Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Le vinaigre peut-il nettoyer l'eau sale?

Écrit par Cordis Nouvelles
13.03.2009
| A-/A+
  • Le vinaigre(攝影: / 大紀元)

Les causes et effets de la contamination de l'eau sont bien connus. Nous connaissons les dangers que peuvent causer les déchets provenant de fuites des usines à proximité des nappes phréatiques. Nous connaissons également les problèmes de santé que cela peut engendrer sur des communautés entières. Et s'il existait un moyen d'inverser les effets de la pollution de l'eau en utilisant des matériaux organiques simples? Une équipe de scientifiques de l'université de Leeds, au Royaume-Uni, a découvert que le vinaigre pourrait avoir la capacité de diminuer les effets désastreux des composants de chrome dans l'eau polluée.

Aujourd'hui, la plupart des gouvernements disposent de lois et de sanctions sévères pour prévenir le déversement de toute substance dans les nappes phréatiques. Ça n'a malheureusement pas toujours été le cas, et les établissements industriels tels que les usines textiles, les hauts fourneaux et les tanneries ont pendant de nombreuses années déversé leurs déchets dangereux dans les nappes phréatiques. Nous savons désormais que les conséquences de ce déversement de substances dangereuses dans nos nappes phréatiques nous poursuivent encore; il se traduit par des problèmes de santé et de qualité de vie, et a un impact écologique dévastateur.

L'approche actuellement utilisée par de nombreux pays pour gérer le problème de la pollution des nappes phréatiques résultant d'erreurs présentes et passées consiste à éliminer les polluants, les traiter (dans la mesure du possible) et les stocker ailleurs; en quelque sorte, un «transfert» des problèmes. Ce processus est coûteux, en termes d'énergie et de ressources nécessaires, et n'élimine pas forcément la menace de l'exposition des humains et de l'écosystème aux déchets (à court terme, il se peut même que ce processus augmente l'exposition).

L'équipe de scientifiques de Leeds, de la faculté de génie civil et la faculté de la Terre et de l'environnement, a eu deux idées en réponse à ces problèmes : changer les substances utilisées pour traiter les composés dangereux, ainsi que la méthode utilisée. Leurs tests, et les résultats obtenus ultérieurement, ont montré que l'ajout d'acide acétique dilué (du vinaigre) à l'eau polluée (surtout sur le site) permettait aux bactéries de se développer, ce qui modifie les composés de chrome et les rend inoffensifs.

L'environnementaliste Dr Ian Burke de l'université de Leeds a expliqué que les processus industriels utilisés à l'origine rendaient ces composés solubles, d'où une pénétration plus facile des nappes phréatiques. «Nos méthodes de traitement reconvertissent le chromate oxydé en un état non soluble, ce qui signifie qu'il peut rester dans le sol sans aucun risque pour l'environnement. Comme il n'est plus ''biodisponible'', il ne présente aucun risque pour l'écosystème environnant.»

L'approche de l'équipe se base sur la capacité de l'écosystème perturbé à se rétablir. Bien que les produits chimiques à base de chrome aient été traités avec succès in situ dans des conditions de pH neutre dans le passé, les travaux de l'université de Leeds mettent l'accent sur les conditions extrêmement alcalines, comme sur le site sur lequel les scientifiques ont réalisé leur étude. Situé dans le nord de l'Angleterre, près d'une rivière, le site étudié est source d'inquiétudes; en effet, l'eau des nappes phréatiques, où des déchets ont été déposés il y a plus de 100 ans, est alcaline. Ce site potentiellement toxique n'a pratiquement pas été touché depuis sa première apparition au XIXe siècle.

Les résultats de cette étude sont publiés dans Ecological Engineering, la revue consacrée à la réhabilitation de l'écosystème.

Pour de plus amples informations, consulter :

Université de Leeds : [www.leeds.ac.uk]

Ecological Engineering : [www.elsevier.com/locate/ecoleng]

© Communautés européennes, 1990-2009

[Cordis.europa.eu]

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.