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Aujourd’hui en Chine (26.04.2009)

Écrit par Écrit par Nouvelles des correspondants de la radio Son de l’Espoir
26.04.2009
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L’avocat Zhen Enchong et la police

Zhen Enchong, avocat shanghaïen et défenseur des droits de l’homme bien connu, a de nouveau été emmené par la police de Zhabei, soumis à une enquête pour « raisons financières ». Convoqué ou arrêté environ 4 fois par semaine, Zhen Enchong croit que le régime fait monter la pression à l’approche du 20e anniversaire du massacre de la Place Tiananmen du 4 juin 1989. Le maire de Shanghai, Yu Zhengsheng, a d’ailleurs annoncé dans l’édition du 2 avril du journal officiel Quotidien de la Libération que les autorités « empêcheraient l’infiltration et le sabotage de tous les ennemis, domestiques ou étrangers. »

« J’ai longtemps été ennemi public numéro un aux yeux du département de propagande du Comité central de parti communiste de Shanghai », explique Zhen Enchong. « Il était évident qu’ils allaient agir à cette période. »

Pendant la plus grande partie de ses interrogatoires, Zhen Enchong est laissé seul, ce qu’il dit être une tactique psychologique souvent employée par les fonctionnaires communistes. « Ils vous isolent, vous torturent mentalement jusqu’à ce que vous soyez à genoux. Après, ils essaient d’employer des moyens économiques, bloquent vos revenus ou votre retraite, vous empêchent de trouver un travail. Mais pour moi c’est l’inverse : plus je suis persécuté, plus j’ai d’amis, non seulement à Shanghai mais ailleurs. »

« Ils ont tellement peur de perdre le soutien du peuple. Les gens travaillent dur pour chercher la justice et obtenir le respect des droits fondamentaux, le régime sent l’urgence et la sévérité du problème social. Chômage, agitation sociale, etc., ils sont vraiment sur la défensive. »

Manifestations de chauffeurs de taxi

Des dizaines de chauffeurs de taxi dans la province de Hunan en Chine se sont garés devant le bureau du gouvernement local le 10 avril pour exiger la diminution des prélèvements sur leur salaire. Le lendemain, plus de 3.000 conducteurs se sont joints à la grève face à l’absence de réponse des autorités locales. Onze personnes ont été arrêtées pour destruction de biens publics, et les blogs ayant rapporté la grève ont été rapidement bloqués. D’après ces articles, les conducteurs considèrent qu’ils sont financièrement étouffés par les prélèvements effectués par leur entreprise pour droit d’accès et maintenance des véhicules.

Le début des grandes grèves

Après la grève du 29 mars des ouvriers de la Yimian Corporation dans la ville de Baoding, province de Hebei, c’est dans les entreprises publiques de la ville de Fuling que les ouvriers chinois s’insurgent maintenant. Près de 4.000 ouvriers de la Jindi Corporation ont « abandonné leur bol de riz », pour utiliser une expression chinoise, et ont bloqué les portes de l’usine. Les ouvriers ont continué leur sit-in durant la nuit, exigeant d’être compensés pour les pertes provoquées par la nouvelle législation sur le travail.

Les pétitionnaires pris pour cible

Environ deux cents pétitionnaires se sont rendus à l’université de Pékin le 7 avril pour protester contre les déclarations du professeur Sun Dongdong. Sun Dongdong a, dans un article du journal à haut tirage China Weekly News, affirmé que 99 % des pétitionnaires en Chine souffrent de psychose paranoïde.

Plus de 80 millions de Chinois sont des « pétitionnaires » qui, victimes de la corruption et ayant épuisé toutes les possibilités légales, se rendent quotidiennement devant les bureaux gouvernementaux pour y demander justice.

Aux cris de « À bas la corruption », les pétitionnaires ont exigé des excuses formelles de la part de Sun Dongdong et diffusé des dizaines de milliers de prospectus. Sur certains T-Shirts, l’inscription « apprendre de Yang Jia. » Sur le modèle propagandiste des années 60 du « apprendre de Lei Feng », « apprendre de Yang Jia » fait référence au jeune Shanghaïen qui, victime de la police de cette ville, s’est en 2008 fait justice seul en abattant six policiers.

Pour Wang Jinsheng, pétitionnaire de la province de Shandong, la diffamation diffusée par l’article de Sun Dongdong va servir de justification aux autorités pour envoyer les pétitionnaires dans des hôpitaux psychiatriques. Et Mme Lan lihua de la province de Jilin rappelle que, quand le régime communiste chinois veut réprimer un groupe particulier, il commence toujours par manipuler l’opinion publique de cette manière.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.