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Protéger les tortues marines de Guyane, un projet ambitieux

Écrit par Héloïse Roc, La Grande Époque - Paris
20.03.2009
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  • Malgré un haut niveau de protection international, ces espèces mythiques sont en danger d’extinction. Comme de nombreuses espèces aujourd’hui, elles font partie de cette biodiversité malmenée.(Staff: TARIK TINAZAY / 2005 AFP)

Le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire français finance un plan de restauration des tortues marines en Guyane sur quatre ans. Le programme est intitulé CARET2. Un budget de 2,8 millions d’euros a été accordé à ce projet afin d’«étudier les tortues marines pour mieux les protéger et ainsi valoriser leur présence sur le territoire du plateau des Guyanes». De nombreux partenaires locaux, scientifiques, politiques, sont associés à l’étude, mais l’organisation de la recherche a été donnée au WWF-France et l’ONCFS.

 

Trois espèces de tortues marines fréquentent les plages de la Guyane : la tortue verte, la tortue olivâtre, et la tortue luth. Mais c’est plus particulièrement la tortue luth qui est reconnue par les Guyanais comme le symbole mythique du territoire. En effet, ses caractéristiques sont uniques. C’est la plus grosse tortue du monde, son poids est conséquent de 500 à 800 kg, et sa longueur de 2 mètres est exemplaire. Par ailleurs sa carapace est quasi inexistante, elle est constituée de plaques osseuses juxtaposées et recouverte d’une peau épaisse, rigide, donnant l’apparence du cuir. C’est pour ça qu’on la nomme «la tortue cuir».

 

LA TORTUE LUTH ET LA RECHERCHE

La tortue luth est une espèce en danger. Selon la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), elle est victime de nombreux prédateurs – les oiseaux s’attaquent aux bébés lors de l’éclosion des œufs – et les locaux pratiquent aussi le ramassage des oeufs... De plus, elle souffre de la pollution des mers : elle prend les sacs plastique pour des méduses et s’étouffe lors de l’absorption.

 

Dans l’espoir d’assurer sa survie et ainsi de pouvoir continuer à offrir aux nombreux touristes l’incroyable spectacle de sa ponte, l’association guyanaise de protection de la nature Kwata met en évidence les plages les plus importantes de reproduction. Les plages de l’île de Cayenne accueillent plus de 80% des pontes de tortues olivâtres et luths pour l’ensemble du plateau des Guyanes. Kwata a mis en évidence ce site de ponte en 1998, comme étant le plus important pour l’ensemble de l’Amérique du Sud. Depuis, de nombreux bénévoles se sont engagés à la protection des espèces. Le marquage a débuté en 1977. Les tortues venant pondre sur les plages de Guyane ont été marquées par des bagues et c’est en 1995 qu’elles ont été pourvues de puces électroniques introduites sous la peau de l’épaule gauche.

 

Ces puces électroniques permettent de suivre les tortues venant pondre sur les plages durant la saison de ponte. Ainsi les scientifiques connaissent les différentes plages sur lesquelles elles viennent pondre au cours d’une saison. Depuis trois ans les tortues sont munies de balises argos permettant de les suivre en mer, et ceci sur plusieurs mois. Les données relevées donnent de précieux renseignements sur la vie de ces animaux et permettent de connaître les moyens adaptés à la protection de ces espèces.

 

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