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Les banques centrales parviendront-elles à enrayer la crise?

Écrit par Hanna L. Szmytko, La Grande Époque - Paris
25.03.2009
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  • (攝影: / 大紀元)

Les banques centrales se montrent prêtes à tout pour agir sur l’économie et enrayer la crise. Après avoir atteint les limites de politiques monétaires classiques, qui consistaient à agir sur le taux directeur, et rester opérationnel dans la phase de la politique de taux zéro, les politiques monétaires de plus en plus créatives se mettent en place avec des approches différentes selon les banques centrales.

 

Ces nouvelles politiques monétaires, appelées aussi les politiques monétaires ‘non conventionnelles’ ou ‘quantitatives’ consistent notamment à créer de la monnaie pour acheter des actifs publics ou privés, et ainsi injecter des liquidités directement dans l’économie sans passer par le système traditionnel des banques et en même temps de faire baisser les taux longs que la banque centrale ne maîtrise pas. Parmi les méthodes non conventionnelles, il y a aussi des interventions de la banque centrale sur le marché des changes qui visent à affaiblir la devise du pays, afin de parer à la crise économique.

 

Rachat d’obligations – une nouvelle forme d’assouplissement monétaire

À ce jour, quatre banques centrales – Angleterre, Japon, Suisse et États-Unis – ont déclaré vouloir utiliser des nouvelles formes de politique d’assouplissement monétaire. La Banque d’Angleterre a annoncé le 5 mars dernier le rachat de 150 milliards de livres sterling de titres privés et public. Le 12 mars, c’était la Banque Nationale Suisse qui annonçait son intention de racheter des obligations privées en francs suisses sans donner les montants précis, et qu’elle intervenait sur le marché des changes pour empêcher une appréciation du franc suisse face à l’euro. La Banque de Japon qui pratique les rachats d’obligations d’États depuis déjà longtemps, a aussi déclaré qu’elle va débuter un programme de rachat d’obligations d’entreprises. La Réserve fédérale américaine a suivi l’exemple en annonçant le 18 mars un programme de rachat de 300 milliards de dollars de titres publics et une augmentation de l’enveloppe pour des rachats d’obligations liées à des crédits immobiliers, passant de 750 à 1.250 milliards de dollars, dans l’objectif de stabiliser le marché immobilier.

 

faire Tourner la vieille planche à billets

Des rachats de dettes permettront aux pays qui les pratiquent d’avoir les taux d’intérêts bas, d’écarter les menaces de la déflation et de favoriser la consommation et l’activité à court terme. Toutefois, cette politique n’est pas sans danger, car il s’agit de la création de la monnaie d’une ampleur significative, les banques centrales vont faire marcher les planches à billets, ce qui peut engendrer des risques de flambée inflationniste, et même d’hyperinflation.

 

Risque de dévaluation compétitive des monnaies

En ce qui concerne les interventions des banques centrales sur le marché des changes, pour l’instant, seule la banque centrale helvétique est intervenue pour vendre les francs suisses sur le marché pour affaiblir sa devise. Ce type d’intervention revient à exporter la crise dans les pays voisins. Ce geste fait ressurgir le spectre d’une nouvelle ‘guerre des monnaies’. Si les interventions sur le marché de change se généralisent comme l’outil d’assouplissement des conditions monétaires, des dévaluations compétitives pour soutenir l’économie est un risque non négligeable.

 

Il paraît inévitable que la banque centrale européenne entre aussi dans une politique quantitative à l’instar de ses homologues, compte tenu de la récession économique avec une baisse de 3% du PIB en 2009, selon le Fonds monétaire international.  

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