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Judy Servay : pour encourager l'action bénévole

Écrit par Reporter d’Espoir
14.04.2009
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  • Judy Servay(攝影: / 大紀元)

Ambitieuse et passionnée, Judy Servay n’a pas froid aux yeux. Quand à 42 ans, l’ex-productricuvre, à Montréal, un restaurant, c’est pour y encourager le bénévolat créatif, l’engagement et le don de soi…  Parce que la majorité du staff est bénévole, le restaurant justement appelé le Robin des bois, prévoit de reverser l’ensemble de ses bénéfices à des associations d’aides aux plus démunis. Via ce système, Judy offre à tous ces serveurs d’un soir la possibilité d’aider les plus faibles sans être forcément à leur contact… Qui est-elle ?

En 2004, Judy fête ses 40 ans. Alors productrice de films, à la tête de sa propre entreprise, cette Montréalaise décide soudainement de tout plaquer. Parce que Judy a déjà sa petite idée en tête. Ces 10 dernières années, durant ses heures perdues, elle s'adonne au bénévolat et traine ses bottes dans les associations de solidarité. Sa spécialité : la préparation des repas de Noël pour ceux qu'on appelle au Québec les "itinérants"...

Déclics

Mais au cours de ses différentes rencontres, une chose la frappe : sa démarche bénévole auprès des plus démunis suscite l'admiration de son entourage. "Plusieurs personnes me disait : 'moi, je n'en serai pas capable.' Le contact direct avec la misère leur faisait peur", explique Judy. Et pourtant, l'envie d'agir était bien là.

Mais le temps n'est pas encore venu, pour elle, de se relancer dans la vie active. Judy a soif de voyage. Quelques mois en Afrique viendront affirmer sa motivation et son sentiment : la solidarité est un bien précieux qu'il faut entretenir...

Que fait-elle ?

De retour du continent noir, elle et son amie Catherine Letoute murissent une curieuse idée : celle de créer un resto chic, sous forme d’association à but non lucratif, dont les bénéfices seraient distribués à des organismes de solidarité et dont le service serait assuré par des bénévoles, ceux-là même qui redoutent le contact avec la pauvreté...  Elles l'appelleraient le "Robin des bois". En 2006, c'est chose faite : un prêt bancaire, la participation financière d’un ami et quelques dons font l'affaire. En juin de cette année-là, un restaurant de 40 places s'ouvre au cœur du très chic Plateau Mont-Royal, le quartier branché de Montréal. Très souvent complet, le Robin des bois déménage en 2008 à quelques mètres de là pour pouvoir accueillir 120 personnes, midi et soir.

Mais comment fonctionne ce curieux resto ? Tout simplement grâce au logiciel de planning conçu pour l’association. En plus des 25 salariés à plein temps, quelque 3 000 bénévoles viennent tour à tour en cuisine, en salle, au bar ou à la plonge. En un clic, sur le site du restaurant, ils n’ont qu’à réserver leur quart de travail, à l’avance ou à la dernière minute, pour une fois ou pour trois mois. Judy n’est pas regardante, elle sait qu’en 3 ans, elle n’a jamais eu aucun problème de planning… Quelques stars font même parfois de brèves apparitions parmi le staff. De 18 à 80 ans, les bénévoles viennent de toutes les classes sociales mais Judy insiste sur un point : 80 % d’entre eux sont des femmes !

Au bénévolat, vient s’ajouter l’aide de certains partenaires : la boulangerie "Au pain doré" offre quelques baguettes, l’enseigne Cascades fournit le papier-toilette recyclé, etc. Parce que Judy veille sans cesse à rester cohérente, elle propose aussi un café bio et équitable, pratique le compostage, offre les repas aux bénévoles. Sa chef, Julie Rabouin, cuisine local et de saison. Au menu, du croque-végé à l’assiette de crevettes et pétoncles en passant par les galettes de morue poêlées, les prix varient entre 12 et 22 $CAD le plat (soit de 7 à 13 €). Un prix raisonnable, pour attirer une large clientèle et que chacun paie avec plaisir et bonne conscience…

Tout cela permet au Robin des bois de servir 600 repas par semaine. Dès que l’équilibre financier sera atteint, ce que Judy espère pour 2009, six associations recevront les bénéfices du restaurant.

Site web : www.robindesbois.ca

Témoignage

Colette est à la retraite. Depuis trois ans, cette femme seule vient faire la vaisselle du "Robin des bois" quatre fois par semaine. «Judy est une femme extraordinaire et très reconnaissante. Ce que je donne ici, je le reçois aussi. Et c’est bon pour ma santé parce que la plonge, c’est physique!»

 

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