Brèves d’espoir (17.03.2009)

Écrit par Avec l’agence d’informations Reporters d’Espoirs
17.03.2009

  • (攝影: / 大紀元)

NICOLE REILLE, PIONNIÈRE DE L’INVESTISSEMENT ÉTHIQUE

Économe de la congrégation de Notre-Dame, Nicole Reille est appelée à gérer les ressources financières de sa congrégation. Présente dans 13 pays, y compris dans les pays en développement, la congrégation de Notre-Dame est confrontée à deux impératifs: d’un côté, faire fructifier les ressources des sœurs européennes pour pouvoir les partager avec les sœurs qui se trouvent dans des pays pauvres; de l’autre côté, valoriser les retraites des religieuses françaises pour faire face à leur vieillissement. Nicole commence alors à s’intéresser aux placements boursiers intéressants. Mais au cours de réunions régulières avec les autres économes de la congrégation, elle est interpellée par ses consœurs: «Elles s’inquiétaient que notre argent soit placé dans les entreprises qui étaient en train de piller leurs pays!» se souvient-elle. Avant d’investir son argent, elle décide qu’il faudra questionner les entreprises, pour voir si elles sont en accord avec la morale chrétienne.

 

En 1983, Nicole Reille rassemble 39 autres congrégations religieuses dans l’association «Ethique & investissement». Son objectif: identifier les entreprises en adéquation avec la doctrine sociale de l’église (édictée lors du Concile Vatican II) et respectueuse des pays pauvres, pour y investir. En recherche de partenaires, elle présente son projet au Centre français du patronat chrétien (CFPC). En 1983, Meeschaert crée ainsi le premier fonds éthique en France. Pour composer le portefeuille actionnaire, Meeschaert s’engage à respecter les critères éthiques proposés par l’association. Une liste, finalisée et formalisée en 1988, comprend 20 paramètres tels que l’utilité sociale des biens produits, la création d’emplois, la formation des salariés, les conditions de travail et de sécurité, l’emploi de personnes handicapées et de jeunes défavorisés. Des critères spécifiques sont prévus pour les entreprises implantées dans des pays du Sud, garantissant qu’elles participent au développement local.

 

Face à la crise de 2008-2009, elle revendique l’importance de la réflexion et de la sensibilisation sur l’éthique dans l’économie. «Les actionnaires devraient  faire valoir leur droit de vote et de prise de parole lors des assemblées générales», affirme-t-elle. «En même temps, il faut continuer à faire pression sur les gestionnaires pour qu’ils créent davantage de fonds éthiques à proposer à leurs clients».

Pour en savoir plus: ecogencnd@free.fr

 

PHILIPPE RENARD: DONNER DU BIO AU PLUS GRAND NOMBRE

Issu d’une famille nombreuse et rurale, il passe sa tendre enfance à lécher les casseroles de sa grand-mère paternelle, alors cuisinière au service d’un châtelain. Adolescent, il s’oriente naturellement vers des études de cuisine. Diplômé de l’école d’hôtellerie de Liège, il s’installe comme traiteur et ouvre avec son épouse son premier restaurant près de liège en 1983 [...].

En partenariat avec les membres de BioForum (association représentant la filière agricole biologique en Wallonie), notre homme mène alors une campagne de communication auprès des producteurs bio pour les inciter à adapter leur offre aux professionnels de la restauration collective. Conditionnement en vrac, livraison aux horaires d’ouverture des cantines, respect draconien des délais de distribution….

 

Le chef applique alors une recette simple: consommer moins, mais mieux. Il explique: «Alors qu’il me faut 25 kg de légumes conventionnels pour préparer 100 litres de potage, je n’utilise que 18 kg de légumes bio pour la même quantité de produit fini! La différence tient dans la matière sèche, en plus grande quantité dans les produits naturels, alors que les fruits et légumes traités sont gonflés d’eau».

 

Peu à peu, le grammage de la viande est diminué au profit des légumes, le pain bio est servi en moins grande quantité mais s’avère plus nourrissant… Au final, le léger surcoût des aliments à l’achat se trouve largement amorti!

