Une histoire de non-violence

Écrit par Rémi Bleibtreu, La Grande Époque
19.07.2009

  • Le 20 novembre 2001, lors d’un appel sans précédent pour les droits du peuple chinois, trente-six pratiquants de Falun Gong de 12 pays ont levé une bannière où on lisait u00abAuthenticité-Compassion-Tolérance» et se sont assis en position de méditation sur la Place Tiananmen. Ils ont été arrêtés, battus et déportés.( Archives La Grande Époque)(攝影: / 大紀元)

Le 20 juillet 1999, la violente persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC) et la résistance pacifique des pratiquants de Falun Gong a commencé.

10 ans après, le parti communiste a totalement échoué à éradiquer le mouvement spirituel bouddhiste et n’a réussi qu’à mettre en lumière devant le monde entier sa propre nature sanguinaire et l’intolérance de son système dictatorial tandis que le Falun Gong est mieux connu et gagne toujours de nouvelles sympathies.

Lorsque le PCC a lancé la persécution, il envisageait une éradication rapide. La machine de propagande du PCC s’est vantée de pouvoir complètement «résoudre» la question du Falun Gong en trois mois. Étant donné la façon dont il avait réussi à annihiler tous les groupes de victimes de ses persécutions précédentes, certains experts de la Chine et observateurs internationaux croyaient que le régime du PCC n’aurait besoin que d’une semaine. D’autres prédisaient que pour survivre, le Falun Gong allait devoir entrer dans la clandestinité.

À mesure que l’histoire se déroule, ce qui semblait être une attaque disproportionnée s’est transformé en une bataille épique entre paix et violence, entre vérité et mensonges, entre conscience et perversité.

Le PCC s’est inspiré de Staline bien sûr avec ses goulags et ses hôpitaux psychiatriques pour dissidents mais aussi d’Hitler en créant le bureau 610, la Gestapo anti-Falun Gong et aussi en investissant  massivement dans une campagne internationale de communication diffamatoire par le biais des ambassades. Dans les deux premières années de la persécution, le PCC a été capable de faire peser le poids de la société toute entière sur les pratiquants de Falun Gong. Chaque élément de la société, des ministères gouvernementaux aux quartiers, a été tourné contre le Falun Gong. Les pratiquants de Falun Gong ont été forcés à renoncer à leur croyance, renvoyés de leur travail, expulsés de leurs écoles, privés de leur licence de travail, évincés de leur foyer et privés de leur pension et de leur retraite.

Si le régime est d’une brutalité extrême, il a de plus en plus de mal a terroriser la population. Ceux qui ont refusé de céder à la pression politique et sociale ont été incarcérés, soumis à des sessions de lavage de cerveau, torturés et tués. Des millions et des millions de pratiquants de Falun Gong, des jeunes enfants aux femmes enceintes en passant par les personnes âgées, ont été détenus et maltraités; des milliers ont été torturés à mort et d’innombrables vies échappent au compte. Plus choquant, un camp de concentration clandestin servant de base à un trafic d’organes prélevés sur des pratiquants de Falun gong a été découvert. Avec le blocus de l’information mis en place par le régime le vrai tableau reste caché, l’ampleur et la gravité des atrocités sont difficiles à imaginer.

Résolument pacifiques

Face à une extrême injustice, à des tortures abominables et à la mort, les pratiquants de Falun Gong sont demeurés pacifiques. Ils restent pacifiques sous les coups des policiers, ils restent pacifiques quand la police force les détenus à les torturer. Ils ont incarné les enseignements du Falun Gong selon lesquels un pratiquant: «doit parvenir à ne pas rendre les coups pour les coups ni injurier en retour». Seuls des justes s’en remettent à la force morale de la non-violence. Cette force morale n’est pas seulement manifestée par un, deux ou quelques individus, mais bien par tous les pratiquants de Falun Gong. Leur grande tolérance et vertu ont touché d’innombrables personnes, incluant leurs propres bourreaux.

