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Le grignotage ou la mega nuisance alimentaire

Écrit par Robert Masson, Alternative Santé.com
18.02.2009
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  • bicuits main(攝影: / 大紀元)

Grignoter est le passe temps favori de l’homme d’aujourd’hui. Les petits encas viennent à chaque instant de la journée chez l’adulte et l’adolescent. Quant aux enfants ils mangent le plus souvent entre 15 et 30 fois par jour.

C’est sans importance pense-t-on et il n’y a pas de mal à se faire plaisir. Aussi, (sauf dans les cas de surcharge pondérale ou seul l’excès de calories est envisagé), on ne voit nulle part de mise en garde contre une éventuelle nocivité de cette pratique. Et pourtant le grignotage ou non-stop alimentaire est de toutes les agressions subies par l’organisme, la plus méconnue, la plus inouïe de toues les nuisances, c’est la méga nuisance alimentaire.

Suppression du complexe migrantinterdigestif CMI

Lorsque le tube digestif est à jeun, c'est-à- dire lorsque la digestion est terminé, de l’estomac (antre pylorique) naît une onde péristaltique vraie se propageant tout le long de l’intestin grêle jusqu’au caecum. Cette onde unique met approximativement 90 minutes pour parcourir l’estomac et l’intestin. Lorsqu’elle atteint le caecum, elle meurt, une nouvelle onde commence alors dans l’estomac.

Cette onde péristaltique CMI déplace un petit flux de liquide qui peut atteindre 1.28 ml à la minute pendant le passage de l’onde. C’est pourquoi on a attribué au CMI un rôle de balayeur, de nettoyeur : Ce complexe migrant interdigestif empêcherait les bactéries de stagner dans l’intestin grêle.

Or, le CMI est brutalement interrompu dès que l'on commence à manger et ce pendant toute la digestion des aliments. Pendant la digestion, les nutriments nés de la digestion sont absorbés par la muqueuse intestinale, mais aussi partiellement des bactéries, des macro-molécules et autres qui seront heureusement pour l’essentiel détruits dans la sous-muqueuse (chorion conjonctif), mais une partie de ces éléments indésirables échappe au contrôle du système immunitaire digestif et passe dans le sang. (2).

Le CMI a vraisemblablement pour rôle le balayage des bactéries et macro-molécules vers le colon évitant ou limitant ainsi leur absorption lors d’une future digestion. Or, nous l’avons vu, le CMI est brutalement interrompu dès que l’on commence à manger. L’auto-nettoyage, l’auto-préservation du passage des bactéries, virus et macro-molècules est supprimé, lorsque l’on mange entre les repas !

Risque accru de cancérisation du tube digestif.

Dans « le secret du cancer et de la longévité » j’expliquais que, quelque soit l’organe ou le tissu, les irritations répétées par frottements, brûlures, irradiations, les intoxications chroniques et répétées à leur point d’impact, c’est- à-dire où elles gardent leur concentration (voies digestives pour l’alcool, voies respiratoires pour le tabac, foie pour les pesticides) ou au niveau de l’organe où elles s’éliminent (vessie pour la caféine, la nicotine) etc… entraînant une destruction tissulaire accélérée, laquelle sera inévitablement suivi d’un renouvellement tissulaire et cellulaire accéléré.

Malheureusement, ce renouvellement accéléré des divisions cellulaires augmentent les mutations de l’ADN et sont potentiellement cancérigènes. Une autre source d’usure accélérée  est la suractivation d'un tissu, quelqu'il soit.

Le grêle et le colon desquament 250 grammes de cellules chaque jours, or ces organes se renouvellent tous les trois à quatre jours, c’est- à-dire 90 à 100 fois par an ! Le grignotage en sursollicitant à l’extrême le tube digestif, en exigeant une suractivité des cellules suivie inévitablement d’une usure, d’un vieillissement et d’un renouvellement hyper- accèléré de ces cellules, augmente les mutations de l’ADN potentiellement cancèrigènes, sont pour nous la cause primordiale de la cancèrisation du grêle et du côlon. Fibres, vitamines et anti-radicalaires ayant pour nous un rôle protecteur des plus hypothétiques…

Accélération du vieillissement cérébral.

Lorsqu’un dessert riche en sucre (saccharose) est ingéré en fin de repas, ce dessert est sans danger pour l’organisme. Le saccharose brassé et mélangé avec les autres aliments subit par hydrolyse la transformation en glucose et fructose sous l’influence de l’acide chlorydrique.

A la première heure, le PH stomacal (action du pouvoir tampon des protéines) se situe entre 5 et 6, ensuite le PH chute progressivement entre 1 et 2, très acide, le sucre est alors hydrolysé en glucose et fructose, mais mélangé au bol alimentaire, l’expulsion vers le duodénum sera progressive et lente.

Le glucose provenant de l’hydrolyse du saccharose n’est pas absorbé par l’estomac, mais par de duodénum (60%). En aucun cas cette absorption n’est brutale lors de l’ingestion de sucre sous forme de dessert. Par contre un morceau de chocolat ou autre sucrerie ingéré deux, trois ou quatre heures après un repas est attaqué très vite, à PH gastrique de 1 à 2, l’hydrolyse du saccharose en glucose et fructose demande quelques minutes.

