Les labels équitables pour porter des vêtements «propres»

Écrit par Catherine Keller, La Grande Époque
07.02.2009

  • manequin(攝影: / 大紀元)

  Alors que les soldes viennent de se terminer et qu'on a vu des rabais allant jusqu'à 70% sur des  vêtements déjà bon marché fabriqués dans les pays en développement du Sud-Est asiatique, la question se pose  sur l'éthique de nos vêtements, fabriqués par des employés sous-payés – parfois même des enfants -  sans aucune protection sociale. A contre-courant de la tendance au volume et aux prix cassés sur le dos des travailleurs des pays pauvres, il existe quelques marques qui s’assurent que les vêtements sont produits dans le respect de règles éthiques, ou dans une réelle démarche de commerce équitable. Certaines allient par exemple commerce équitable et production bio, comme le font déjà certaines ONG.

Malheureusement, ces vêtements sont parfois chers. Ce peut être dû au côté artisanal des petites entreprises ou au fait que certaines ONG qui vendent ces habits augmentent les marges parce qu’ils utilisent cet argent pour développer l’aide que leur ONG apporte dans ces pays.

En fait, la différence de prix n’est pas toujours si marquée et les salaires ne représentent qu’un faible pourcentage du prix de revient.  Certaines entreprises le prouvent, c’est le cas par exemple de Switcher http://www.switcher.com/ qui fabrique des vêtements sportifs et de loisirs ou de Machja http://www.machja.com qui vend des jeans bio fabriqués en Espagne, ainsi que des vêtements à la mode fabriqué en Inde et en Chine.

Clean Clothes

Pour aider à améliorer les conditions de vie des employés du textile, nous pouvons acheter des marques ayant adhéré aux conventions et / ou intervenir auprès des marques et des magasins chez lesquelles nous nous fournissons pour leur demander de respecter les droits internationaux du travail. Clean Clothes lance régulièrement de telles campagnes de sensibilisation pour influencer les grandes compagnies. 

« Vêtements propres » est la campagne francophone européenne de Clean Clothes qui mobilise plusieurs ONG à travers l’Europe pour contribuer à améliorer les conditions de travail des travailleurs de l’industrie textile.

En Suisse, c’est « La Déclaration de Berne » qui s’associe à Clean Clothes pour lancer des campagnes et dénoncer les injustices. En 2008, elle a lancé une pétition qui réclame des habits produits dans la dignité. Elle a reçu 21 000 signatures en 6 mois et l’adhésion de deux entreprises critiquées à son  « contrat de bonne conduite »   

  • logos commerce équitable(攝影: / 大紀元)

Organisation « Fair Labour Association »

Les étiquettes que l’on trouve sur les vêtements et les textiles indiquent rarement l’origine et les conditions de sa production.  « Fair Labour Association » (FLA)est l’organe international pour la protection des ouvriers du textile ainsi qu’un label certifiant que l’entreprise respecte les règles internationales du droit du travail. Il négocie avec les multinationales le respect des droits du travail international et gère les plaintes soumises par les syndicats ou des ONG. Certaines entreprises acceptent de signer un contrat pour obtenir ce label, elles ont 2 à 3 ans pour se mettre dans les normes. Cette accréditation est renouvelable tous les 3 ans après un contrôle. La vigilance reste de mise car il y a souvent une marge entre les promesses et les actions. Cela signifie que ces entreprises, sous l’impulsion du public, rectifient leurs erreurs pour répondre aux nouvelles normes mais avec parfois une relative mollesse.

Organisation « Fair wear Fondation »

FWF suit la même démarche que FLA. Beaucoup de marques y ont déjà adhéré en acceptant de se soumettre au contrôle des expert de FWF sur le droit du travail. Les ouvriers ont un horaire journalier de huit heures. Interdiction du travail forcé, pas de discrimination contre les travailleurs, pas de travail des enfants, liberté d'association et droit de négociation collective, paiement d'un salaire permettant de subvenir à ses besoins, pas de durée de travail excessive et des conditions de travail respectueuses de la sécurité et de l'hygiène des employés engagés sous contrat.

  • logo commerce équitable(攝影: / 大紀元)

Le label « Fairtrade » pour la production agraire

Il concerne principalement la production agraire et s’est développé dans plus de 50 pays sous divers noms comme « Transfair » et « Fairtrade ». Les organisations se sont multipliées et finalement 23 se regroupées sous le nom de « Fairtrade Labelling Organisation International » (FLO-I). Mis à part FLO-I USA et FLO-I Canada qui ont conservé leur label « Transfair », tous les FLO-I ont opté pour un label commun « Fairtrade » qui certifie la qualité des produits selon des normes strictes et qui prend effet début janvier 2009.

Il permet aux petits paysans, les producteurs de coton par exemple, de se regrouper en coopératives. Celles-ci ont  un fonctionnement démocratique et chaque membre peut décider de comment  les bénéfices vont être investis (création d’école, de dispensaire ou développement  de la coopérative). Leur production est assurée d’être achetée à un prix qui leur permet de vivre décemment.

Pour recevoir ce label, des experts indépendants de « FLO-CERT GMBH » viennent sur place vérifier que les normes du label soient respectées. Ces petits propriétaires terriens doivent impérativement travailler sur leur terre et vivre du revenu de celle-ci.