Pourquoi les pratiquants de Falun Gong résistent depuis dix ans

Écrit par Catherine Keller La Grande Époque
21.07.2009

  • manifestation falun gong(攝影: / 大紀元)

Pour comprendre la résistance face la sanglante répression du mouvement bouddhiste, il faut la remettre dans son contexte : la Chine gouvernée par le parti communiste chinois. Entre 1992 et 1996, le gouvernement chinois a fait la promotion du Falun Gong à travers toute la Chine et même à l'étranger, jusqu'à cequ'en 1998, Jiang Zemin, alors à la tête du parti communiste chinois, réalise l’ampleur du phénomène (on estime entre 70 et 100 millions de pratiquants en Chine en 1999).

Dans sa peur de perdre le pouvoir, , le 20 juillet 1999, Jiang Zemin  ordonna d’éliminer le Falun Gong en trois mois. Tout fut mis en oeuvre : calomnies, propagandes, arrestations, tortures, emprisonnements, perte du travail, compte en banque bloqué, harcèlements, internements en psychiatrie, et pourtant cette campagne, la plus importante depuis la "Grande Révolution Culturelle", a été un échec pour le parti communiste chinois. Quelles raisons derrière cette persistance du Falun Gong ?

Une croyance enracinée

Un membre chinois du mouvement, AD  explique « Quand des pratiquants renoncent au Falun Gong, le PCC demande toujours à ces personnes de révéler toutes les informations sur les pratiquants qu’ils connaissent pour les arrêter. En même temps, il demande à ces personnes d’aller torturer et « rééduquer » les autres pratiquants qui refusent d’obéir. » Ensuite ils sont relâchés mais ne cessent d’être harcelés, espionnés et il leur est impossible de pratiquer même en cachette, car les voisins, la famille, tout le monde les surveillent.Il ajoute « Mais un pratiquant cultive l’authenticité, la vérité. Il se doit d’être honnête et authentique, son acte et ses paroles doivent se réunir, jamais se contredire. Les anciens disent : si on parle, il faut agir selon sa promesse ; si on agit, il faut insister jusqu’au bout. Si on soutient quelque chose ou une idée, mais que devant toutes sortes de pressions, pour se protéger, on dit le contraire de son souhait ou on ment, ça c’est ignoble. »

La perception de bienfaits personnels

Les pratiquants de Falun Gong affirment recevoir beaucoup de bienfaits de cette méthode. Elle améliore la santé dit Gérard C, un vendeur de produit «bio» qui raconte : « J’ai commencé la pratique du Falun Gong car j’avais eut plusieurs fois des lumbagos et la situation de mes lombaires se détériorait. Après  3 mois de pratique, non seulement mon dos ne me faisait plus mal, mais une nouvelle souplesse est apparue dans la façon de plier mes jambes, c’était pour moi une surprise incroyable ! Puis j’ai découvert que cette méthode comportait une dimension spirituelle qui s’est révélée être une véritable aventure intérieure, quelque chose d’extraordinaire ! ».

Antoine Caron, analyste en invalidité et vie, a lui découvert la méthode au Canada et dit qu'elle«lui a appris à vivre les moments difficiles avec un coeur de compassion, léger, sans attachement, sans amertume ou frustration - c’est vital pour vivre en harmonie

Claire C. étudiante confirme « la pratique du Falun Gong m'a apporté un équilibre dans ma vie

Suzanne L. journaliste dit, elle, avoir retrouvé de vraies valeurs. Giovanni D, un enseignant en informatique qui a pratiqué durant douze ans du yoga et du qi gong avec différents professeurs, a été convaincu par""son efficacité sur le plan de la santé."

Des réfugiés parlent

FG, professeur de physique d'origine chinoise,  s'est réfugiée en France. «Quand je vivais en Chine, il fallait beaucoup mentir, c’était très dur pour moi. En France c’est beaucoup mieux. Lorsque j’ai été arrêtée en Chine, la police voulait me faire renoncer à mes idées »

Madame Guo Ping, qui vit aujourd'hui en Hollande, a été arrêtée et interrogée plusieurs fois  alors qu’elle guidait des touristes en Chine. « Avant d’arrêter un pratiquant, ils commencent par bien le connaître. Ils arrivent même à savoir ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas par rapport à la nourriture, aux vêtements, son milieu de vie et ses transports. Ils connaissent bien ses proches et ses amis. Puis ils lui tendent un piège et l’arrêtent. À la toute première rencontre, ils lui font peur et le menacent. Une fois craintif ils le questionnent. S’il refuse, ils vont partager avec lui les choses qu’ils ont rassemblées depuis longtemps. Au cours de la conversation, il sent qu’ils savent déjà tout, même des choses que très peu de personnes connaissent