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Aujourd'hui en Chine (29.03.2009)

Écrit par Nouvelles des correspondants de la radio Son de l’Espoir
29.03.2009
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Les cadres communistes bloquent les mesures anti-corruption

Une mesure anti-corruption proposée par les députés chinois du Congrès National du Peuple est bloquée par des cadres vétérans du parti communiste chinois (PCC.)

Pour la quatrième année consécutive, le député Han Deyun a proposé lors des deux cessions parlementaires du début du mois de mars une mesure qui exigerait de tous les cadres de l’administration chinoise de faire une déclaration de  leurs biens immobiliers. D’après le ministère de la Supervision, une rédaction finale est en cours, et le Premier ministre Wen Jiaobao a indiqué lors de l’ouverture des cessions que cette mesure serait importante pour limiter la corruption au sein du Parti.

Cependant, le magazine officiel du Parti communiste chinois fait état de cinq difficultés techniques empêchant l’adoption de la mesure. Pour Liu Dawen, rédacteur en chef du magazine hongkongais Frontline Magazine, les hauts-responsables du Parti ont un intérêt direct à enterrer la mesure. D’après lui, lorsqu’un premier rapport a été écrit par Yu Jianxing, alors secrétaire pour l’inspection disciplinaire au comité central du Parti communiste, le président chinois d’alors Jiang Zemin l’a bloqué en indiquant que ceci ne pouvait que « créer le chaos ».

La corruption des responsables communistes chinois est endémique et les moyens de la lutte anti-corruption sont principalement utilisés comme un outil de disgrâce plutôt que pour assainir la vie politique chinoise. Par exemple, plus de 50 % du marché du luxe chinois correspond aux « cadeaux » faits aux responsables communistes, « cadeaux » qui rayonnent sur les familles et les maîtresses desdits responsables et jusqu’à l’achat de maisons.

Épidémie dans le Shandong : nouvelles bloquées

Un reportage de la télévision du Shandong confirme l’épidémie virale de la maladie mains-pieds- bouche dans la ville de Heze. Deux patients sont décédés et soixante-dix autres infectés en deux jours ont été admis à l’hôpital municipal, a rapporté la chaîne avant de recevoir une interdiction d’aborder le sujet par les autorités communistes.

Des habitants de Heze contactés par téléphone confirment l’épidémie, de même qu’un médecin du service de pédiatrie de l’hôpital public de la ville, qui indique que tous les malades y sont envoyés. D’après un autre témoin, certaines crèches de la ville ont été fermées.

Attaque à  la bombe dans un commissariat du Sichuan ?

Selon un reportage de l’Agence de presse officielle Xinhua, une attaque à la bombe a eu lieu en région autonome tibétaine de Ganzi, dans la province chinoise du Sichuan, où un dispositif explosif a été jeté dans l’enceinte d’un commissariat le matin du 16 mars.

De manière surprenante au vu de l’habitude à étouffer ce type de nouvelles, Xinhua a rapidement publié l’information, et attribué l’attaque à des terroristes des mouvements pro-tibétains.

Pourtant, Xinhua n’identifie pas formellement les attaquants et n’indique pas le lieu précis de l’attaque. Par ailleurs, aucun des habitants de la ville contactés par nos équipes n’a pu confirmer l’explosion. La ville est d’après eux tout à fait calme. Environ 95 % des 50.000 habitants du bourg sont d’ethnie tibétaine.

L’avocat Gao Zhisheng à nouveau torturé

Selon nos sources en Chine, l’avocat défenseur des droits de l’homme Gao Zhisheng, enlevé par le personnel de ministère de Sécurité nationale mi-janvier, est actuellement torturé. Ceci serait la conséquence de la fuite réussie de sa famille hors de Chine, indique Yan Huang, un ami proche de Gao Zhisheng. La femme et les enfants de Gao, après avoir traversé à pied la frontière thaïlandaise, sont maintenant arrivés aux Etats-Unis et résident à New York. D’après Yan Huang, Gao a été emmené à Pékin le 4 février, date à laquelle il a perdu tout contact avec lui.

Calculs rénaux après consommation du lait  Mei Zi

Le nouveau scandale impliquant le lait maternisé Duo Mei Zi, qui a provoqué chez de nombreux enfants des calculs rénaux, a éclaté il y a environ un mois. Il a été détecté chez Zuo Ziyi, un nourrisson âgé d’un an seulement un calcul rénal de 2 millimètres. « Le calcul rénal a été provoqué par le lait infantile. Notre fils va mieux depuis que nous avons cessé de lui en donner », indique le père.

M. Yue de la province de Shanxi indique qu’un reportage prévu sur le sujet n’a jamais été diffusé et que les plaintes déposées par les parents ont été rejetées. Pour le père du petit Zuo Ziyi, les autorités protègent la société Duo Mei Zi dans laquelle elles ont des intérêts personnels. Pas d’autre explication, pense-t-il, au fait que les services d’inspection sanitaires n’aient pas rapporté de contamination à la mélamine dans ce lait. « Si cette formule infantile est exempte de contamination, pourquoi le nombre de malades ne cesse-t-il pas de grimper ? Il y en a déjà plus de 200. Si les victimes dépassent le millier, comment les autorités manipuleront-elles la situation ? Les victimes du lait Sanlu ont seulement reçu 2.000 yuans [200 euros] de compensation et ne peuvent qu’endurer leur malheur. »

La liquidation judiciaire de Sanlu, entreprise au cœur du premier scandale du lait contaminé, est considérée par les familles comme un moyen de mettre fin aux poursuites judiciaires. « Les capitaux sont vendus aux enchères, mais en fait ils sont seulement transférés. Qui tenir responsable des problèmes de santé des victimes maintenant ? Sanlu n’existe plus ! »

Épidémie cachée dans la province de Henan

Depuis le mois de février, la maladie mains-pieds-bouches (MMPB) continue de se répandre dans la province du Henan. Plusieurs enfants sont morts de la maladie dans les comtés Minquan, Sui, Landao et Qi. D’après des médecins du service d’urgence des deux hôpitaux pédiatriques de Zhengzhou et Kaifeng, la maladie progresse extrêmement rapidement vers la mort par hémorragie pulmonaire.

