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Aujourd’hui en Chine (25.06.2009)

Écrit par Nouvelles des correspondants de la radio Son de l’Espoir
24.06.2009
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  • Un fermier tibétain conduit ses chevaux dans la province du Sichuan (AFP PHOTO/LIU Jin).(STR: LIU JIN / ImageForum)

Manifestation de Tibétains contre l’exploitation minière d’une montagne sacrée

Depuis plusieurs mois, les Tibétains du comté de Mangkang protestent contre l’exploitation minière de ce qu’ils considèrent être une montagne sacrée. Environ trois cents policiers militaires ont été envoyés sur le site, alors que les autorités locales ont donné un ultimatum aux manifestants. Les communications avec la zone ayant été bloquées, peu d’informations supplémentaires sont disponibles à ce jour.

La Fédération Internationale des Journalistes sur les logiciels de contrôle

Les autorités chinoises ont annoncé qu’à partir du 1er juillet, tous les ordinateurs mis en vente en Chine seraient équipés d’un logiciel de surveillance pré-installé et destiné à bloquer certains sites Internet. La Fédération Internationale des Journalistes critique vigoureusement cette décision dans laquelle elle voit une nouvelle façon d’empêcher la libre circulation d’information.

Hu Liyun, représentant de la Fédération pour Hong Kong et la Chine, explique que le logiciel n’est pas, comme annoncé, prévu pour bloquer seulement les contenus pornographiques, mais aussi d’autres échanges d’information. C’est d’après lui un gigantesque pas en arrière fait par le régime chinois et une violation flagrante de la liberté d’expression : le logiciel permet le contrôle de la couverture médiatique d’événements comme les commémorations du massacre de la place Tiananmen ou la persécution du mouvement bouddhiste Falun Gong.

7.000 manifestants arrêtés à Pékin

Pour empêcher les pétitionnaires de se rendre sur la place Tian An Men lors des commémorations du 4 juin, les autorités de la ville ont arrêté et détenu près de 7.000 manifestants dans les zones urbaines du Sud de Pékin, en particulier Qinghe, Daxin, Chaoyang et Majialou.

Les arrestations, faites de nuit, ont été menées par le bureau de sécurité publique. D’après un pétitionnaire, M. Pu qui s’est échappé de Majialou, plusieurs milliers de personnes ont été détenues dans des cellules souterraines surchargées à Majialou. Un autre pétitionnaire, M. Zhou, indique qu’en moins d’une journée, plusieurs centaines de pétitionnaires ont disparu des rues et que les autres ont choisi de se cacher pour éviter d’être arrêtés.

Une télévision de Chengdu parle du cas «Deng Yujiao»

L’exception est suffisamment rare pour être signalée : en pleine censure nationale, la télévision de Chengdu a osé parler des manipulations autour de ce qui est maintenant le « cas Deng Yujiao ».

L’affaire a commencé le 10 mai : Deng Yujiao, une employée de l’hôtel Xiongfeng dans le comté Badong de la province de Hubei, a tué d’un coup de couteau un responsable communiste local, Deng Guida, qui avec deux de ses collègues tentait d’obtenir de force des «services spéciaux», c'est-à-dire une relation sexuelle. Les autorités locales ont depuis accusé Deng Yujiao «d’autodéfense excessive».

Face à une vague de soutiens populaires pour la jeune femme, les médias officiels chinois ont commencé à coopérer avec le bureau de sécurité publique pour censurer l’information et, affirment plusieurs personnes, manipuler les faits pour convaincre de la culpabilité de la serveuse.

La télévision de Chengdu a malgré cela choisi de diffuser aux heures de grande audience un reportage sur le sujet. Le reportage montre la mère de Deng Yujiao entrer dans un commissariat avec ses deux avocats, et ne pas en ressortir alors que les avocats ne quittent les lieux que six heures plus tard. Le reportage indique ensuite que tous les éléments rassemblés par la mère de l’accusée pour sa défense ont été saisis et détruits par la police.

Le fait divers cristallise les colères, comme celui de Yang Jia, le jeune shanghaien qui avait tué six policiers pour se venger des mauvais traitements subis. Le «cas Deng Yujiao» apparaît pour le public chinois comme une nouvelle illustration que les citoyens sont broyés par le système politique et sont punis pour avoir tenté de se défendre.

