Environnement toute!

Écrit par Charlie Chapelle, La Grande Époque - Guadeloupe
22.06.2009

  • Une équipe du Parc national de Guadeloupe : de gauche à droite/: Priscilla, Bouillante ; Eric, PNG (Parc National de Guadeloupe) ; Cédric, PNG ; Marie-Ange, Bouillante ; Landry, PNG.(攝影: / 大紀元)

Du 5 au 13 juin 2009 a eu lieu le Festival du Film de l’Environnement et du Développement Durable, ainsi que des activités autour de la Journée Mondiale de l’Océan. Ces deux évènements majeurs pour la Guadeloupe ont attiré de nombreuses personnes soucieuses de l’avenir environnemental de l’île.

 

La 6e édition du Terra Festival

La commune du Lamentin accueille ce festival depuis 2004 et une fois de plus cette année, le festival a proposé dans différentes communes de la Guadeloupe des projections de films, de courts-métrages, des débats et des conférences ainsi que des expositions liées à l’environnement.

 

Avec le film de Yann Arthus-Bertrand Home très attendu par tous, un regard sans concession est jeté sur notre planète où six milliards d’individus vivent ou survivent.

 

Le film décrit les dégâts parfois irréversibles dus à la croissance économique et à la consommation à outrance. Yann Arthus-Bertrand nous dit qu’il ne nous reste que dix ans pour réagir.

 

À travers les films présentés lors de ce festival de l’environnement, le constat est accablant. Une étude démontre que dans nos régions, et dans le sud des Etats-Unis, les ouragans seront de plus en plus puissants en raison du réchauffement climatique. Un long métrage hors compétition, USA, le colosse aux pieds d’argile nous montre bien le combat entre les intérêts financier et la protection de l’intérêt commun. 

 

En Guadeloupe comme dans le reste des Caraïbes, nous ne sommes pas épargnés. M. Berry, du Conservatoire du littoral de Guadeloupe, affirme que 40 mètres de certaines de nos côtes ont disparu en raison des ouragans et de la montée des océans. Pour endiguer ce phénomène, certains scientifiques préconisent de laisser la nature reprendre ses droits, mais les promoteurs et autres magnats de la finance ainsi que certaines collectivités locales ne l’entendent pas toujours de cette oreille. Pour eux, il s’agit d’opérations immobilières et financières qui apportent un plus à la région et à ses habitants.

 

La journée mondiale de l’Océan

En même temps que la semaine de l’Environnement pour la Guadeloupe, a eu lieu également du 5 au 15 juin, une activité tournée vers la mer.

 

La Grande Époque s’est rendue sur la plage de Malendure dans la commune de Bouillante où une journée de sensibilisation du public, ainsi que de tous les utilisateurs professionnels de la mer tels que les pêcheurs, les plongeurs, etc. a été organisée en partenariat avec la commune.

Cette action s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre les communes, les collectivités et le Parc national au service du développement durable.

 

Entretien avec Éric Graux, chargé de mission Activités agricoles et marines, au Parc National de la Guadeloupe

Eric Graux: «L’espace maritime de l’outre-mer français a l’avantage d’être très vaste et grâce à ses territoires et départements d’outre-mer, la France détient la deuxième place quant à sa surface après les Etats-Unis. C’est ce qu’on appelle la zone économique exclusive.

 

Nous avons donc une responsabilité internationale sur toutes ces questions liées à la conservation, la protection, et la gestion de toutes les ressources naturelles marines tels que les poissons, tous les produits de la mer que l’on mange, mais aussi les végétaux et les coraux.»

 

LGE: Vous vous occupez des activités agricoles et en même temps des activités marines. N’y a-t-il pas là une ambivalence?

 

Eric Graux: «Non. En fait une grande partie de la pollution que l’on retrouve dans la mer vient de la terre, comme par exemple les traitements agricoles excessifs (engrais, pesticides), les rejets industriels et domestiques dans les rivières ou directement dans la mer. Nous sommes sur une île, et tout ce qui est sur la terre descend à un moment ou un autre dans la mer. Nous jouons un rôle de conseiller tant au niveau des collectivités locales que des agriculteurs ou des pêcheurs par exemple.»

 

Notre situation insulaire fait que nous sommes très exposés, et ici plus qu’ailleurs, nous devons protéger notre environnement. Des évènements tels que ceux-là contribuent à faire prendre conscience aux Guadeloupéens de l’urgence.

 

Pour en savoir plus:

www.goodplanet.org

www.guadeloupe-parcnational.fr

www.terredavenir.org