La pollution intérieure, deuxième partie

Écrit par L'âge de faire
08.04.2009

  • lila(攝影: / 大紀元)

Fabriquer sa peinture naturelle

Les peintures naturelles non toxiques ne sont pas toujours bon marché. Voici une recette ancienne très économique. Pour 40 m2 cela représente entre 5 et 7 litres de peinture pour un coût inférieur à 12 euros. Prendre 4 l de lait écrémé, 500 gr de chaux éteinte, 1/2 litre d’huile de lin, 4 kg de craie pulvérisée (ou Blanc de Meudon en sachet de 2 kg dans les magasins de bricolage). Mélanger la chaux et la craie, rajouter l’huile de lin, et le lait a la suite en mélangeant progressivement. Rajouter le pigment naturel préalablement délayé dans un petit pot (attention, il s’éclaircit en séchant). Etaler au pinceau large.

Une bonne ventilation pour un air sain

Une bonne ventilation, qu’elle soit naturelle ou mécanique est indispensable si l’on veut obtenir un air intérieur de bonne qualité. La ventilation dans une maison assure un apport d’air neuf, donc en principe non pollué, tout en évacuant les odeurs, les contaminants biologiques générés par les occupants et les polluants chimiques émis par les matériaux et les combustions.

Lutter contre le radon, une pollution sournoise

Le radon est un gaz radioactif qui provient de la dégradation de l’uranium et du radium présents dans la croûte terrestre. A partir du sol et de l’eau, le radon diffuse dans l’air et se trouve, par effet de confinement, à des concentrations plus élevées à l’intérieur des bâtiments qu’à l’extérieur. Les descendants solides du radon sont alors inhalés avec l’air respiré et se déposent dans le poumon.

Selon Georges Mear, «Les principes des techniques visant à diminuer la présence de radon dans les bâtiments consistent soit à diluer la concentration en radon dans le volume habité par une meilleure aération, soit à empêcher le radon venant du sol d’y pénétrer». Deux procédés assez élaborés existent pour lutter contre le radon. La mise en surpression consiste à insuffler de l’air au moyen d’un ventilateur dans un local suspecté d’être à l’origine de la propagation du radon, afin d’y produire une légère surpression.

Les gaz ne seront dès lors plus «attirés» vers le bâtiment, mais «repoussés» vers le sol. L’autre procédé est la mise en dépression, qui consiste à extraire l’air du local au moyen d’un extracteur. Dans ce cas, la pression dans la cave sera inférieure à la pression à l’intérieur des pièces d’habitation, et l’air chargé de radon ne «montera» pas dans la maison.

Parfumer son intérieur sans polluer

 Les désodorisants d’intérieur sont-ils des « polluants d’ambiance » selon l’expression utilisée par le mensuel Que choisir ? Les tests effectués par la revue ont mis en valeur l’émission de substances dangereuses parmi lesquelles : des allergènes ou irritants, des muscs artificiels et des phtalates soupçonnés d’être tous deux des perturbateurs endocriniens, du benzène, hydrocarbure cancérogène impliqué dans les leucémies et les lymphomes, du formaldéhyde, gaz irritant et cancérogène, du styrène et du naphtalène, cancérogènes, du toluène, hydrocarbure aromatique neurotoxique et enfin des xylènes, ou de l’acétaldéhyde qui sont des cancérogènes ou encore du paradichlorobenzène qui est un irritant respiratoire.

La diffusion d’un produit naturel n’est pas non plus sans danger. Par exemple, «brûler de l’encens», c’est à peu près comme respirer au plus près d’un pot d’échappement du fait de l’émission par cette combustion de benzène, de formaldéhyde et de phtalates. L’exposition aux fumées d’encens provoquerait divers troubles de la santé : toux, asthme et dermatoses de contact.

De même, le Papier d’Arménie, à base de benjoin dégage du formaldéhyde et du benzène. L’encens augmente également le taux de CO présent à l’intérieur de la maison. Aucun diffuseur de parfum «chimique» ne remplacera un bouquet de fleurs ou quelques pétales séchés mêlés de fruits et d’épices. Dans la cuisine, l’installation d’une hotte permet d’éliminer la plupart des odeurs et des gaz de combustion nocifs. Un demi-citron placé sur l’orifice d’évacuation de l’évier élimine les émanations désagréables provenant du siphon. Une «pomme d’ambre» : une orange piquée de clous de girofle enrubannée et accrochée dans la pièce dégage une odeur acidulée rafraîchissante.

On peut aussi diffuser un léger parfum épicé en remplissant un sac de toile de clous de girofle décoré de bâtons de cannelle, d’épis de blés. Dans un casier de bois à compartiments, on peut aussi procéder à un mélange de clous de girofle, de grains de cardamone, du romarin, des écorces d’orange, de noix de muscade ou d’autres senteurs au choix.

*Georges Méar, Nos maisons nous empoisonnent, éd. Terre vivante. 

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