Les méprises à propos du cholestérol

Écrit par Docteur Gifford-Jones
15.06.2009

  • pharmacien(攝影: / 大紀元)

Pourquoi les gens sont-ils si mal informés sur le cholestérol alors que tant d’études ont été publiées sur ce sujet ? Après tout, le cholestérol est devenu un mot familier pour tous.

Il est difficile d’assister à une fête ou à un dîner sans que quelqu’un parle d’un aliment en faisant le rapprochement avec son taux de cholestérol. Mais, comme le ferait remarquer un sage : «Ce n’est pas ce que vous ignorez qui vous cause des ennuis mais ce que vous pensez connaître sans vraiment le connaître.» Alors, qu’est ce qui n’est pas comme vous pensez au sujet du cholestérol ?

Par exemple, saviez-vous qu’un mauvais taux de cholestérol n’est pas la seule cause des maladies coronariennes ? La vie n’est pas aussi simple que cela, et il est totalement irréaliste de penser qu’un facteur de risque puisse envoyer tant de gens dans l’au-delà. Au contraire, c’est la somme de plusieurs facteurs tels que l’obésité, le diabète, l’hypertension, le manque d’exercice, le tabagisme, l’âge et le manque de fibres dans l’alimentation qui tuent tant de vies.

Même si on compare le cholestérol au diable, cela ne veut pas dire qu’il le soit. Combien savent que le cholestérol est nécessaire aux cellules de l’organisme ? Le cholestérol est nécessaire à l’absorption des graisses et à la sécrétion des sucs digestifs. Sans cholestérol, il n’y aurait pas non plus d’amour car il est nécessaire à la production des hormones sexuelles ! Nous mourrions tous sans cholestérol. Certaines études démontrent que des médicaments hypocholestérolémiants (CLD) accroissent le risque de mort violente, de suicide, provoqueraient des pertes de la mémoire à court terme ainsi que certains cancers.

Qu’est ce qui prime sur le cholestérol dans les maladies cardiovasculaires ?

Ce n’est pas votre taux de cholestérol qui détermine si vous ferez une crise cardiaque. Le taux de cholestérol des hommes vivant à Edimbourg en Ecosse et à Stockholm en Suède, sont identiques. Mais le taux de mortalité dû aux maladies coronariennes est trois fois plus élevé chez les Écossais. Peut-être ne mangent-ils pas assez de légumes ou bien consomment-ils trop de scotch ?

De même, des Japonais vivant au Japon et en Californie ont un taux de cholestérol comparable, mais ceux de Californie ont plus de maladies coronariennes. Est-ce à cause d’un changement de régime ou du stress ? Nul n’a vraiment de réponse à ces questions.

Notre alimentation n’est pas la seule source de cholestérol. La plupart des patients sont surpris d’entendre que leur foie produit 80 à 90 % du taux de cholestérol dans notre corps. De même que vous ne pouvez pas changer les taches sur un léopard, il est difficile de modifier génétiquement le contrôle du métabolisme du foie. Changer son régime alimentaire peut aider, mais cela demande un changement radical pour réduire de manière significative le taux de cholestérol.

Le point clé est que ce n’est pas parce que nous mangeons beaucoup de cholestérol que le taux de cholestérol dans le sang est forcément élevé. Le cholestérol produit par notre foie est contrôlé comme le thermostat qui contrôle la température de nos maisons. Des études montrent que plus la consommation de cholestérol est élevée, moins le foie en produit. Inversement, si le régime alimentaire est pauvre en cholestérol, le foie fabrique plus de cholestérol.

Ce n’est pas simplement la science médicale qui convainc les gens de prendre des médicaments pour réduire leur taux de cholestérol. Je me retire souvent sur le lac Canandaigua dans l’État de New York pour écrire cette chronique, et je reste attentif aux nouvelles sur les questions de santé aux États-Unis. J’ai ainsi lu récemment que l’assurance maladie Excellus Blue Cross Blue Shield a rapporté qu’en 2007, seulement pour le nord de l’État de New York, on a déboursé plus de 240 millions de dollars pour un seul médicament contre le cholestérol, le Lipitor ! Plus de 100 millions de dollars pour le Prevacid qui traite les problèmes gastriques, 75 millions pour l’Effexor, un antidépresseur…

J’ai du mal à croire que dans un si petit coin des États-Unis tant de gens souffrent de cholestérol élevé, de problème gastrique et de dépression. Ce chiffre est bien supérieur à d’autres médicaments couramment utilisés. Il n’y a pas que notre économie qui soit malade ces jours-ci. Notre population semble être programmée pour être malade. Il est commun de croire que pour avoir une bonne santé, il faut consommer des médicaments au moindre petit problème. Cela signifie que nous vivons dans une société qui permet aux laboratoires pharmaceutiques d’être en plein essor.

Dr. Gifford-Jones est journaliste médical. Il tient un cabinet médical privé à Toronto.

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