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Kitsch et mystère à Keelung et Jiufen - 1re partie

Écrit par Matthew Robertson, La Grande Époque
29.04.2009
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  • L’ornement kitsch (攝影: Matthew Robertson / 大紀元)

TAIPEI – À environ une heure et demie au nord de la capitale de Taiwan, se trouve Keelung (prononcez «Jilong»), une ville côtière ordinaire au temps morose, offrant plusieurs endroits touristiques. À environ une heure de Keelung se trouve Jiufen, une ancienne ville aurifère dont les activités minières ont cessé à la fin des années 1960 et qui, 30 ans plus tard, a été revitalisée pour devenir un centre touristique animé.

Keelung fait scintiller ses attractions touristiques comme une montre au soleil alors que celles de Jiufen sont cachées parmi les ruelles tortueuses et les marches escarpées en pavés situées sur une ancienne montagne aurifère.

 

Par exemple, un autobus sur deux à Keelung fait de la publicité sur la demi-douzaine d’attractions touristiques de la ville, avec de jolies images de chaque côté. Il y a l’insouciante, anthropomorphique pousse de bambou (un mets bien connu dans la ville), l’homme souriant avec les poissons (référence à un endroit touristique pour la pêche appelé Badouzi), un ensemble de grandes portes de temples (dans le grand parc Zhongzheng), une statue de la bodhisattva Guanyin (une figure bouddhiste que la ville a prise comme l’équivalent d’un saint patron) et, enfin, une image d’un poulet à côté d’une cage. On pourrait s’attendre à ce que cette dernière attraction annonce l’élevage en batterie quelque part en périphérie de la ville, mais ce n’est pas le cas. C’est en fait un jeu de mots. Les caractères pour poulet et cage se prononcent «ji» et «long» en chinois, la même phonétique que «Jilong», le nom de la ville. Cette dernière fioriture est un bon exemple du kitsch éhonté de Keelung.

Deux autres attractions touristiques sont une imitation des lettres de style hollywoodien sur la petite colline à l’extérieur du centre-ville – les lettres K E E L U N G sont grosses, blanches, flagrantes, «drôles», selon un habitant, et déconcertantes – et une statue de la liberté miniature, couverte de poussière, sur le toit d’un édifice près du centre-ville. La première est sans doute une initiative gouvernementale en raison de la notabilité, tandis que la seconde est une initiative privée, et aucune explication sur sa présence n’est disponible. «La signification de cela, a dit un ancien résidant avec qui j’ai parlé des deux bizarreries, est une ville avide d’attention… trop, en fait.»

Keelung est également grise et pluvieuse

En marchant dans la ville, On verra inévitablement le marché nocturne Miaokou (littéralement «bouche du temple» à cause de sa proximité avec le temple Dianji) qui vous offre un large choix d’aliments, de saveurs et d’étranges traductions anglaises telles que «thé noir avec mousse», «porridge/calmar salé» et «sandwich nourrissant». Il n’y a aucune pénurie d’aliments dans le marché animé qui est devenu une halte pour les voyageurs et un rendez-vous régulier pour les résidants. J’évite le sandwich nourrissant et, à la place, je commande une omelette aux huîtres.

Me fiant sur la publicité sur les autobus pour d’autres destinations à visiter, je me suis arrêté à Badouzi, un trajet de 20 minutes en autobus suivi de 15 minutes de marche. Badouzi est un petit port de pêche, avec une jetée, des rochers, un sentier pédestre et des falaises. Le site Internet officiel du bureau de tourisme propose d’admirer les magnifiques paysages et d’observer les oiseaux et les papillons, tandis que le littoral «présente tous les types d’abrasion de terrain et de rochers», et la prudence est de mise en marchant le long de la falaise.

Une agence de voyage, près de là, gagne sa croûte en organisant des excursions pour des milliers de visiteurs quotidiens en haute saison et pendant les vacances, autour des zones de rochers, en soulignant des formations mystérieuses de visages réalistes, de papillons et de pattes de cochon qui ont apparemment été façonnés uniquement par le vent et la pluie. Après quelques-uns des plus dignes embellissements horripilants de la ville, la formation de ces formes dans les rochers est ce qui se rapproche le plus du mystère de Keelung, et sert donc de suite utile à son cousin du nord-ouest, Jiufen, qui en regorge.

 

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