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Exposition La Femme dans les cultes et les fêtes de l'Athènes classique à New York

Écrit par Rosemarie Fruehauf, La Grande Époque
19.02.2009
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Bien que les historiens aient souvent considéré les femmes de la Grèce antique comme une masse anonyme sans droits politiques, ce sont elles qui ont dominé le domaine de la vie spirituelle.

Comme prêtresses, elles devaient s’occuper des questions religieuses et communiquer avec les dieux. Ce que faisaient les femmes dans l’Antiquité, pendant que leurs illustres maris étaient occupés à poser les fondements de la démocratie et de la politique moderne en Europe, est maintenant présenté dans l’exposition Worshiping Women: Ritual and Reality in Classical Athens (La Femme dans les cultes et les fêtes de l’Athènes classique) qui a lieu actuellement dans les galeries du Centre culturel Onassis à New York. Des statuettes de marbre et en terre cuite, des pierres tombales sculptées et des accessoires de la vie quotidienne ainsi que des explications détaillées accompagnent les vases délicatement peints.

Le rôle de la femme

En agissant comme un guide depuis le berceau jusqu’à la mort, elles occupaient une place prépondérante dans la vie familiale et religieuse. Il y avait une division claire entre la sphère politique des hommes et la vie spirituelle dont se chargeaient les femmes dans la Grèce antique, et les deux parties travaillaient harmonieusement pour se compléter mutuellement. Les femmes étaient souvent honorées pour leurs mérites, comme le démontrent les nombreuses pierres tombales trouvées lors des fouilles.

Le plus frappant est le fait que, durant des fouilles à Athènes, les pierres tombales trouvées pour les femmes étaient nettement plus nombreuses que celles des hommes. Les Grecs avaient l’habitude de les ériger en guise de commémoration – et ce n’était tout simplement pas pour tout le monde. De cette façon, ils honoraient les épouses et les mères des citoyens. C’était à nouveau le devoir de la femme de faire le deuil et de visiter régulièrement le cimetière.

Contrairement à la croyance populaire, les prêtresses étaient généralement mariées et avaient une famille. Elles étaient une autorité dans la vie sociale. Une clé d’un grand temple était leur attribut le plus populaire, ce qui signifiait qu’elles avaient la responsabilité de garder la demeure des dieux en sécurité. On peut d’ailleurs voir une de ces clés de forme singulière et étonnamment de grand format dans l’exposition. Aussi, un tambour, nécessaire pour les cérémonies et les fêtes, faisait partie des objets utilisés par les prêtresses.

La pièce maîtresse de l’exposition est une statue en marbre de la déesse Artémis qui protégeait les femmes qui accouchaient. Elle avait reçu la permission de son père Zeus de rester vierge et célibataire, devenant ainsi une protectrice vénérée des jeunes filles non mariées et chastes qui lui consacraient une mèche de leurs cheveux avant de se marier.

Il existe des références littéraires de femmes qui ont eu un accouchement douloureux ou qui a coûté la vie et qui ont, par la suite, offert leurs vêtements à Artémis. Aussi, des vêtements de femmes mortes pendant l’accouchement ont été consacrés à son sanctuaire. Comme le taux de mortalité chez les mères et les enfants était très élevé dans ces temps anciens, des cadeaux ex-voto offerts à la déesse pour la remercier de faciliter l’accouchement étaient un usage bien établi. La statue en marbre grandeur nature d’une petite fille, exposée à la galerie, a été un tel cadeau.

Un don fréquent était aussi le krateriskos, un petit calice peint, qui était rempli d’un liquide ou d’une offrande solide. Ils étaient peints avec des motifs tels que des palmiers, des autels, des biches et des petites filles courant ou dansant.

Sur les deux grands carrefours de la vie d’une femme, le mariage et la maternité, Artémis était une déesse très vénérée. Un grand vase blanc, lekythos, montre Artémis avec un cygne, un dessin qui vous plaira par la finesse de l’exécution.

L’exposition regroupant quelque 155 chefs-d’œuvre antiques de collections internationales est présentée jusqu’au 9 mai 2009 au Centre culturel Onassis à New York.

 

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