Le Paracétamol empoisonne

Écrit par Docteur Gifford-Jones
03.05.2009

  • femme souffrante(攝影: / 大紀元)

Pourquoi dire que les gens devraient-ils supporter un peu de douleur alors que par le passé, j'ai été le premier à critiquer les médecins qui ne traitent pas la douleur ? J'avais montré comment certaines personnes ne recevaient pas suffisamment d'analgésiques. D'autres sont privées de médicaments, par peur de dépendance, même si elles n'ont plus que quelques jours ou semaines à vivre. Mais pour des millions d'autres personnes un peu de souffrance constitue la bonne prescription.

Aujourd'hui, de nombreuses personnes prennent du paracétamol, connu aussi sous le nom de Tylenol ou Dafalgan, afin de soulager diverses douleurs. Depuis des années, on sait que trop de Tylenol peut provoquer une insuffisance hépatique, voire la mort. Une étude récente montre que même la dose quotidienne recommandée peut causer des problèmes au foie. Cela devrait être un signal d'alarme pour des millions de personnes qui prennent ce médicament de manière banale.

Le docteur Neil Kaplowitz de l'Université de Californie du Sud cite une étude de 145 patients en bonne santé qui ont pris quatre grammes de Tylenol par jour, dose quotidienne maximale, sur deux semaines. 40% des volontaires ont montré une augmentation des transaminases, une enzyme du foie qui, lorsqu’elle augmente, indique que le foie a subi des dommages. En fait, l'élévation est trois fois supérieure au niveau d’alerte.

Le Tylenol peut facilement être surdosé. L’Extra-TYLENOL contient 500 milligrammes de Paracétamol. Deux de ces tablettes prises quatre fois par jour équivaut à 4000 mg, soit la dose maximale. Toute prise supérieure à cette dose est dangereuse. Aujourd'hui, aux Etats-Unis, le Paracétamol est le médicament le plus consommé en surdosage, il est aussi celui qui entraîne le plus de décès par surdosage. Une étude menée par l'Université «Washington Medical Center» a montré que, sur 662 patients de 22 centres de transplantation du foie sur une période de six ans, près de la moitié de tous les cas d'insuffisance hépatique étaient le résultat d’un empoisonnement au Paracétamol.

Il est également inquiétant de constater que, en 1998 seulement 28% des intoxications du foie étaient attribuées à cet analgésique. A peine cinq ans plus tard, en 2003, ce chiffre avait augmenté jusqu’à 51%. La «Federal Drug Administration» des États-Unis estime à 56.000 le nombre de consultations d'urgence dues à un empoisonnement au Paracétamol sur un an. Certaines de ces urgences étaient dues à ce que les chercheurs appellent «des mésaventures thérapeutiques.» Celles-ci se produisent pour différentes raisons et souvent les patients n'ont aucune idée ce qui se passe.

Par exemple, il existe une tendance nord-américaine à exagérer les choses. En suivant ce raisonnement on pense que si 8 comprimés de Tylenol par jour contribuent à soulager la douleur, 12 comprimés par jour seraient encore plus efficaces. C'est un mauvais calcul. Un autre piège peut provoquer un surdosage de Tylenol : bien que souffrant d'un mal de dos, vous vous réveillez un matin avec un rhume. Vous avez recours à un médicament contre les refroidissements, mais qui contient également du Paracétamol.

Aujourd'hui, il y a plus de 150 médicaments vendus sans ordonnance contenant du Paracétamol. Et qui prend le temps, en cas de douleur, de lire la notice pour savoir ce que contient cet analgésique et s’il est adapté à ce symptôme ? Les parents devraient se rappeler qu’il y a des médicaments spéciaux pour les enfants. Par exemple pour les nourrissons, on peut leur donner du sirop ou de l’élixir plutôt que des gouttes qui risquent vite d’augmenter de trois fois la dose recommandée.

Tylenol est un médicament sans danger s'il est utilisé correctement. Le problème est que trop de gens prennent des risques. Les raisons pour lesquelles certaines personnes utilisent le Tylenol ou d'autres analgésiques secondaires sont parfois réellement choquantes. Certains patients me disent : «Il me donne la pèche », ou « Il me détend », ou «J'ai un léger mal de tête.» Ces patients ont été endoctrinés par la publicité à la télévision qui voudrait nous faire croire que plus personne ne devrait souffrir, ne serait-ce qu’un petit peu.

Les analgésiques sont métabolisés par le foie et éliminés par les reins. Les chercheurs disent que des doses recommandées ne lèsent pas ces organes. Peut-être ont-ils raison, mais je ne peux pas croire que même de faibles doses sont bonnes pour ces organes, et moins nous consommons de médicaments, mieux c’est. Au cours des années passées, des rapports ont démontré à quel point de nombreux médicaments, autres que le Tylenol, peuvent causer des blessures graves voire des décès. Certains patients ont pris ces médicaments en toute bonne foi. Et je n'ai aucun problème avec des analgésiques pour alléger les souffrances des personnes atteintes d'arthrite et autres maladies invalidantes.

Mais comparés à nos ancêtres, nous sommes devenus un peuple de mauviettes qui ne supportent plus de ressentir la moindre douleur et c’est devenu une dangereuse dépendance.

Le docteur Gifford-Jones est journaliste médical pratique dans le privée à Toronto.

  • (攝影: / 大紀元)