La chasse aux phoques reprend au Canada

Écrit par Suzi Loo La grande Epoque Nice
23.04.2009

  • Jean-Luc Ségapeli directeur de Fourrure Torture de la région PACA(Suzi Lou LGE Nice)(攝影: / 大紀元)

338.200 phoques vont être tués. Quota autorisé pour cette année par le ministère canadien des Pêches et des Océans, qui l’a annoncé le vendredi 20 mars 2009. La chasse a débuté le lundi 23 mars dans le golfe du Saint-Laurent et se poursuivra à l’Est de Terre-Neuve-et-Labrador.

Une chasse qui vire au massacre

 Les chasseurs chaque année se rendent sur la banquise canadienne munis de *hakapiks et d’armes à feu tuant des phoques âgés de 12 jours. Pourquoi si jeunes ? Parce que c’est à cet âge qu’ils perdent leur fourrure blanche. Une équipe internationale de vétérinaires ayant examiné des carcasses de phoques ont pu conclure jusqu’à 42% que les phoques avaient vraisemblablement été dépecés vivants. Le phoque est tué pour sa fourrure mais aussi pour réaliser des composés à base de graisse et d’huile.

Un marché de fourrure saturé

Bien que le marché de fourrure de phoques soit saturé et que les prix aient réellement plongé ces dernières années, la chasse aux phoques commerciale au Canada reste le plus important massacre de mammifères marins au monde.

Un embargo européen ?

Le Parlement européen va se réunir en séance plénière le 22 mars pour décider d’une interdiction totale des importations de produits dérivés du phoque, afin de protester contre les méthodes de chasse cruelle de cette espèce. Cette interdiction devra alors être entérinée dans les semaines suivantes par l’Union européenne. Ce projet d’embargo à l’étude tolérerait de rares dispenses, réservées « aux communautés Inuits et indigènes » qui  pratiquent une chasse locale.

Mac Harb sénateur canadien dépose un projet de loi

Des sondages montrent que la majorité des Canadiens, Américains et Européens veulent l’arrêt définitif de la chasse aux phoques. Les initiatives des élus se multiplient aussi  dans ce sens. Le parlement européen va se prononcer sur les importations de peaux de phoques. Au Canada un sénateur, Mr Mac Harb a déposé un projet de loi demandant l’interdiction de la chasse commerciale des phoques, arguant notamment du fait que le coût élevé supporté par les contribuables canadiens est supérieur aux revenus de cette chasse, mais les parlementaires ont toutefois choisi d’ignorer cette initiative. La Russie de son côté sous l’impulsion de Vladimir Poutine a annoncé le 18 mars dernier l’arrêt de la chasse des phoques de moins d’un an.

Fourrure Torture manifeste contre la reprise de la chasse aux phoques

  • Manifestant(攝影: / 大紀元)

Le 25 mars dernier, Fourrure Torture a manifesté devant le consulat du Canada à Nice afin de dénoncer le cruel et injustifiable massacre des phoques.

Une petite mise en scène sur le trottoir représentait une banquise ensanglantée surplombée par le drapeau canadien. Des militants imitaient des phoques battus par un chasseur, d’autres brandissaient des affiches-choc.

Questions à Mr Jean-Luc Segapeli, directeur de Fourrure Torture

LGE : Encore une fois au combat contre la fourrure torture ?

JL Segapeli : Oui. Ce que nous voulons, c’est que cette chasse abominable sur les phoques s’arrête définitivement ; 42% des phoques sont dépecés vivants. 

LGE : Y a-t-il beaucoup d’endroits qui se mobilisent pour ce même combat ?

JL Segapeli : Partout dans le monde.

LGE : Pensez vous que les pétitions, les voix des Européens, des Américains, des Canadiens qui sont contre cette chasse, suffisent à faire stopper ce massacre ?

JL Segapeli : Vu que le gouvernement canadien fait la sourde oreille, seules des décisions d’embargo, comme le projette l’Union européenne pour arrêter définitivement les importations des peaux de phoques pourront freiner ce massacre annuel. Une note d’espoir est apparue cette année, avec pour la première fois au Canada, le dépôt d’un projet de loi de la part d’un sénateur canadien, pour cesser la chasse commerciale des phoques.

LGE : Cela fait combien d’années que vous manifestez ?

JL Segapeli : Cela fait 5 années que nous manifestons devant le consulat du Canada à Nice et à l’ambassade du Canada à Paris. Depuis que Fourrure Torture existe.

LGE : Avez-vous pu avoir un entretien avec des représentants du Canada ?

JL Segapeli : Nous avons déjà été reçus par une délégation de l’ambassade du Canada à Paris, mais ils défendent aveuglément une position conforme à celle du gouvernement canadien. Si le gouvernement canadien ne veut pas cesser ce massacre, les associations de défense animale continueront de se battre pour informer le public et obtenir des embargos à travers le monde !

*hakapiks : Manche en bois muni au bout d’une pointe métallique

Pétition en ligne : http://www.chasse-aux-phoques.com