Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

La pollution intérieure, première partie

Écrit par L'âge de faire
05.04.2009
| A-/A+

  • plan d'une maison(攝影: / 大紀元)

L’invasion de volatils et autres particules

Les composés organiques volatils, ou COV, sont partout dans l’air de la maison et en sont les principaux polluants. Il s’agit de produits chimiquement instables qui émettent des vapeurs à température ambiante. Un logement «abrite» de 50 à 300 composés organiques volatils différents – parmi lesquels benzène, toluène, xylène, trichloréthylène ou formaldéhyde – aux effets néfastes : odeurs, irritation des yeux, somnolence, fatigue, voire gène respiratoire caractérisée, allergies diverses lors de fortes concentrations.

«Les produits émettant des COV sont partout dans la maison», explique Georges Mear* «isolants, revêtements plastiques, moquettes (surtout synthétiques), dalles d’isolation synthétiques, papiers peints, tissus, peintures, vernis, meubles en panneaux d’agglomérés… mais aussi déodorants et détergents et autres produits ménagers. Ces émanations peuvent durer des mois, voire des années. À l’exception du verre, la plupart des matériaux (même ceux n’en contenant pas) peuvent capter les COV et les réémettre ensuite dans l’air intérieur. Les plus gloutons étant les dalles d’isolation phonique, le papier peint non plastifié, les tissus et la moquette synthétique

Formaldéhyde

Le formaldéhyde (ou formol en solution aqueuse) est contenu dans des colles pour les bois reconstitués. Il est également utilisé comme désinfectant et aseptisant dans les hôpitaux et dans l’industrie textile. On le retrouve partout dans la maison : contreplaqués, mélaminés, agglomérés, etc. « Il s’échappe des cigarettes en combustion, des feux de cheminée, des cuisinières à gaz, des produits ménagers. Il reste longtemps dans les matériaux qu’il a imprégnés et peut dégager des vapeurs pendant plusieurs années », précise Georges Mear. Pour réduire le formaldéhyde, introduire les grandes quantités d’air frais dans la maison. Augmenter la ventilation en ouvrant des portes et des fenêtres et en installant un ventilateur d’échappement. D’autre part, sceller les surfaces des produits contenant du formaldéhyde qui ne sont pas déjà stratifiés ou ne sont pas enduits. Enlever de votre maison le produit qui libère le formaldéhyde.

Toluène

Le toluène, également appelé méthylbenzène ou phénylméthane est un liquide transparent, insoluble dans l’eau et possédant une odeur caractéristique rappelant celle du dissolvant pour peinture. Cette odeur rappelle quelque peu celle, douceâtre, du benzène apparenté. C’est un hydrocarbure aromatique très répandu, utilisé comme produit de départ industriel ou comme solvant.

Xylène

Le xylène est produit à partir du pétrole dans l’industrie pétrochimique. En termes de volume, c’est l’un des 30 composés chimiques les plus produits. Il est utilisé comme solvant, ainsi que par les industries de l’impression, du caoutchouc et du cuir. Le xylène a un effet nocif sur le cerveau. Des niveaux d’expositions élevés pour des périodes même courtes peuvent entraîner des maux de tête, un défaut de coordination des muscles, des vertiges, la confusion et des pertes du sens de l’équilibre.

Trichloréthylène

Le trichloréthylène est un solvant, et contrairement à la plupart des solvants, il est peu inflammable. Il a beaucoup été utilisé pour le dégraissage de pièces métalliques, le nettoyage à sec de vêtements et l’extraction de produits organiques. Le trichloréthylène a été classé «carcinogène probable» par l’International Agency for Research on Cancer (IARC).

Dioxyde d’azote

Polluants bien connus de l’automobile et de l’industrie, les oxydes d’azote (NOx), issus des processus de combustion, sont aussi présents dans la maison : cuisines équipées au gaz et mal ventilées, fumées de tabac, chauffe-eau, etc. Pour Georges Mear, cela implique «la nécessité d’un bon réglage et entretien des appareils de combustion et de leurs conduits d’évacuation».

Humidité

Nécessaire à la vie, l’humidité devient malsaine dans une atmosphère confinée. Un taux d’humidité relative de 40 à 60 % est nécessaire dans des locaux à une température de 20° C. «D’où la nécessité d’une bonne aération du logement», estime Georges Mear.

Moisissures

La diminution d’apports en air neuf, un excès d’humidité (fuite, infiltration d’eau, sèche-linge à évacuation...) peuvent engendrer des problèmes d’humidité dans les locaux et favoriser le développement de moisissures (tâches sur les murs ou les papiers peints), souvent à l’origine d’allergies respiratoires. Elles peuvent se développer à partir de poussières, bois, papier, tissus, climatiseurs, plantes d’intérieur...

Acariens

Le rôle des acariens dans la genèse et la sévérité de l’asthme est maintenant bien établi. Ces petits arachnides dont la taille est de l’ordre du quart de millimètre se nourrissent de débris de peau et de matière végétale. Leur multiplication est optimale entre 20° C et 28° C. Ils apprécient l’humidité et l’obscurité. Nous ne sommes pas tant allergiques aux acariens qu’à leurs déjections et leurs débris accumulés sur les canapés, tapis, moquettes et surtout sur les matelas qui sont leurs habitats préférés.

Etre attentif à la prévention

La prévention est le premier point à prendre en compte dans la lutte contre la pollution de l’air intérieur. Lorsqu’on fait construire une maison ou qu’on la rénove, il est essentiel d’être informé de l’impact que peut avoir sur la santé une mauvaise qualité de l’air intérieur. L’architecte doit avoir un rôle primordial dans la conception de la maison et de sa ventilation et dans le choix des matériaux qui devront être les moins polluants possible. Son rôle de surveillance pendant la construction sera tout aussi important. Il devra veiller à la bonne mise en œuvre des matériaux sélectionnés et à la bonne réalisation de la ventilation mécanique.

Si vous prenez un architecte, commencez par lui demander s’il connaît le problème de la pollution de l’air intérieur par les matériaux et ses conséquences sur la santé. Si vous avez décidé de vous passer d’architecte, il vous faudra être averti et connaître les points importants.

 

*Georges Méar, Nos maisons nous empoisonnent, éd. Terre vivante.

 D'autres articles de l'âge de faire

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.