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Work, Work, Work…

Écrit par Mélanie Thibault, La Grande Époque - Montréal
02.04.2009
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TRACES : NOUVELLES EMPREINTES

Work-in-progress

Par LES SEPT DOIGTS DE LA MAIN

Au théâtre Corona

Pour les premiers pas de la nouvelle distribution de Traces

À partir du 19 mars 2009 à 20 h

Billetterie : 514 931-2088

De quel courage cette nouvelle distribution a dû faire preuve pour remonter un spectacle déjà acclamé dans sa production d’origine! Le défi était de taille. La théâtralité du concept est adaptée à la sensibilité des recrues, et ce work-in-progress ne manque pas de surprises. La majeure partie du travail semble pourtant être à faire pour rendre la représentation pertinente.

Ce spectacle, bien que faisant ici l’objet d’une critique plutôt négative, a pour avantage de présenter des êtres intéressants et captivants sur scène : Antoine Auger, Antoine Carabinier-Lépine, Nael Jammal, Geneviève Morin et Philip Rosenberg. Le public est charmé par leurs prouesses et leur humour et accepte, sans broncher, les nouveaux défis que chacun se lance pour améliorer les numéros. C’est cette ambiance conviviale et sans prétention qui fait que ce spectacle est méritoire.

Par contre, un grand travail demeure sur plusieurs plans. Bien que les numéros de grande envergure soient réussis, plusieurs intégrations de scènes, les passages avant chaque exploit, n’ont pas leur raison d’être. Que ce soit la reprise d’une chanson de Daniel Bélanger (et loin d’être la plus agréable) à la guitare ou l’étirement d’une lecture sur un divan, prétexte à des contorsions, le cœur n’y est pas. Le rythme du spectacle mériterait d’être resserré. Toute l’ambiance intime sur laquelle les Sept doigts de la main ont construit leur réputation se voit bafouée par l’ajout de passages à vide, sans mauvais jeu de mot.

Les interprètes ne manquent pas de charisme, bien au contraire, mais ils sont cantonnés à leur numéro pendant des laps de temps trop longs. Les scènes de groupe plaisent par la complicité des interprètes et la grande qualité de la mise en espace. Par contre, les scènes où seulement un ou quelques artistes figurent sont de moindre intérêt et créent une dissonance par rapport aux autres performances.

Nous aurions aimé voir un décor plus propice à la bonne visibilité de la projection vidéo en fond de scène et qui tient un rôle majeur dans la pièce. Les amas de tissus pèsent sur l’espace à défaut de créer une ambiance feutrée.

Le concept est plutôt nébuleux, si on ne se réfère pas d’entrée de jeu au programme. Si nous comparions le très populaire Loft, où le frigo servait de pièce maîtresse aux scènes, il n’y a pas d’élément ou de piste claire pour Traces. On se rapproche du rituel connu du cirque où chaque numéro est une pièce indépendante du reste.

Les transitions entre certains numéros ne semblent pas avoir de lien avec les performances qui suivent ou qui précèdent. Il serait pertinent de couper certains passages inutiles ou de les remplacer par quelque chose de pertinent au reste du spectacle.

Peu importe que la représentation dure une heure, l’important c’est que le moment que passe le spectateur assis sur son siège soit inoubliable. Le spectacle a un potentiel énorme qui peut aboutir, avec du travail et du temps, à une belle envolée pour la tournée, mais plusieurs sacrifices s’imposent.

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