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Présence autochtone – Plus que des plumes et des tambours

Écrit par Gabriel Aubry Gayón, La Grande Époque - Montréal
20.06.2009
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  • Une Polynésienne sourit(攝影: / 大紀元)

Le solstice d'été arrive à grands pas. Alors que plusieurs peuples amérindiens célèbrent ce changement de cycle, le public montréalais peut également célébrer la dernière fin de semaine du printemps avec le festival Présence autochtone.

Avec des spectacles de Richard Séguin et du rappeur algonquien Samian, la variété n'est pas ce qui manque à la 19e édition du festival, qui se tiendra jusqu'au 21 juin. Arts visuels, artisanat, spectacles, projections de films et activités extérieures sont tous de la partie afin de permettre au public de découvrir les cultures autochtones sous de nouveaux aspects.

Spectacles pour tous les goûts

Le vendredi 19 juin à 19 h, les musiciens autochtones à la scène Loto-Québec sur la place Émilie-Gamelin accueilleront Samian, qui chante ses traditions sous forme de rap, Shauit, chanteur de reggae d'origine innue, et plusieurs autres. Cette soirée est présentée par Terres en Vues, le Wapikoni Mobile et la Maison des cultures nomades.

Le Wapikoni mobile est un studio de cinéma et de musique mobile qui déambule partout au Québec, surtout dans les communautés défavorisées. C'est d'ailleurs ainsi que le rappeur Samian a été découvert.

Avec le spectacle Blues, Blanc, Rouge, qui se tiendra le samedi 20 juin à 19 h, le compositeur atikamekw Pascal Quoquochi Sasseville sera interprété par Forestare, un ensemble comprenant 12 guitares et une contrebasse. Le public découvrira également la chanteuse Elisapie Isaac et sera régalé d'une «apparition flash» de l'auteur-compositeur-interprète Richard Séguin.

Le public pourra également découvrir d'autres musiciens qui s'inspirent des traditions autochtones, dont Melisa Pash, le Trio Daniel Lessard (jazz) et le Mike O'Cleary Jazz Band.

Les plus jeunes pourront découvrir le côté fantastique de la culture amérindienne.

Conjuguant traditions et nouveautés

Présence autochtone, comme à chaque année, présente une programmation variée qui permet de constater que les cultures amérindiennes sont toujours en pleine effervescence et en constant changement.

«C'est un mélange d'artistes contemporains qui font leur travail maintenant avec le devoir de mémoire qui est ancestral», indique l'actrice Dominique Pétin, porte-parole de l'évènement, ayant elle-même des origines huronnes.

Cette conjugaison de modernité avec tradition est évidente dans les cinq expositions d'art visuel : Cosmogonies des Premières Nations, Gravures et sculptures sur la carte, Le bal des carcasses hallucinées, Le rapprochement et Abénaki féminin.

Pour souligner cette Année mondiale de l'astronomie, 14 artistes et 8 poètes des Premières Nations se sont inspirés des étoiles et des origines de l'univers pour créer Cosmogonies des Premières Nations, un regard sur l'univers à la fois contemporain et ancré dans les traditions.

Le bal des carcasses hallucinées, qui se tient au Centre culturel Simón Bolívar, transpose les expériences de Nicolás de Jesús, un autochtone mexicain de l'ethnie nahua du village d’Ameyaltepec, dans la sierra de Guerrero (centre). Son œuvre reflète une panoplie d'expériences personnelles, dont ses origines et traditions et son exil aux États-Unis, poussé par son instinct de survie. Utilisés comme instrument de critique sociale, les calaveras (squelettes) dépeintes dans son travail sont en quelque sorte un clin d'œil à la mort, un rire jaune qui permet de s'échapper du chaos pour quelques instants.

  • Des Polynésiennes dansant(攝影: / 大紀元)

Échos de la Polynésie française

Une dizaine d'artistes polynésiens, dont des sculpteurs et graveurs du Centre des Métiers d'Art de la Polynésie française ainsi que plusieurs réalisateurs polynésiens, font découvrir au public montréalais les traditions des Mao’his, peuple autochtone du Pacifique.

Ces réalisateurs présentent actuellement une palette de films dédiés à la culture polynésienne.

Festival politiquement engagé

Avec la mondialisation, les cultures indigènes du monde entier se retrouvent dans un même combat pour la survie. Le festival invite donc les participants à se rendre à la place Émilie-Gamelin, où ont lieu la plupart des activités gratuites, afin de signer une pétition demandant au gouvernement Harper de signer la Déclaration universelle des droits des peuples autochtones de l'ONU.

Alors qu'elle insiste que «l'agenda premier n'est pas politique, mais culturel», Pétin affirme que «le simple fait d'organiser ce festival est un geste politique».

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.