Pour en savoir plus: philippe.renard@ethias.be 

 

QUAND LE WEB RÉVOLUTIONNE LE QUOTIDIEN DES SOURDS

Deux courants se sont opposés en France au sujet de l’éducation des personnes «nées sourdes», environ 400.000 en France. Celui de l’oralisation qui consiste à apprendre aux sourds à parler et à lire sur les lèvres tout en leur proposant des appareillages pour «écouter». Le second s’appuie sur l’éducation en language des signes français (LSF) et part du principe que les sourds doivent pouvoir développer des connaissances sur ce mode de communication qui leur est propre. Alors que dans beaucoup de pays les deux méthodes se côtoient, en France, l’oralisation est restée le seul choix possible jusqu’en 1991.

 

En 2001, Jacques Sangla lance l’idée d’une télévision sur Internet spécialement adaptée pour les personnes sourdes. Il fonde à Toulouse l’association Websourd. La société commence par produire et diffuser des informations dont les sourds sont généralement privés (actualités, explications de démarches administratives, annonces d’évènements culturels et sportifs, etc.) via un site web qui propose des contenus bilingues à la fois écrits et traduits en LSF. Ce site, consultable gratuitement, est quotidiennement mis à jour.

 

Mais la grande révolution initiée par Websourd concerne aussi la téléphonie: en souscrivant à des comptes «VisiO08Pro» et «VisiO08Perso», les sourds ont la possibilité, dès lors qu’ils sont équipés de supports adaptés connectés à Internet (visiophone, ordinateur et bientôt téléphone portable 3G), de téléphoner à qui bon leur semble.

Pour en savoir plus:  www.websourd.org, www.visio08.com/index.php 

 

SOIGNER ET AIDER PAR L’ART

C’est en constatant les bienfaits de la musique sur un malade gravement atteint par Alzheimer que Françoise Vercken a eu l’idée de créer l’association Volontariat et Soutien par l’Art (VSArt) en 1986. Dans le but de faire connaître et de partager les effets positifs de l’art et de la culture, elle a développé une équipe de bénévoles qui intervient auprès des plus vulnérables. Malades hospitalisés, personnes âgées ou handicapées mais aussi jeunes des quartiers sensibles et personnes sans domicile ou en détention, tous ont le droit d’accéder à l’art et ainsi d’oublier leur triste quotidien. Avec plus de 1.000 intervenants bénévoles répartis sur tout le territoire national et une moyenne de six animations quotidiennes en Ile-de-France, VSArt diffuse la culture par des visites de musées («Ce soir, je sors»), des ateliers d’initiation à l’art («Récré-art»: peinture, dessin, sculpture et «VSArt Jeunes») des conférences ou des concerts. Chaque animation est encadrée par un bénévole-accueillant et réalisée par un bénévole professionnel. Qu’ils soient conférenciers, musiciens ou acteurs, les membres des équipes de VSArt proposent de partager tout au long de l’année leur passion bénévolement.

Pour en savoir plus: www.vsart.org

 

LE TRANSPORT DE MARCHANDISES REMET LES VOILES

Même s’il est le moins énergivore de tous les types de fret, le transport maritime reste une source non négligeable de gaz à effet de serre. Responsable de 90% du transport de marchandises mondial, son trafic a bondit de 80% entre 1992 et 2007, passant de 18 à 32 milliards de tonnes par miles transportés Frédéric Albert imagine une compagnie de transport maritime qui acheminerait ses marchandises uniquement par voilier, comme au siècle dernier. Après trois ans d’études et de persuasion, la CTMV voit enfin le jour en juin 2008, à Béziers. Unique en Europe, elle revendique être le premier transport maritime «propre».

 

Garantissant une navigation sous voile au moins 75% du temps (un moteur étant utilisé lors des manœuvres portuaires), la CTMV s’engage également à respecter un strict cahier des charges: relations avec ses fournisseurs et distributeurs, conditions de travail des salariés, conception du voilier… Sa démarche s’inscrit dans le développement durable. Depuis juillet 2008, 25.000 bouteilles de vin ont été transportées par la CTMV vers l’Irlande et le Royaume-Uni. La société, qui emploie cinq à sept personnes, vise les 200.000 bouteilles d’ici décembre 2009.

Pour en savoir plus: www.ctmv.eu