Un médecin de l’hôpital de Kaifeng a confirmé que les autorités ont interdit de parler de l’épidémie mais il souhaite indiquer que le nombre de patients est « considérable », et que beaucoup sont déjà décédés.

Les 20 millions de nouveaux chômeurs chinois

Actuellement, un grand nombre de travailleurs migrants sans emploi sont contraints de retourner dans leur province. Chen Xiwen, directeur du bureau du travail rural, a dit lors d’une conférence de presse qu’en raison de la crise financière, environ 20 millions de travailleurs migrants ont perdu leur emploi. Ils représentent 15,3 % du total des travailleurs migrants.

Pour le sociologue américain Liu Xiaoju, ces ouvriers d’origine rurale ont travaillé plus d’une décennie et n’ont toujours pas de protection sociale de base : ni retraite, ni chômage, ni assurance-maladie. Un policier de la ville de Dongguan indique qu’avec les faillites commerciales, les vols ont presque doublé durant les derniers mois. Selon des statistiques du ministère chinois de la Sécurité publique, 70 %  sont à attribuer aux travailleurs migrants sans emploi.

Avec l’augmentation du taux de chômage, le malaise social grandit. Le 14 février, 5.000 ouvriers dans la ville de Tongxiang, province de Zhejiang, se sont opposés à 500 policiers, alors que les autorités arrêtaient et détenaient au moins 20 travailleurs migrants. Plus de 100 ouvriers ruraux ont été blessés et six véhicules de police détruits.

Pollution massive au benzène dans le Sichuan

Le bureau de protection de l’environnement de Dujiangyan dans le Sichuan a confirmé la fuite de 600 kilogrammes de benzène de l’usine chimique de Dujiangyun. Il confirme ainsi une affirmation des riverains depuis le tremblement de terre dévastateur de mai 2008. Les autorités locales avaient jusqu’à maintenant catégoriquement nié la pollution chimique.

Le héros du SRAS demande des excuses

Jiang Yanyong, le chirurgien militaire qui, en 2003, a révélé la dissimulation de l’épidémie de SRAS par les autorités chinoises demande au Parti communiste d’ouvrir des débats sur les massacres des protestataires de Tiananmen en 1989 et exige des excuses de la part du gouvernement pour l’avoir détenu. Dans une lettre au président Hu Jintao, le chirurgien demande réparation pour sa détention et sa mise en résidence surveillée, ainsi que pour l’interdiction de voyager à l’étranger qui lui a été faite. Le vieux médecin a en 2004 provoqué la colère du régime chinois en racontant son expérience de soigner des victimes de l’assaut de l’armée sur Pékin le 4 juin 1989. Dans sa lettre, il accuse l’armée chinoise d’avoir employé des balles à fragmentation interdites par les conventions internationales.

Contacté par Reuters, Jiang Yanyong s’est refusé à tout commentaire, invoquant l’interdiction faite aux membres du Parti communiste de communiquer avec la presse étrangère.

Pas de journalistes pour le 50e anniversaire du soulèvement tibétain

Reporters sans frontières dénonce la manière dont les autorités chinoises violent les règles concernant le travail des journalistes étrangers, en arrêtant ceux qui se rendent dans les zones tibétaines. Au cours des dernières semaines, au moins treize correspondants internationaux ont été interpellés et souvent expulsés des régions tibétaines de l’ouest du pays, alors que les règles héritées des Jeux olympiques garantissent la liberté de mouvement.

Des journalistes ont été empêchés de travailler dans les provinces du Gansu, du Sichuan et du Qinghai. Dans cette dernière province, Beniamino Natale, de l’agence ANSA, a été brièvement interpellé après avoir visité un monastère. Le 10 mars, trois journalistes de l’Agence France-Presse ont été escortés par la police en dehors de la zone du monastère de La Jia, dans la province du Qinghai (Ouest).

Au cours des dernières semaines, plusieurs journalistes d’Associated Press ont été interpellés et interrogés par les forces de sécurité dans des régions tibétaines. De même, une équipe de la chaîne France 24 a été interpellée le 10 mars par la police alors qu’elle se trouvait dans le quartier tibétain de Chengdu.

23.000 vétérans de l’armée chinoise demandent une re-évaluation de leur retraite

Plus de 23.000 retraités de l’armée chinoise ont envoyé des lettres de plainte contre les directives du ministère de la Politique générale, qui depuis 1993 offrent aux anciens militaires un simple bonus de départ.

Zhang Yu, rédacteur en chef du site Internet Ame militaire chinoise, explique que près d’un million d’anciens militaires n’ont pas reçu de traitement décent après leur fin de service.

 

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.