Bonté divine, le grand succès d’une pièce de théâtre sur la spiritualité

Écrit par Marie-France Guinot, La Grande Époque
29.03.2009

  • L'affiche de 'Bonté divine' pièce de théâtre sur la spiritualité.(攝影: / 大紀元)

Bonté Divine de Frédéric Lenoir et Louis-Michel Colla au théâtre de La Gaîté Montparnasse avec Roland Giraud, Saïd Amadis, Jean-Loup Horwitz et Benoît Nguyen Tat jusqu’au 31 mai. Mise en scène de Christophe Lidon assisté de Nathalie Niel.

 

À la sortie d’une conférence interreligieuse, un prêtre, un rabbin, un imam et un bonze se retrouvent enfermés dans une pièce sans communication avec l’extérieur. Prisonniers d’un inéluctable face à face, ils engagent un débat aussi vif que savoureux où croyances et différences s’affrontent, tandis qu’une poularde mijote…

 

Mise à part la présentation sous forme de comédie, le sujet est très sérieux : la foi, l‘engagement, le doute. Ces quatre religieux enfermés dans une seule pièce nous font vivre leurs moments de détente et de gastronomie. On découvre des personnes sincères à la recherche de leur vraie croyance, capables de s’affronter et de se soutenir avec patience et tolérance. Ils apparaissent vrais, droits et profondément bienveillants, énonçant tant de paroles justes sur les principes religieux, mêlés à de nombreuses pointes d’humour.

 

Précisons que Frédéric Lenoir est philosophe, romancier et directeur de la rédaction du magazine bimestriel Le Monde des Religions. Que cette pièce connaisse un tel succès n’est peut-être pas un hasard. Malgré l’habitude actuelle de tourner tout sujet sérieux en dérision, les personnes qui vont voir cette pièce semblent être en recherche. Mais que recherchent-ils? La certitude qu’on peut encore vivre en ayant une foi religieuse, un encouragement, une nouvelle espérance dans ce monde matérialiste?

 

Dans une interview sur France 3, Frédéric Lenoir déclare: «J’avais envie de faire une pièce qui puisse montrer qu’au fond les religions peuvent se retrouver sur l’essentiel, au-delà de toutes leurs différences. C’est une pièce sur la tolérance malgré toutes les difficultés».

Roland Giraud, quant à lui, parle de la «déspiritualisation’ qui règne». «C’est un sujet qui me préoccupe… Les gens ont du mal à se tolérer, à s’aimer». Interrogé sur le succès fabuleux de la pièce, il confie: «Je ne m’attendais pas à ce que ce soit à ce point là ! Que les gens nous remercient à ce point là». «Je m’étais dit: ‘s’ils ne viennent pas tant pis!’… On ne fait pas que les faire rire. On les fait réfléchir. On les instruit et ils partent heureux! Et ça, c’est extraordinaire!»

 

Il est temps de s’intéresser aux raisons et aux conséquences de cette ‘déspiritualisation’. Toutes les civilisations depuis l’antiquité ont vécu avec leur religion. Au cours des 50 dernières années, la société a tendance à renier toutes ces valeurs au profit d’une seule autre, l’argent, le profit.

 

Aurions-nous oublié les paroles des grands sages de l’antiquité qui ont aidé tant de générations à devenir des hommes droits et dignes en évitant les dérives de la société?

 

Terminons avec cette citation de Socrate: «Je crois qu’on ne peut mieux vivre qu’en cherchant à devenir meilleur».

 

Infos pratiques:

Théâtre de la Gaîté Montparnasse, 26, rue de la Gaîté, 75014 Paris

Métro 13 Gaîté, Métro 6 Edgar Quinet ou Gaité, Bus 28, Bus 58

Du 21 janvier 2009 au 31 mai 2009.

Du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 15h.

Entrées : 18 €, 32 €, 38 €