En même temps que la persécution violente, le régime a aussi lancé une campagne de désinformation de grande envergure pour diaboliser le Falun Gong, inciter à la haine et faire pression sur les pratiquants de Falun Gong. La machine de propagande du PCC, a inondé la presse et les ondes de mensonges et de fabrications indécentes, prétendant par exemple que Falun Gong prêchait la fin du monde et encourageait le suicide. Fidèle à l’esprit de Staline, le régime dit traiter les pratiquants de Falun Gong «comme une mère traite ses filles» en voulant les éloigner des principes millénaires de la tradition chinoise et en les faisant rentrer dans le droit chemin selon la doctrine du communisme, il prétend aussi avoir gagné des victoires décisives en réussissant à «transformer 98% des pratiquants de Falun Gong avec succès» en les envoyant dans des camps de travail forcé pour leur faire subir toutes sortes de tortures et de séances de lavages de cerveaux. Au début de 2001, le régime a même orchestré une auto-immolation de cinq personnes sur la place Tiananmen et tout comme Néron reportant sur les chrétiens la responsabilité du grand incendie de Rome, Falun Gong s’est vu accusé de l’immolation. La puissante propagande a empoisonné de nombreuses personnes et leur a fait haïr Falun Gong sans le connaître et participer à la persécution.

Avec un réel souci de secourir les victimes de ces venimeux mensonges qui deviennent bien souvent complices malgré eux de ces crimes organisés, les pratiquants de Falun Gong ont persisté dans ce que le langage chinois appelle «clarifier la vérité» - informer les gens des faits réels à propos de Falun Gong et susciter une prise de conscience sur cette persécution qui repose entièrement sur des mensonges. Au début, peu de gens ont écouté et ils ont même dénoncé nombre de pratiquants aux autorités. Mais peu à peu, les gens ont commencé à écouter. En apprenant l’horreur de la torture et en voyant à travers les mensonges du PCC, les Chinois ont commencé à se désolidariser de la campagne de persécution menée par le gouvernement. Il en a résulté une grande vague de démission du PCC.Les gens démissionnent en masse sous leur vrai nom ou sous un pseudonyme, déjà plus de 60 millions de Chinois ont choisi de se libérer des voeux de fidelité que le parti leur avait arrachés à l’école, à l’armée et au travail. En effet, Le PCC ne peut plus mobiliser la société à l’assister dans sa folie meurtrière comme il l’a fait par le passé avec la révolution culturelle et autres épisodes sanglants de l’histoire du parti. De plus en plus de gens ont commencé à protéger les pratiquants de Falun Gong et à les aider à propager la vérité.

Pour la première fois, la machine de propagande du PCC se tait. Si elle continuait sa campagne de diffamation contre Falun Gong ouvertement, elle enverrait le message que Falun Gong est toujours debout et que les pratiquants de Falun Gong sont toujours forts en Chine. Pour la première fois au cours de sa longue histoire dictatoriale, le PCC a dû rendre sa persécution clandestine et arrêter de prétendre à d’autres «victoires décisives».

Cependant, le régime ne peut empêcher la roue de tourner. La persécution de Falun Gong a totalement mis à nu la nature despotique du PCC. En même temps, le courage des pratiquants de Falun Gong a réveillé des consciences un peu partout dans le monde.

Cette résistance à une persécution violente due à la clarification des faits et l’éveil des consciences est sans précédent. La volonté dont les pratiquants de Falun Gong ont fait preuve et les immenses sacrifices qu’ils ont faits sont ce que le langage chinois décrit comme «surprendre les cieux et émouvoir les divinités.» Lorsque cette page de l’histoire sera tournée, il ne fait pas de doute que les historiens, les écrivains et les érudits viendront encore et encore explorer le combat épique qui a lieu aujourd’hui sous nos yeux.

La persécution est en cours et l’histoire continue à se dérouler. Vous faites partie de cette période charnière de l’histoire. Vous pouvez participer à cette clarification de la vérité historique.

La persécution du Falun Gong par le PCC échoue sur tous les fronts. Sa fin s’accélère par votre participation à la clarification de la vérité et, un jour, vous serez fier de raconter à vos petits enfants : «J’étais présent et j’ai agi.»

Si vous voulez  agir contre la persécution des pratiquants de Falun Gong en Chine, veuillez contacter amnesty International ou par internet sur le site: amnesty.org/fr   mots clés : Chine. Détention au secret / Prisonniers d’opinion