Un avocat shanghaïen harcelé par la police

Écrit par Li Zhen, La Grande Époque
02.07.2009

 

  • Zhen Enchong(攝影: / 大紀元)

Zheng Enchong, avocat shanghaïen spécialisé dans les droits de l’homme, est devenu la bête noire de la police shanghaïenne depuis qu’il a révélé des affaires de corruption impliquant de hauts- dignitaires du parti communiste de Shanghaï. Il accuse aujourd’hui le Bureau 6-10 de recourir à toutes formes de brutalité à l’encontre des membres du mouvement bouddhiste Falun Gong et du public en général.

La police de Shanghai a cette fois-ci convoqué l’avocat pour une «enquête financière». Zheng Enchong est resté en détention pendant neuf heures et a contacté le journal La Grande Époque la nuit-même de sa libération.

Il a indiqué qu’un fonctionnaire de la Sécurité d’Etat l’a emmené dans une salle d’interrogatoire située dans le poste de police du district de Zhabei. Deux policiers ont immédiatement entamé une violente fouille au corps qui a duré 20 minutes. «Ils ont voulu me faire peur», se souvient Zheng.

D’abord giflé au visage, Zheng Enchong a reçu des coups de poing à l’arrière de la tête, et a eu les lèvres et les paupières brûlées avec des cigarettes. Après lui avoir enlevé de force sa chemise et son pantalon, ils l’ont obligé à se tenir debout pendant 15 minutes ne portant pour seul vêtement qu’un slip.

En signe de protestation, Zheng Enchong dit avoir refusé de signer le compte rendu écrit de l’interrogatoire.

Dix ans après la création du Bureau 6-10


Pour l’avocat, l’auteur principal de son harcèlement est le Bureau 6-10 — à l’origine mis en place dans le but d’éradiquer le Falun Gong. Le jour de sa dernière arrestation correspond précisément au dixième anniversaire de la création du Bureau 6-10, et cette journée a été «fêtée» par l’arrestation de nombreuses autres personnes classées comme «protestataires».

Zheng Enchong est devenu la cible numéro un du Bureau 6-10 de Shanghai. Le secrétaire adjoint du comité politico-légal du PCC du district de Zhabei, Zhang Jianguo, a «personnellement mis en marche l’ascenseur et m’a envoyé au deuxième étage dans la salle spéciale pour les interrogatoires», a dit Zheng.

«Le PCC réprime les partisans et les participants du Mouvement du 4 juin avec les mêmes tactiques qu’il utilise pour réprimer le Falun Gong. Cette manière d’opérer se produit de plus en plus fréquemment.»

Dévoiler les crimes et la corruption malgré l’assignation à résidence

Zheng Enchong  a été emprisonné pendant trois ans après avoir dévoilé en 2003 la collusion entre l’homme d’affaires Zhou Zhengyi – en prison pour corruption et fraudes boursières – et la «faction de Shanghai» du PCC, dirigée par l’ancien chef du régime Jiang Zemin.

Depuis sa libération le 5 juin 2006, le PCC a posté des dizaines de policiers en civil autour de la résidence de Zheng Enchong. Il a été restreint dans ses déplacements à l’extérieur, dans ses recherches d’emploi et bloqué dans toutes les activités qui pouvaient lui permettre d’assurer ses ressources financières.

Zheng Enchong continue de dévoiler les crimes et la corruption du PCC de Shanghai. Il a publiquement renoncé à son statut de membre dans toutes les organisations du PCC auxquelles il avait adhéré autrefois. Il a également lancé un appel au peuple chinois pour qu’il démissionne du Parti communiste de Chine et de ses organisations affiliées.