Écrit par Catherine Keller La Grande Époque - Genève

  Une piscine dans le jardin, c’est un peu les vacances qui s’invitent à domicile. Mais une piscine demande beaucoup d’entretien et n’est utilisée que durant la période chaude de l’année. Sous nos latitudes, c’est vraiment court. Pour prolonger le plaisir d’un petit plongeon après une journée de travail, il suffit de chauffer l’eau de la piscine. Avec le solaire, ça demande un investissement de départ et puis… laissez faire le soleil. C’est justement quand il est là qu’on a besoin de lui.

Comment ça marche

L’eau de la piscine passe par un filtre à l’aide d’une pompe. Ce système est utilisé pour faire passer l’eau dans les capteurs solaires qui vont la chauffer avant qu’elle retourne dans le bassin. C’est tout à fait performant et certains cantons suisses ont rendu obligatoire ce moyen pour chauffer les piscines.

Les capteurs synthétiques sont les mieux adaptés pour chauffer l’eau d’une piscine. On estime que la surface de l’installation est équivalente de 60 à 120 % de la surface de la piscine, suivant la température souhaitée. L’utilisation d’une bâche qui recouvre la piscine quand elle n’est pas utilisée permet de réduire la perte de chaleur de 30 à 50 % et donc de diminuer la surface des capteurs. Avec une température de 15° avec soleil, les capteurs augmentent la température de l’eau de 10°, soit à 25°. Le coût est relativement élevé (de 90 à 120 euros le m²) mais sa durée de vie est d’environ 30 ans avec très peu de frais (vérification des capteurs périodique à plusieurs années d’intervalle).

Comment s’y prendre

Il faut déterminer quel est le meilleur emplacement pour installer les capteurs qui doivent recevoir le plus de soleil possible, sur le toit par exemple. N’hésitez pas à demander plusieurs devis et vérifiez qu’ils contiennent tous les travaux, livraisons, etc. Comparez non seulement les prix mais aussi la qualité et la quantité du matériel, ainsi que les compétences de l’installateur. Demandez à visiter des installations déjà existantes et exigez des garanties de performance. Comme pour la piscine, il faut demander une autorisation de construire.

Sonja S. raconte son témoignage  recueilli sur Swissolar

«Grâce à l’installation solaire, notre piscine offre presque le confort d’un bain thermal en ce début d’automne. Lorsque l’eau est plus chaude que l’air et qu’on nage au milieu de la vapeur, on a deux fois plus de plaisir ! Au début, nous avons été étonnés d’avoir autant de chaleur gratuitement. Notre piscine mesure environ 32 m². Nous avons monté sur le toit une installation solaire de 50 m² spécialement destinée aux piscines. Depuis lors, la saison des baignades s’est bien prolongée. Nous mettons la piscine en service le 1er mai et nous nous baignons jusqu’à la fin octobre. Le dispositif de commande qui se trouve à la cave me permet de régler la température de l’eau que je veux avoir. Dès que cette température est dépassée, l’eau cesse de circuler sur le toit. Une fois filtrée, elle est amenée directement dans la piscine. L’eau est à nouveau chauffée sur le toit lorsqu’elle descend en-dessous de la température souhaitée.»

Témoignage publique

La piscine des Vernets, à Genève, a installé des capteurs solaires sur le toit. Le système est plus compliqué que pour une piscine privée. On ajoute à l’eau qui circule dans les capteurs du glycol pour que le système ne gèle pas en hiver. L’eau du circuit primaire qui contient 5.000 litres d’eau sanitaire pour les douches passe sur des plaques alvéolées dans lesquelles l’eau glycolée circule, chauffée par le soleil.

Lorsque la température de 75 °C est atteinte, des vannes automatisées ferment ce circuit et emmènent l’eau du circuit secondaire, soit l’eau de la piscine, sur les plaques alvéolées pour chauffer la piscine.

Le chef de la section Piscines de la ville de Genève, Pierre Paupe, est très enthousiaste : «Je suis tout à fait satisfait de cette installation. Elle est très efficace. Je pense que l’énergie solaire est vraiment l’énergie du futur.»

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