les théories du complot. 

Louis Salinger (Clive Owen, Children of Men) est un agent d’Interpol qui a développé une obsession pour une enquête qu’il mène sur une des plus puissantes institutions financières du monde. Ayant beaucoup d’influence sur le crime organisé et les gouvernements des pays les plus puissants, cette multinationale a le pouvoir de faire disparaître ceux qui se mettent sur son passage. Une avocate de New York, Eleanor Whitman (Naomi Watts, The Painted Veil) fera équipe avec Salinger au péril de sa vie.

Les ingrédients d’un suspense classique y sont : chasse à l’homme, musique simple composée de quatre notes de piano et de violon créant une tension, petit comic relief pour désamorcer la situation lorsque le spectateur en accumule trop, rebondissements agrémentant l’intrigue, etc.

Il faut noter aussi une originale et efficace scène de poursuite dans un musée circulaire qui, en revanche, contient une violence plutôt explicite.

Ces comédiens de talent campent évidemment bien leur personnage. Les dialogues sont un peu artificiels, mais tout de même intéressants et pourraient faire partie d’un cours de philosophie qui traiterait des limites de ce qu’un homme pourrait faire pour soutenir ce qu’il croit juste.

Malheureusement, l’agent d’Interpol réussit à trouver le meurtrier par un élément exploité cent fois dans les intrigues policières (notamment dans The Fugitive avec Harrison Ford). Toutefois, on se rattrape au dénouement avec une situation plus inattendue.

Tom Tykwer (Run Lola Run) nous présente une perspective terre à terre du fonctionnement du pouvoir. Une approche qui fait réfléchir sur le fondement de la justice et l’influence que des individus peuvent réellement exercer.