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Le journal Ming Pao Daily disparaît de l'Ouest américain

Écrit par Joan Delaney, La Grande Époque
25.02.2009
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  • Le journal Ming Pao Daily News(攝影: / 大紀元)

Après avoir mis un terme aux opérations de son édition dans l'est des États-Unis à la fin de janvier 2009, le journal en langue chinoise Ming Pao Daily News récidive dans l'ouest en fermant son bureau de San Francisco.

Cette fermeture survient parce que Ming Pao a été «profondément touché» par la crise économique, selon une note publiée sur son site Internet. L'avis indique que la publication du journal gratuit de Ming Pao à San Francisco a cessé le 14 février. Plus de 50 employés ont été mis à pied.

On ne sait pas actuellement si les éditions de Hong Kong, Vancouver et Toronto font face à la même situation.

Selon un reportage du Oriental Daily, le siège social du journal à Hong Kong a indiqué que les éditions outre-mer de Ming Pao n'étaient pas rentables depuis des années. La Grande Époque a téléphoné plusieurs fois à Ka-ming Lui, PDG de Ming Pao en Amérique du Nord, pour avoir ses commentaires, mais il n’avait pas rappelé à l’heure de mettre sous presse.

Ming Pao, dont la société mère est Media Chinese International Ltd, a lancé ses éditions à Toronto et à Vancouver en 1993. L'édition new-yorkaise a vu le jour en 1997 et celle de San Francisco, en 2004.

Parmi les journaux de langue chinoise les plus importants aux États-Unis – Dajiyuan, World Journal, Sing Tao Daily et Ming Pao Daily News – ce dernier est le seul à avoir éprouvé des difficultés financières.

En octobre 1995, Ming Pao a été acheté par Datuk Tiong Hiew King, un riche marchand malais ayant des liens commerciaux étroits avec la Chine. Selon un rapport de la Jamestown Foundation, un centre de réflexion de Washington, Ming Pao a depuis été «fortement influencé» par le régime chinois, tout comme le World Journal et Sing Tao Daily.

«Des employés du bureau de Ming Pao à New York ont indiqué à des sources que leur “véritable patron” était nul autre que le consulat chinois et qu'ils étaient obligés de faire tout ce que le consulat leur demandait», mentionne le rapport.

Avant 1985, les activités médiatiques chinoises aux États-Unis avaient principalement pour origine Taiwan et Hong Kong, et étaient peu influencées par le régime chinois.

Toutefois, le rapport a découvert qu'au milieu des années 1980, lorsqu'une immigration provenant de la Chine continentale a transformé le profil de la communauté sino-américaine, le régime a entrepris des «efforts médiatiques agressifs» pour contrôler les journaux chinois d'outre-mer, les chaînes de télévision et les stations de radio.

Ceci a été rendu possible grâce à une stratégie globale comprenant l'utilisation des liens économiques pour influencer les médias indépendants qui ont des relations commerciales avec la Chine, en achetant du temps d'antenne et de l'espace publicitaire, en fournissant du contenu gratuit et prêt à diffuser et en déployant des fonctionnaires pour travailler dans ces médias, prenant donc le contrôle de l'intérieur.

«Cette influence a eu des effets majeurs sur le contenu de la diffusion et de la publication, retirant efficacement tout matériel jugé “non favorable” par le gouvernement chinois», indique le rapport.

D'anciens responsables chinois ayant fait défection ont fait des observations similaires. Chen Yonglin, ex-diplomate ayant quitté son poste au consulat de Sydney en 2005, a affirmé que des compagnies entretenant des liens commerciaux avec la Chine subissent des pressions pour acheter de la publicité avec ces médias, dont plusieurs connaissent des difficultés financières.

Satisfait de son contrôle des médias chinois, le régime cherche maintenant à étendre son influence aux médias occidentaux.

La Grande Époque a rapporté dernièrement que, lors d'une rencontre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, les responsables ont décidé qu'il était temps de mettre la main sur des médias occidentaux et que des investissements majeurs allaient être effectués pour renforcer la propagande à l'étranger.

Il a été suggéré que le financement des médias chinois soit réduit, tout en maintenant un contrôle à travers les revenus publicitaires. Des fonds additionnels doivent être débloqués pour acheter des médias étrangers par le biais d'agents chinois.

Étant donné les difficultés financières actuelles de plusieurs médias occidentaux, le régime chinois juge que le temps est opportun pour procéder à des acquisitions sans que le geste ne provoque trop de remous.

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