Quelle profession en Chine a la plus mauvaise conduite ? Pour 74,2 % des personnes interrogées en Chine, les médecins sont les pires transgresseurs de l'éthique professionnelle, suivis par les policiers et les professeurs.

73 % des sondés pensent que le gain matériel est la raison pour laquelle les gens enfreignent leur code professionnel et les règles de l'éthique. Ils sont 64,8 % à penser que les individus impliqués devraient être radiés de leur profession.

Le sondage en ligne mené par le China Daily News a obtenu les réponses de 12.575 personnes. Palmarès de la mauvaise conduite : médecins (74,2 %), policiers (57,8 %), professeurs (51,5 %), avocats (48,4 %), fonctionnaires gouvernementaux (47,8 %), journalistes (37,6 %), comptables (30,7 %), universitaires (20,3 %) et travailleurs sociaux (10,9 %).

Le sondage examine également les conséquences de la mauvaise conduite professionnelle. On découvre que les sondés pensent que l'ordre de gravité des conséquences est le même que celui mentionné ci-dessus.

Ne pas accepter de pots-de-vin est considéré comme anormal

L’article du China Daily News cite la réponse anonyme d'un médecin: « Pas surprenant. » Il raconte que lorsqu'il a, pour la première fois, accepté un emploi à l'hôpital, il a refusé d'accepter un pot-de-vin de la famille d'un patient et a été en conséquence considéré comme anormal par ses collègues. Même les patients ont hésité à faire appel à lui comme chirurgien. Maintenant, il accepte des pots-de-vin pour, dit-il, « être considéré comme normal ».  

Un comptable a également répondu au sondage par une expérience personnelle. Un jour, son instructeur comptable a informé les étudiants qu'il ne serait pas facile de trouver un emploi dans la comptabilité si on ne savait pas comment « cuisiner les livres ». Bien qu'il n'y croyait pas au début, il a par la suite accepté d’appliquer les techniques enseignées afin de s'assurer un emploi.

Un diplômé d'une école de droit déclare  s’être tourné vers le journalisme après être devenu conscient des infractions éthiques cachées dans les professions juridiques. Cependant, en moins d'un an, il a réalisé que même dans le journalisme, maintenir des standards éthiques élevés est quasi-impossible. « J'ai suivi ma conscience et j'ai rapporté les nouvelles pour exposer la vérité mais beaucoup de gens en ont été offensés. Le plus douloureux est que cela ne change rien de dire la vérité ou non. L'unique conséquence que j'ai pu observer a été d'être mis de côté par mes pairs. »  

52,3 % des sondés pensent que le déclin des valeurs morales dans la société est la raison des mauvaises conduites professionnelles. La réponse, pour 64,8 % d’entre eux, doit être la sanction disciplinaire et dans certains cas l'exclusion de la profession. Pour Ray Hong, président du Département de Sociologie de l'université des Sciences et Technologies à Huazhong, la raison des mauvaises conduites professionnelles est à chercher dans la course aux résultats et dans l’habitude sociale à la corruption.