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À Paris, le lien social se cultive dans le jardin

Écrit par Reporter d’Espoir
21.03.2009
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  • jardin(攝影: / 大紀元)

Depuis 2003, le «Jardin nomade» participe à recréer du lien social dans le 11e arrondissement parisien. Autour des fleurs et des légumes, on apprend à partager et à connaître ses voisins. Une initiative pionnière dans la capitale, qui a porté ses fruits aux alentours. Aujourd’hui, il existe une quarantaine de «jardins partagés» à Paris.

Actuellement, le manque de cohésion et de lien social est une réalité criante dans les grandes villes. Bien souvent, les habitants d’un même quartier ne se connaissent pas. Lors d’un sondage réalisé en mai 2006, 45 % des personnes interrogées déclaraient discuter de temps en temps avec un voisin, sans plus. Un pourcentage encore plus important dans les grandes villes, puisqu’ils étaient plus de 50 % à déclarer ne pas connaître leurs voisins (source TNS Sofres). Pour lutter contre cette indifférence de voisinage, une association du 11e arrondissement parisien a eu l’idée d’un jardin collectif, le «Jardin nomade». A la fois lieu de rencontre et bouffée d’air pur pour les citadins.

Conception du jardin «nomade»

Le «Jardin nomade» est sorti de terre en septembre 2003, à l’initiative de l’association du quartier Saint-Bernard (QSB11). L’idée de départ, portée par Claudine Raillard, jardinière de profession, était de créer un lieu de vie commun au quartier, propice au partage et à la mixité sociale.

L’association a choisi une friche de 270 m², à l’angle de la rue Trousseau et de la rue Charles Delescluze, à proximité des écoles, et obtenu l’autorisation de la mairie pour aménager un jardin partagé. Cet endroit fait figure de pionnier dans la capitale puisqu'il est le premier à avoir été conventionné avec la ville et à avoir adhéré à la charte du programme «Main Verte». Ce dispositif a été mis en place en septembre 2002 par la ville de Paris pour faire face à la demande accrue des parisiens d’aménager des espaces verts. La mairie apporte ainsi un soutien matériel, méthodologique et financier lors de la création et pour le suivi du projet, notamment en prêtant le terrain et en assainissant les sols. En échange, les jardiniers amateurs s’engagent à faire du jardin un lieu de vie ouvert à tous, convivial et qui favorise les rencontres intergénérationnelles et interculturelles.

6 ans plus tard

Le «Jardin nomade» est aujourd’hui géré par 39 jardiniers et partagé entre espaces collectifs et espace privés d’un m² où chacun est libre de cultiver ce qui lui plaît. Des parcelles sont réservées aux écoles et collèges du voisinage et la structure sert d’outil d’insertion pour la classe d’adaptation (Clad) du collège Saint-Bernard, classe réservée aux élèves étrangers arrivés depuis peu en France. Récemment, l’association a mis en place des bacs surélevés, accessibles aux personnes âgées et handicapées. Des soupes sont également organisées, environ six chaque année, toujours dans un but de rencontre et de partage. Tout le monde est bienvenu.

Aujourd’hui, il existe une quarantaine de jardins partagés sur Paris, dont 32 entrent dans la charte du programme «Main Verte».

Bientôt 40 ans de jardins partagés à New York

Les jardins collectifs urbains sont nés à New York au début des années 1970. Liz Christy, une artiste qui vivait à Manhattan, ne supportait plus l’état de décrépitude de certains terrains vagues. Avec quelques amis, elle utilisa des méthodes énergiques pour y remédier : lancer des «seed bombs», petits sacs remplis de graines, par-dessus les palissades des terres laissées à l’abandon. Les "Green Guerillas" (guérilleros verts) étaient nés et ont permis l’émergence des premiers jardins communautaires. En 1978, la municipalité de New York lance le programme «Green Thumb» afin d'aider au développement de ces parcelles, prenant conscience de leur rôle décisif dans la lutte contre la ségrégation raciale et sociale. Trente ans après, plus de 600 «community gardens» ont poussé dans les quartiers new-yorkais.

Le « Réseau du Jardin dans Tous ses États » (JTSE) est un réseau national qui aide à la mise en place des jardins partagé

Roselyne Demarge

Responsable du jardin, association de quartier Saint-Bernard

Téléphone : +33 6 12 42 98 83 / + 33 1 43 57 69 07

Association du quartier Saint-Bernard,16 rue Charles Delescluze 75 011 Paris 

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