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Vue aérienne de la jeunesse québécoise

Écrit par Gabriel Aubry Gayón, La Grande Époque - Montréal
10.08.2009
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  • Guillaume Lemay-Thivierge et Laurence Leboeuf (攝影: / 大紀元)

Le Québec se verra d'un angle abruptement vertical avec Les pieds dans le vide, qui sort en salle le 12 août prochain. Le premier long métrage de Mariloup Wolfe suit quatre jeunes qui traversent un été dramatique dans un centre de parachutisme, une expérience qui changera leur vie. Entretien avec la comédienne et réalisatrice.

La Grande Époque (LGÉ) : Avec Les pieds dans le vide, que voulais-tu dépeindre avec ces jeunes qui vivent dans l'extrême?

Mariloup Wolfe (M.W.) : Le centre de parachutisme est un peu comme une toile de fond. On a essayé de faire le portrait le plus réaliste des jeunes d'aujourd'hui qui sont un peu perdus. Ils se cherchent énormément, ils ont toutes les possibilités devant eux, mais ils ne les prennent pas nécessairement. Cette image du parachutisme représente ce côté extrême.

LGÉ : Qu'as-tu trouvé plus difficile lors de cette réalisation?

M.W. : Faire un long métrage en soi, c'est une belle aventure. Juste de le faire, ça m'a comblée. Mais dans ce cas-ci, il a fallu également relever le défi de faire des cascades, de tourner des scènes qui se passent dans le ciel, raconter une histoire qui se passe dans le ciel et pas toujours avec les vrais comédiens. C'était un défi supplémentaire d'apprendre ces techniques-là.

LGÉ : Quels types d'entraînement préalable les acteurs ont-ils dû faire pour leurs rôles?

M.W. : Guillaume Lemay-Thivierge était déjà parachutiste, il avait déjà fait 1500 sauts. Il a fait lui-même ses cascades. Éric Bruneau et Adam Kosh ont eu une formation de plieur qui a duré plusieurs jours. Il y a une scène qui a été coupée du film, mais qui se retrouve sur le DVD où il y a eu une compétition entre plieurs. Éric Bruneau n'avait jamais sauté en parachute avant le début du tournage, donc on voulait qu'il vive cette sensation-là de la façon la plus vraie. Donc, il a sauté avec Guillaume avant le début du tournage. Adam Kosh a sauté avec Guillaume, vu que c'était une scène de tandem. Chacun a été formé par Guillaume selon les besoins. En plus, pendant l'été, ils ont vécu ce que les gens vivent dans un centre de parachutisme. On avait des roulottes, des tentes, puis on pouvait dormir sur le site. Il y avait un feu et souvent on se retrouvait en gang, il y avait vraiment le même esprit que dans un centre.

LGÉ : Ton rôle de comédienne jeunesse a-t-il affecté ta crédibilité face à tes producteurs?

  • Mariloup Wolfe et Laurence Leboeuf (攝影: / 大紀元)

M.W. : C'est sûr que j'ai dû prouver que je pouvais faire ce film-là. Tout le monde, y compris les producteurs, me connait davantage en Marianne dans Ramdam... donc une jeune adolescente un peu énervée! Il fallait que je montre une autre image, que je démontre les qualités nécessaires pour tenir la barre d'un long métrage avec autant de budget et un degré  de difficulté assez élevé. En même temps, j'ai un bon démo, avec des courts métrages, des pubs et plein de choses que j'ai faites à gauche et à droite, ainsi que ma formation universitaire. J'avais quand même assez de bagage que le public connaît moins, mais que mon producteur a eu la chance de voir. Le fait que je suis comédienne depuis plusieurs années a fait que j'ai pu observer la façon de travailler de plusieurs réalisateurs, une expérience que la plupart des réalisateurs n'ont pas la chance de vivre.

LGÉ : Ce doit être tout un défi de diriger son propre copain [Guillaume Lemay-Thivierge]?

M.W. : Guillaume est un acteur vraiment généreux et très expérimenté. Il a fait ses devoirs, il sait où il s'en va, je n'ai pas besoin de le prendre par la main pour lui dire quoi faire. Il a été mon conseiller aérien et m'a guidé pour les scènes de parachutes. C'est sûr que, pendant le tournage, il y a des tensions qui surgissent. C'est comme ça pour tous les couples qui travaillent ensemble, il y a des ajustements à faire. Une fois que ça a été fait, c'était génial et on aimerait beaucoup travailler ensemble de nouveau.

LGÉ : Dans l'avenir, te vois-tu plus devant ou derrière la caméra?

M.W. : J'espère ne pas devoir choisir entre les deux. Je pense que c'est très complémentaire, et les délais entre mes projets le permettent. Chaque projet a une durée courte… à part faire un film. C'est tellement long faire un film que ça me permet de travailler comme comédienne entre-temps. J'aimerais créer moi-même mes projets. Comme comédien, on est toujours en train d'attendre que quelqu'un nous engage. Je n'ai pas vraiment envie d'attendre que le téléphone sonne. Je n'ai pas à me plaindre, les dernières années ont quand même bien été. Mais j'ai envie d'être à la barre de projets. J'aime beaucoup partir des projets, le brainstorming et participer au niveau créatif. On va mettre plein d'efforts là-dedans pour créer de nouveaux projets.

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