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Le Grand Fooding d’été, un événement gastronomique qui prend son départ à Nice

Écrit par Suzi Loo, La grande Époque Nice
10.06.2009
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  • Alexandre Cammas, fondateur du Fooding(Suzi Lou)(攝影: / 大紀元)

Pour la seconde fois, le Grand Fooding d’été a démarré son tour de France dans le jardin de la Villa Arson, haut lieu artistique de Nice. Imaginez un parcours avec plusieurs grands cuisiniers, une dégustation de vins d’Alsace, la participation de plusieurs autres cavistes du sud-est, l’eau San Pelligrino ainsi que des designers qui sont venus faire connaître leurs créations culinaires. Pique-nique géant, découverte des mélanges de saveurs et de couleurs, une soirée où l’on déguste en musique dans une ambiance conviviale. Le Grand Fooding d’été a été lancé en 2003 à Paris. L’année suivante, ce fut Marseille et Montpellier et au fil des ans, le parcours s’est agrandi. En 2009, ils vont effectuer six étapes à travers la France.

Une palette d’originalité autour de la nourriture

Fooding a été créé en 1999 par le journaliste Alexandre Cammas. Pourquoi Fooding ? Ce mot vient de la contraction de food (nourriture) et feeling (sensation). Entouré par ses amis journalistes gastronomiques, notamment Emmanuel Rubin (cofondateur), Alexandre Cammas décide d’utiliser le terme comme un étendard pour mettre en avant un esprit plus libéré dans un univers jusqu’alors encore bien trop fermé.

Le fooding désigne un art de manger, de cuisiner, soit chez soi, ou bien au restaurant, mais toujours à la recherche de réflexions différentes et innovantes. C’est un appétit de nouveauté et de qualité, un refus de l’ennui et surtout l’envie de manger avec son temps. Plus qu’une cuisine, c’est un label qu’il appose à toutes les initiatives nouvelles chaque année toutes plus surprenantes les unes que les autres, entouré bien sûr de chefs, de restaurateurs et de designers culinaires.

  • Pique-nique géant à la villa Arson à Nice(Suzi Lou)(攝影: / 大紀元)

L’idée est de réfléchir autour de l’apéritif, de proposer des recettes originales comme des gressins à l’olive ou au romarin servis avec de petits légumes grillés, soit du fromage de chèvre servi avec une madeleine à l’anis et pourquoi pas une sardine grillée sur un lit de  câpres et poivrons entourée de mousse de socca* et d’une petite galette de maïs. Et pour le dessert, un festival de glaces surnommées «angélique, gothique et justaolique», toutes stylisées.

Grâce à leurs partenaires qui leur permettent de tourner, le tarif de l’entrée de 10 euros est reversé intégralement à une bonne cause. Cette année, il s’agit de l’ONG Action contre la Faim.

Alexandre Cammas répond à nos questions.

LGÉ : Cela ne vous semble pas paradoxal d’inviter les gens à manger tout en oeuvrant contre la faim ?

A. Cammas : Non, car j’ai été élevé dans une famille judéo-chrétienne où il fallait toujours penser à ceux qui n’avaient rien à manger et ne jamais gaspiller. Alors c’est avec une grande pensée et avec mon coeur que je me tourne vers eux.

LGÉ : Avez-vous œuvré pour d’autres actions ?

A. Cammas : Oui, au début nous avons aussi aidé les Restos Du Cœur.

LGÉ : Etes-vous satisfait après tant d’années, vous sentez que les gens apprécient ?

A. Cammas : Nous avons mis du temps à nous faire connaître mais maintenant nous avons élargi notre carnet de routes, nous tournons dans six villes en France. Les gens aiment notre originalité. Ils apprécient de venir déguster dans un cadre champêtre, il y a des très bons cuisiniers, du bon vin, des créations insolites et de la bonne musique diffusée par des DJ’s. Et puis, le fait que les entrées soient reversées à une bonne action permet aux gens de prendre conscience.

LGÉ : Allez-vous partir conquérir d’autres pays ?

A. Cammas : Bien sûr, nous avons pour projet d’aller à New York.

  • Action contre la Faim(Suzi Lou)(攝影: / 大紀元)

Mme Mariette Yvinec, déléguée des Alpes-Maritimes d’Action contre la Faim, était présente.

LGÉ : Comment percevez-vous cette prestation ? cela ne vous semble-t-il pas en désaccord avec les causes que vous défendez, sachant que toutes les quatre secondes un enfant meurt de faim ?

M. Yvinec : Oui, je vous avoue que cela peut paraître étonnant, mais cette opération fait aussi connaître Action contre la faim à de nombreuses personnes qui sont ici. Tout d’abord, les chefs attirent avec le Fooding, c’est un tremplin pour la lutte contre la faim, une très bonne occasion d’informer les gens, même avec le paradoxe, cela sensibilise le public. Puis, les fonds générés par les entrées sont reversés à Action Contre la Faim. Cet argent permet de financer des programmes en Afrique, au Sri Lanka, en Afganistan, au Pakistan et en Amérique Latine.

LGÉ : Par la suite avez-vous encore des contacts ?

M. Yvinec : Des personnes qui n’ont jamais entendu parler d’Action Contre la Faim s’informent et nous contactent par la suite.

LGÉ : Avez-vous aussi dû quitter certains pays lors de vos actions ?

M. Yvinec :  Oui, nous nous avons dû partir du Darfour. Actuellement, la situation n’est pas claire, ce qui est sûr, c’est qu’il y a toujours des camps de réfugiés qui ont de très gros besoins. Cela devient problématique. Il ne nous reste plus qu’à plaidoyer et à informer en faisant pression sur les gouvernements. Vous savez, on est toujours sur la corde raide, car dans certains pays, on hésite toujours à dénoncer ce qui se passe car on risque d’être renvoyé du pays, on veut aussi aider les autochtones. C’est un grand dilemme, cela reste problématique. Ce n’est jamais facile à résoudre et on essaie de trouver des solutions au cas par cas.

Pour en savoir plus :

www.lefooding.com

www.actioncontrelafaim.org

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