Des sympathisants de Deng Yujiao attaqués

Un groupe comprenant l’activiste Zhou Li et trois autres personnes a été frappé par des policiers en civil du comté Badong, province de Hubei, alors qu’ils allaient déposer une plainte contre les policiers en charge de l’enquête. L’activiste Zhou Li affirme qu’il y a eu destruction volontaire d’éléments matériels importants pour l’enquête sur la mort de Deng Guida, le responsable communiste qui avait tenté de violer Mme Deng Yujiao.

Le vice-ministre de la Sécurité Publique chinoise se serait suicidé

D’après des sources à Pékin, l’ancien vice-ministre de la Sécurité Publique Zheng Shaodong s’est suicidé en mai cette année. Zheng, l’un des protégés de Zhou Yongkang, l’actuel ministre de la Sécurité Publique, était un successeur potentiel de Zhou et un membre clé du «clan de Shanghai» composé de l’ancien président Jiang Zemin, de Luo Gan et de Zhou Yongkang.

Impliqué dans l’affaire de corruption de Huang Guangy, l’homme le plus riche de Chine, Zheng Shaodong avait déjà été auditionné sur le sujet.

Âgé de 51 ans, Zheng Shaodong était originaire de la province de Guangdong. Ancien chef de la police de la province, il avait pris des responsabilités ministérielles qui avaient commencé par la direction du bureau des crimes économiques.

Mendiants inhabituels à Harbin

Une femme et sa fille de deux mois, devenues mendiantes dans la ville de Harbin, ont la particularité d’être entourées de voitures de police. Le père et mari, Ji Baoshan, un membre du mouvement bouddhiste Falun Gong, est emprisonné depuis six mois. Il était la seule source de revenus de la famille, et après la mise à sac de leur maison par la police, sa femme et sa fille n’ont plus eu que la rue pour trouver de la nourriture, et pour demander la libération de Ji Baoshan. La police n’est à ce jour pas allée plus loin que de menacer la mère de la mettre en prison et de lui prendre son enfant.

Black-out sur la répression dans le Guangdong

Le 23 mai, plus d’un millier d’habitants du village Yinghong dans la province de Guangdong se sont rassemblés devant le commissariat local pour demander la libération de quatre activistes des droits sociaux. Un nombre équivalent de policiers armés a été envoyé par la province, conduisant à l’arrestation de près de 200 villageois. Près de 300 personnes, d’après des témoignages locaux, auraient été blessées et cinq à huit tuées. Des pêcheurs locaux affirment avoir découvert quatre corps dans la rivière, corps rapidement évacués par les responsables de la sécurité publique. Les accès internet de la zone ont été coupés pour empêcher la diffusion de l’information.

Saisie violente de terre par le Parti communiste de Laushui

Récemment le gouvernement du comté de Laishui dans la province de Hubei a essayé de reprendre de force plus de 1.200 Mu chinois (80 hectares) de surfaces agricoles aux villageois de Shenjia. Le 18 mai, près de 300 policiers armés ont été mobilisés pour attaquer des fermiers qui protégeaient leur terre. Les heurts se sont conclus par plus de 10 fermiers blessés, et 20 arrestations.

M. Li, un habitant local, raconte : «Ils n'ont donné aucun document officiel, ils ont commencé leur travail de force, et à nous battre. Ils ont maintenant bloqué toutes les routes sortant du village, parce qu'ils ont peur de nous voir manifester ailleurs».

Plusieurs milliers de manifestants à Wuchuan

Un millier d’habitants en colère ont demandé justice pour un sexagénaire battu à mort par la police dans la ville de Wuchuan, province du Guangdong. L’homme, Deng Yaqing a été battu alors qu’il cherchait à récupérer sa moto confisquée par la police de la circulation. Son corps a été incinéré sans que la demande d’autopsie faite par la famille ait été considérée.

Un hôpital militaire encerclé à Chongqing

Plusieurs milliers de personnes ont encerclé l’hôpital militaire 324 à Chongqing, en soutien à la famille d’un ancien soldat décédé faute de soin. La famille accuse l’hôpital d’avoir refusé de soigner leur fils de 23 ans, un ancien militaire, et ainsi provoqué son décès. Le jeune homme était tombé du cinquième étage d’un immeuble. Sa famille n’ayant pu payer d’avance pour les soins hospitaliers, aucun médecin ne l’a pris en charge, indique le Centre d’Information pour les droits de l’homme et la démocratie, basé à Hong Kong.

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.