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Réveillez-vous et chantez !

Écrit par Mélanie Thibault, La Grande Époque - Montréal
21.02.2009
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Le cycle états-unien se poursuit! À l’occasion de la deuxième production de la saison du Théâtre de l'Opsis, nous nous entretenons avec Luce Pelletier, qui signe la mise en scène de la pièce Réveillez-vous et chantez! Le spectacle présente le destin d'une famille américaine aux prises avec la Grande Dépression des années 30.

La Grande Époque (LGÉ) : Vous avez choisi de faire traduire la pièce en français au Québec, par Fanny Britt. C’est une première québécoise pour l’auteur Clifford Odets. Qu’est-ce qui est conservé du contexte états-unien dans le langage?

Luce Pelletier (L. P.) : Ça se passe toujours aux États-Unis, en 1933. Il y a des expressions québécoises, mais il ne s’agit pas d’une adaptation. J’ai choisi de travailler avec Fanny Britt pour la traduction parce qu’elle a un sens du parlé quotidien. Clifford Odets écrit avec beaucoup de poésie. Il mélange le langage parlé et poétique sans qu’il soit châtié. C’est loin du slang états-unien. Il y a pourtant des expressions étonnantes.

LGÉ : Lors de votre passage à Espace libre, l’an dernier, vous aviez choisi des auteurs états-uniens plus modernes et qui n’avaient jamais été joués à Montréal. Quel est votre objectif cette saison-ci?

L. P. : Cette année, c’est l’époque 1930. Nous avons entamé la saison avec la pièce de William Faulkner Le bruit et la fureur et nous poursuivons avec Réveillez-vous et chantez! au théâtre Prospero. Nous avons aussi deux anciens spectacles qui partent en tournée. Comment j’ai appris à conduire voyagera à partir du 20 février. Une maison propre, qui a été joué l’an passé, reprend pour clore le cycle états-unien en tournée du 21 février au 25 avril. Notre choix pour l’époque 1930, cette fois, s’est porté vers des auteurs inconnus qui n’ont jamais été traduits au Québec.

LGÉ : Par rapport au contexte économique actuel que l’on connaît aujourd’hui, comment la pièce se pose?

L. P. : La pièce se passe avec la tombée du rêve états-unien qui est beaucoup plus grave en termes économiques mais, ici, nous ne sommes pas si loin. Le contexte de la pièce présente toute une famille qui habite dans la même maison, avec tout ce que ça implique, comme le manque d’argent. Cela amène des tensions. Il n’y a pas d’histoire à proprement parler. C’est surtout une question de personnage.

LGÉ : Est-ce que la recherche formelle est tout de même possible avec un propos aussi dense?

L. P. : Il y a les auteurs états-uniens que l’on connaît et qui sont joués souvent. Je cherchais une pièce plus originale. Clifford Odets est vraiment année 1930, mais il avait des influences beaucoup plus modernes que ce que l’on pourrait imaginer aux États-Unis aujourd’hui. Odets fut inspiré par le courant réaliste symbolique et ses grands metteurs en scène européens : Craig, Appia, Pitoëff… Il y a un certain réalisme, mais je trouvais important de conserver quand même une distance. Je laisse la place aussi beaucoup aux acteurs avec un dispositif minimum pour en donner une autre perspective. Les murs ne sont pas pleins et je ne reproduis pas le contexte tel quel, sinon je ne verrais pas pourquoi monter cela au théâtre. On a cherché aussi à donner le bon ton, qu’il ne soit pas larmoyant mais plutôt organique.

Pour en savoir plus sur les projets de la compagnie et le calendrier de tournée, rendez-vous sur le site du théâtre de l’Opsis au :

[ www.theatreopsis.org].

Textes de Clifford Odets

Avec François Arnaud, Évelyne Brochu, Annick Bergeron, Jean-François Casabonne, Henri Chassé et Albert Millaire

Du 3 au 28 mars 2009

Au Théâtre Prospero

Réservations : 514 526-6582

www.laveillee.qc.ca

www.theatreopsis.org

 

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