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La protection des gorilles: une nouvelle alerte de la déclaration de Francfort

Écrit par La Grande Époque
21.06.2009
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  • L’année 2009 a été décrétée, par la convention sur la conservation des espèces sauvages, l’année du gorille.(攝影: / 大紀元)

Lors d’une conférence sur les gorilles qui s’est déroulée la deuxième semaine de juin à Francfort en Allemagne, 160 experts se sont réunis. Ils représentaient une vingtaine de pays et ont lancé un signal d’alarme visant la protection des grands singes. L’année 2009 a été décrétée, par la convention sur la conservation des espèces sauvages, l’année du gorille. La mission de cette convention est de protéger la faune menacée d’extinction mais le désastre semble toujours se perpétrer. La primatologue Jane Goodall est marraine de ce protocole.

Plusieurs menaces pèsent sur ce primate : le virus Ebola qui détruit et continue de décimer bon nombre d’entre eux, puis la capture des petits qui sont vendus comme animaux de compagnie, et la chasse aux collets qui piège les gorilles. Ils sont également victimes de la chasse alimentaire: chaque année c’est un million de tonnes de «viande de brousse» qui est capturée dans les forêts du bassin du Congo.

 

Mais si les primates disparaissent aussi vite, c’est surtout à cause de la destruction de leur habitat naturel, de l’exploitation forestière, de la création de zones agricoles à partir de brûlis, de la production du charbon de bois, et de l’exploitation de minerais (or, zinc, uranium…)

La Déclaration de Francfort appelle la communauté internationale et les autorités nationales à faire respecter les lois régulant la chasse et le commerce des gorilles, y compris celui de la viande. Malgré les efforts déployés par les Nations unies, les gouvernements africains et les ONG, la situation des gorilles empire un peu plus chaque année.

 

La convoitise chinoise

La célèbre primatologue britannique Jane Goodall s’inquiète. Elle dénonce aux alentours du 15 mars 2009, lors d’une audition à la Chambre des représentants américaine, la convoitise chinoise envers les matières premières africaines. Cette avidité serait une des causes de la destruction massive de la faune sauvage et de l’habitat des gorilles en Afrique. Elle explique: «Ces régions contenant des zones forestières non exploitées sont très tentantes, en particulier aujourd’hui pour la Chine, en raison de ses efforts désespérés pour assurer sa croissance économique».

 

Elle ajoute: «Les Chinois ont pratiquement épuisé leurs propres ressources (orestières et minières. C’est pourquoi ils vont en Afrique et proposent de grosses sommes d’argent ou offrent de construire des routes ou des barrages en échange de concessions forestières ou de droits sur l’exploitation de minerais et de pétrole.» La scientifique, qui dirige l’Institut le Jane Goodall, met tous ses efforts à agrandir les zones d’habitat des chimpanzés en Tanzanie. Pour elle il est crucial d’impliquer les gouvernements et les autorités locales dans les projets de conservation des espèces.

 

2009, l’année du gorille

L’année des gorilles soutient plusieurs initiatives:

- les moyens d’existence des populations locales, pour décourager le braconnage

- la création de l’écotourisme en Afrique de l’Ouest autour des grands singes, selon l’exemple du Rwanda et de l’Ouganda

- la réduction de la chasse commerciale à la «viande de brousse»

- la coopération entre les États et le soutien aux gardes forestiers

- l’achat de fours à forte capacité énergétique et bas prix, pour réduire et supprimer l’utilisation du charbon de bois.

 

La forêt, les grands mammifères et le CO2

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) souligne la menace des biocarburants, particulièrement dans la production de l’huile de palme, puisque son taux de carbone est bien supérieur aux carburants fossiles, qu’elle est censée remplacer. La protection des gorilles et des grands mammifères est primordiale, déjà pour la conservation de l’espèce, mais aussi pour son rôle écologique. Ils participent à la dispersion de milliards de semences végétales. D’autre part les forêts tropicales d’Afrique, absorbent 1,2 milliard de tonnes de CO2 par an, ce rôle est indispensable à la survie de notre planète.

 

Classé au patrimoine mondial de l’humanité

L’habitat du gorille de montagne, le parc national des Virunga et la forêt impénétrable de Bwindi (Ouganda) est classé au patrimoine mondial de l’humanité. Le programme de sauvegarde du gorille de montagne et de son milieu naturel sont gérés par plusieurs organismes notamment par la Société Nationale Géographique, la Société du Fond Internationale Dian Fossey Gorilla (DFGFI), le Fonds mondial pour la nature (WWF) et d’autres organisations non gouvernementales. L’ensemble de ces groupes favorise la recherche biologique dans le parc Virunga, recherche indispensable pour pouvoir gérer de manière durable une région sauvage. Parmi les premières actions entreprises figure, au milieu des années 1970, le déplacement de tout le bétail paissant dans le parc national des volcans, mesure qui s’est révélée très bénéfique. Les effectifs et les moyens d’action des gardes ont également été renforcés, une lutte efficace contre le braconnage impliquant des gardes bien formés et bien équipés. Le WWF finance également, autour du parc national des Virunga, la plantation d’arbres destinés à fournir aux populations du bois de chauffage, afin d’éviter que les arbres du parc ne soient coupés, endommageant l’habitat des gorilles.

 

Le parc national des Virunga offre certains des paysages de montagne les plus spectaculaires d’Afrique. Les monts Rwenzori aux reliefs tourmentés, avec leurs sommets enneigés, leurs falaises et leurs vallées abruptes, et les volcans du massif des Virunga couverts d’une végétation afro-alpine de fougères arborescentes et de lobélies et leurs pentes couvertes de forêts denses, sont des lieux d’une beauté naturelle exceptionnelle. Le parc abrite aussi d’importantes concentrations de faune sauvage, notamment des éléphants, buffles et cobs de Thomas, et la plus forte concentration d’hippopotames d’Afrique, avec 20.000 individus vivant sur les berges du lac Édouard et le long des rivières Rwindi, Rutshuru et Semliki.

 

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