Il faut le dire : «Cigarette quand tu me tiens… tu me tues». Comme disait un jeune de 17 ans « Il faudrait faire quelque chose pour que les jeunes ne commencent pas à fumer. Une fois qu’on a commencé, c’est trop dur d’arrêter ». C’est aussi une préoccupation de la Commission européenne qui en fait une «priorité absolue en matière de santé publique» puisque plus d’un demi-million de personnes meurent chaque année dans l’Union européenne des conséquences directes ou indirectes du tabagisme.

Un moyen très efficace pour diminuer significativement la consommation de tabac est le prix. Une augmentation du prix de vente de 10 % entraîne une baisse de la consommation d´environ 4 % dans les pays riches. Le prix limite l’achat des premiers paquets et c’est la première raison invoquée par les fumeurs désireux d´arrêter. Des facteurs comme le manque d’harmonisation des taxes au niveau européen (qui encourage l´approvisionnement transfrontalier), le tabac à rouler beaucoup moins taxé, donc moins cher et le trafic de contrefaçon en augmentation limitent l’impact des taxes mais dans un moindre pourcentage. 

L’autre limite très efficace est l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Outre le fait que les non fumeurs (plus de la moitié de la population) en bénéficient pleinement et avec satisfaction, les fumeurs réfléchissent avant de fumer, ce qui diminue leur consommation. La peur de perdre des clients de restaurant, bars ou dancing est légitime. Toutefois, dans les pays où cette loi est entrée en vigueur, c’est plutôt une augmentation de la fréquentation que l’on constate. Par exemple à New York, la fréquentation des bars a augmenté de 12 % ce qui a permis l’embauche de 10.000 personnes supplémentaires. Plus de 80 % des citoyens européens sont en faveur d’une interdiction de fumer dans les lieux publics, à la fois au travail et dans tout lieu public clos. Une grande majorité d’Européens sont également en faveur d’une interdiction de fumer dans les restaurants et les bars.

La campagne « Help – Pour une vie sans tabac » lance un nouveau volet pédagogique le 31 mai à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac.

La campagne HELP a trois axes : les jeunes non-fumeurs qui sont tentés de commencer, ceux qui sont exposés au tabagisme passif et les fumeurs qui souhaitent arrêter.

Selon les études publiées par « Help » le tabac a plusieurs effets sur la santé

Extraits : Chacun sait que la fumée favorise le cancer des voies respiratoires et les maladies cardio-vasculaires. Pour beaucoup de jeunes, c’est du long terme, ils ne se sentent pas concernés. Mais le tabac a aussi un impact sur la vie sexuelle. Il réduit l´apport sanguin au pénis et peut endommager les valvules assurant une érection de qualité, c’est une des principales causes d´impuissance sexuelle chez les jeunes hommes. Les toxines de la fumée du tabac semblent modifier le métabolisme des hormones sexuelles dans le corps. Les fumeurs présentent un taux plus élevé de spermatozoïdes mal formés ou endommagés et une moins bonne qualité séminale que les non-fumeurs (stérilité).

L´équilibre entre les hormones mâles et femelles semble être modifié chez les fumeuses. Leur morphologie se modifie (leur corps fixe de la graisse sur l´abdomen plutôt que sur les hanches et la poitrine). Elles ont aussi un risque accru de diabète et de maladies du cœur mais aussi de règles douloureuses et irrégulières. Elles risquent également une ménopause précoce (deux ans plus tôt). Il y a un risque accru de cancer du col, de l´isthme ou de l´utérus et ces cancers ont au moins trois fois plus de risque de progresser vers un cancer cervical malin.

Le tabagisme est une cause de vieillissement prématuré. À la longue, les extrémités protectrices des chromosomes qui portent le matériel génétique des cellules s´érodent et s´effilent. Alors que ce processus est associé au vieillissement normal, une étude récente a montré que ce processus intervient nettement plus rapidement chez les fumeurs.

Chez les jeunes, un grand nombre de ces effets peuvent être évités ou inversés en arrêtant de fumer. L´arrêt du tabac exerce une influence bénéfique, chez les personnes qui n´ont pas encore développé de cancer, le risque retombe rapidement à son niveau normal. Chez les femmes où le diagnostic de cancer a déjà été posé, le traitement a plus de chance d´être efficace si elles arrêtent de fumer.

Les effets de la fumée passive

Extraits : il est établi que le tabac tue un consommateur sur deux et met en danger la vie des non-fumeurs. La fumée du tabac retrouvée dans l’atmosphère s’échappe de l’extrémité de la cigarette et par le fumeur qui l’expire. La fumée respirée par l’entourage est plus toxique car plus riche en monoxyde de carbone et en composés imbrûlés que la fumée inhalée directement par le fumeur. Elle constitue la source la plus dangereuse de pollution de l’air domestique. Partager la vie d’un fumeur augmente de 25 % le risque de développer un cancer du poumon et double le risque d’être victime d’un accident vasculaire cérébral.

L’augmentation du risque de mort subite du nourrisson calculé en prenant en compte tous les facteurs de confusion est multipliée par deux quand la mère fume. On dénombre également des retards de croissance intra-utérins et de faibles poids de naissance.

13 études démontrent que l’impact de la fumée sur les otites est de 48 % pour les otites récidivantes, 38 % pour les épanchements de l’oreille et 21 % pour les écoulements de l’oreille. Chez l’enfant déjà asthmatique, le tabagisme passif augmente l’intensité et la fréquence des crises, en particulier chez le jeune enfant (14 % quand le père fume, 28 % quand la mère fume, 52 % quand les deux parents fument).

Si vous avez besoin d’aide pour ne pas commencer à fumer, parce que vous êtes victimes de la fumée passive ou que vous souhaitez arrêter de fumer, vous trouverez tout ce dont vous avez besoin sur le site fr.help-eu.com