Rapidement envoyé au duodénum, il est très vite absorbé et produit une hyperglycémie temporaire, mais le pancréas rétablit vite une glycémie normale. Si l’excès de glucose est exceptionnel, rien n’est à craindre pour la santé. Mais si l’excès même momentané est répété 4 à 5 fois par jour, les cellules nerveuses « friandes » de ce nutriment vont le « capter » excessivement il se produira des pontages glycosiles entre les fibres protéiques (bases de Schiff) contribuant au vieillissement du tissu nerveux. (3)

Maladies cario-vasculaires:

Dans les années 70, une partie de ma clientèle était de « purs végétaliens », n’ingérant ni viande, ni poisson, ni œufs, ni aucun produits laitiers. Certains d’entre eux, très jeunes, la trentaine, avaient un taux de cholestérol entre 3 et 5 grammes et des lipides totaux entre 10 et 15 grammes/litres (on ne recherchait pas à cette époque les LDL ; HDL ni le rapport LDL-HDL). En iridologue, j’observais des gérotoxons correspondant à des âges de 60 à 80 ans. Comment des individus qui n’ingéraient pas un milligramme de cholestérol par an pouvaient-ils avoir à la trentaine un tel taux de cholestérol et de lipides totaux ? Comment expliquer ces gérotoxons et ce vieillissement chez des gens adeptes des aliments « purs » (sous-entendu des aliments végétaux ) ?

Par contre, à la même époque, comment expliquer les bonnes analyses sanguines, le bon état vasculaire, l’absence de gérotoxons chez des omnivores de 50 à 60 ans ingérants des produits « impurs » (sous-entendu animaux)…

Quelle claque à la théorie des viandes rouges accusées de tous le maux, de toutes les maladies… En observant de très près (nutritionnellement parlant) mes végétaliens, je ne tardais pas à comprendre…

Souffrant de carences protéiques, ils étaient en permanence « torturés » par la faim..

En conséquence, ils grignotaient tant et plus : biscuits, gâteaux, pâtes d’amandes, certes BIO mais « bourrés » de calories…

C’est à cette époque que je compris que la plaque d’athérome n’a rien à voir avec le cholestérol et les lipides ingérés, mais avec le cholestérol et les lipides fabriqués à partir de l'excédent de calories dont le grignotage est un des vecteurs principaux ainsi que la suralimentation globale. Ce qui veut dire que les graisses animales et le cholestérol exogène ne sont nuisibles que lorsqu’ils rentrent dans le cadre d’un apport calorique excessif par rapport aux besoins de l’organisme. Dans le cas contraire, ils sont oxydés et bénéfiques en particuliers pour leur apport en vitamines liposolubles.

Les infections à répétition ou chroniques:

Il y a dans l’organisme un potentiel de vie qui maintient à leurs constantes normales (homéostasie) la température corporelle, le rythme cardiaque, les taux sanguins de glucose, acides aminés, les adaptations immunitaires etc… Mais ce potentiel de vie régulateur de l’homéostasie que nous avons appelé PVH (potentiel vital homéostasique) ne peut être dispatché avec autant d’intensité dans de nombreuses orientations biologiques. C’est ainsi que le surmenage thermique par le chaud ou le froid, le surmenage intellectuel, le surmenage sportif créent entre autres, à plus ou moins longue échéance, une baisse des éliminations, une chute dans l’élaboration des spermatozoïdes, des globules rouges et globules blancs, une perte de minéraux et surtout une chute de l’immunité.

Mais le surmenage le plus ignoré imposé à l’organisme est le grignotage. Chaque apport d’aliment entre les repas va soit stopper le CMI si la digestion était terminée, soit s’il intervient en période digestive obliger l’organisme à modifier ou reprogrammer la digestion en fonction du nouvel état biochimique crée par l’ingestion d’un aliment alors que l’organisme est un pleine digestion du repas précédent…

Il se produit alors un « retrait vital » de différents systèmes organiques pour être dispatché sur le tube digestif. (4) C’est ainsi que l’on observe :- une chute de l’attention intellectuelle « retrait cérébral »- une fatigue inexpliquée, « retrait de l’appareil locomoteur »

- des infections à répétitions ou chroniques « retrait du système immunitaire ».

Au non-stop alimentaire fait suite le non-stop infectieux

Voici un extrait de lettre envoyée par une puéricultrice… les conseils essentiels étaient la prise de fruits et yaourts à 17 heures et l’arrêt total du grignotage…

lire la suite

1°) Les aliments dans le tube digestif (Bernier, Adrian, Vidon) Doin Editeur

2°) L’alimentation ou la 3ème médecine (Dr Jean SEIGNALET) Editions De Guibert

3°)Nutrition et srtuctures neurologiques Cahier de Biothérapie n° 131 – Prof. Michel MASSOL

4°) L’immunité retrouvée (Robert MASSON ) Editions Albin Michel

Pour contacter l'auteur :

naturopathie@robertmasson.com

ou voir son site

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