Aujourd’hui en Chine (29.05.2009)

Écrit par Écrit par Écrit par Nouvelles des correspondants de la radio Son de l’Espoir
29.05.2009

Empoisonnement d’ouvriers dans les usines d’ampoules

Les occidentaux appellent la Chine « l’atelier du monde ». Les ouvriers chinois ont eux choisi l’expression « usines de sueur et de sang ». Une enquête de l’hebdomadaire britannique Sunday Times l’illustre en donnant les détails de la fabrication d’ampoules électriques en Chine. Le journal montre que la production des ampoules à économie d’énergie se fait au mépris total de la santé des ouvriers qui manipulent sans protection des agents toxiques comme le mercure. Deux exemples d’usines sont donnés, l’un dans la ville de Foshan, province de Guangdong et l’autre dans la province de Guizhou. Plusieurs centaines d’ouvriers y sont dans un état décrit comme médicalement « critique » du fait de l’empoisonnement au mercure. Le Sunday Times cite par exemple le cas d’une femme à qui sa direction interdit de consulter un médecin autre que celui de l’usine. De nombreuses autres usines à Anyang, Shanghai et dans d’autres villes, opèreraient de la même façon, n’hésitant pas à déverser les fûts de métaux lourds dans les rivières proches. Les ampoules à économie d’énergie, l’éco-responsabilité à la chinoise ?

La marine chinoise mal vue par le président Hu Jintao

Dans la dernière édition du journal militaire officiel chinois Recherche de vérité, Wu Shengli, un commandant militaire et Liu Xiaojiang, un commissaire politique de la marine chinois, ont cosigné un article intitulé Résistance à la pensée idéologique dans les forces armées. Cet article est d’après les analystes un signe que le commandement de la marine chinoise tente de réchauffer les relations avec le président chinois Hu Jintao. L’article, dont le message est celui de la fidélité au président Hu, parle de « renforcer l’obéissance au parti communiste », de « suivre la ligne du parti » et de « se développer rationnellement. »

Le commandement de la marine chinoise a été en désaccord politique avec le président Hu sur le programme de construction de nouveaux porte-avions, au point que la revue des forces armées prévue pour le soixantième anniversaire de la marine a été retardée. Craignant manifestement une purge virulente, les anciens de la marine tenteraient donc d’apaiser Hu Jintao. Des photos de la revue des troupes par ce dernier le montrent avec un visage grave, et ne rencontrant pas les chefs de la Commission militaire et l’Etat-major de la marine.

Soutiens en Chine pour l’anniversaire du Falun Gong

Le 13 mai a marqué le 17e anniversaire de la transmission publique en Chine de la méthode bouddhiste Falun Gong. En plus des rassemblements de membres du mouvement spirituel dans près de 100 pays hors de Chine, la date a été l’occasion de nouvelles prises de position de soutien au groupe depuis la Chine même.

M. Du Guang, ancien membre du Comité central d’enseignement du parti communiste chinois, a ainsi indiqué le 11 mai que la répression subie par le mouvement est « l’acte stupide d’une personne stupide ». D’après lui, « cette persécution illégale est une tragédie en Chine. Elle apporte non seulement des souffrances aux pratiquants de Falun Gong et à leurs familles, mais elle blesse aussi énormément la société chinoise  et freine son avancement. »

M. Du insiste sur le fait que faire des croyances religieuses un problème politique pousse les patriotes eux-mêmes du côté de l’opposition et transforme des citoyens ordinaires en ennemis de l’Etat. L’effet boomerang, affirme-t-il, est inévitable. C’est pourquoi il recommande de faire cesser cette persécution.

Selon l’analyse de Du Guang, la persécution n’a fait que renforcer Falun Gong et le faire croître au point de devenir le point d’union de différents groupes d’opposition en Chine et en dehors. « L’acte stupide » du président Jiang Zemin et de la faction de Shanghai n’a fait « qu’aider les ennemis », martèle Du Guang.

Respectueux de l’engagement pacifique des membres du Falun Gong est des avocats chinois qui ont pris le risque de les défendre,  Du Guang  concède que le développement du mouvement dépasse tout ce qu’il aurait pu imaginer : « J’ai tout de suite su que le parti communiste jouait avec  le feu, et allait se brûler. Je savais que le parti ne pourrait pas réussir contre Falun Gong, mais je n’aurais jamais imaginé que Falun Gong deviendrait aussi grand et fort qu’aujourd’hui. »