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«Pas de compromis possible avec Pékin» dit l’ancien cardinal de Hong Kong au Vatican

Écrit par Lin Yi, La Grande Époque
04.07.2009
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  • L’ancien cardinal de Hong Kong Joseph Zen.(La Grande Époque)(攝影: / 大紀元)

L’ancien cardinal de Hong Kong Joseph Zen a décidé de profiter à plein de la fin de son devoir de réserve. Pour défendre la liberté de religion, martèle-t’il dans plusieurs médias, le Vatican doit cesser de faire des compromis avec le gouvernement chinois. Déjà connu pour son franc-parler, le populaire cardinale  enjoint le Vatican et tous les catholiques chinois à défendre pleinement leur liberté de religion. Le cardinal Zen insiste sur le fait que celle-ci est pour un chrétien la chose la plus importante, et qu’elle ne doit être compromise sous aucun prétexte, fut-ce la perspective de bonnes relations diplomatiques avec la Chine.

Lors d’une récente entrevue accordée par le missionnaire affilié au Vatican à l’agence de presse AsiaNews, Zen indique : «Nous sommes arrivés à un point où il n’est plus possible d’accepter de compromettre nos droits à la liberté religieuse comme nous l’avons fait auparavant». Ce n’est que vis-à-vis du Pape, ajoute-t’il, que le Vatican,demande fermeté et loyauté.

Le cardinal Zen, qui a démissionné de son poste d’évêque du diocèse de Hong Kong en avril dernier, précise que «parfois on accorde trop d’importance aux relations diplomatiques, alors qu’à elles seules elles ne peuvent pas redresser les choses. En réalité, parfois cela mène à des incompréhensions parce que cela donne la fausse impression que la liberté de religion existe».

Le cardinal Zen est particulièrement inquiet du fait que des églises catholiques reconnues à la fois par le Vatican et par le régime communiste chinois plient cependant sous les pressions de l’Association patriotique catholique chinoise, et que cela constitue une «injure au Saint-Père» en ignorant totalement la lettre envoyée par le Pape Benoît XVI aux catholiques de Chine il y a deux ans.

Dans un récent article de AsiaNews, le cardinal Zen réitére sa position sans compromis contre le régime communiste chinois, et n’exclue pas des possibilités extrêmes. «Si besoin, nous devons être prêts au martyr, si l’on n’a pas d’autre choix», dit Zen.  Pour le bouillonnant cardinal, les catholiques devraient suivre les instructions du Pape pour respecter leurs principes religieux sans équivoque et de manière déterminée. «Sinon, c’est que nous abandonnons, mais nous n’avons pas le droit d’abandonner, nous devons être fermes dans notre foi».

L’opinion populaire de Hong Kong soutient largement  la position  du cardinal Zen face à Pékin sur la question de la liberté religieuse. L’activiste pro-démocrate Szeto Wah, président de l’Alliance de Hong Kong en soutien des mouvements démocratiques et patriotiques en Chine, trouve évident que le Vatican respecte et fasse respecter ses principes sur la liberté de religion. La tradition catholique veut que seul le Pape ait l’autorité de nommer les évêques, ce que les autorités chinoises appellent une «ingérence dans les affaires intérieures chinoises».

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