Dans la péninsule des Balkans, à l'extrême sud de l'Europe, les rythmes inégaux entendus dans la musique populaire de Bulgarie, de Grèce, et d’ex-Yougoslavie, font inévitablement partie de chaque fête sur ces terres ancestrales. Ils reflètent la joie et la tristesse de la population locale et leur espoir de s’assimiler à la nature. C'est la Hora.

La Hora est une danse folklorique dans laquelle les participants forment un cercle ou une ligne droite tout en se tenant les mains. Ils effectuent des ensembles de pas spéciaux, des sauts, des croisements de pieds, des aller en avant et en arrière qui sont répétés en suivant l'accompagnement musical.

Non seulement les pieds prennent part à la Hora, mais le corps entier danse, les mains, le torse et les expressions faciales suivant les rythmes de la danse et transmettant ses humeurs. Elle est parfois rapide et dynamique et parfois lente et douloureuse.

La Hora est unique dans sa grande diversité de battements par mesure, variant du simple 2/4, jusqu’auxplus complexes 5/8, 7/8, 9/16, 11/16, qui peuvent même atteindre les 12/16, 13/16, 15/16. Ainsi, l'exécution des Hora n'est pas facile et nécessite quelques compétences qui sont souvent acquises dans l'enfance. En Bulgarie, il ya des clubs pour les formations de Hora où des ensembles professionnels et amateurs effectuent cette danse folklorique.

Il existe plusieurs types de Hora. La Prava Hora est considérée comme relativement facile à exécuter, mais peut conduire à un état hypnotique après une demi-heure de danse.

Pajdushka Hora est typique pour ses mesures et ses pas. Elle est populaire dans toutes les régions de la Macédoine et dans certaines parties de la Bulgarie et de la Grèce.

Elenina Hora est nommé ainsi en lien avec le nom de la fée du  folklore, Elena.

Dunavska Hora est l'une des danses les plus aimées en Bulgarie, effectuée sur toutes les places de  la ville lors des mariages et de la fête nationale.

Le sirtaki grec, bien que n’étant pas une danse antique, a ses racines dans la musique grecque traditionnelle, en particulier dans la danse «de style glissé» de la population crétoise. Elle est composée de sections lentes et rapides qui se succèdent.

L’origine de la Hora bulgare remonte également loin dans l'histoire. Certains l’attribuent à la tribu des Thraces vivant en 3000 ans avant JC.  D'autres pensent que l'inégalité des rythmes est propre aux semi-nomades Proto-Bulgares.

Qui y a-t-il derrière cette danse?

Ce qui est encore plus intéressant, c'est la raison pour laquelle les danseurs se donnent la main. Selon l'astrologue bulgare Nikolai Radev, l'objectif de la Hora est de dupliquer la loi cosmique, le cercle étant comparable à notre système solaire. Un joueur de cornemuse, qui reste généralement au centre du cercle, est comme le soleil. Comme les planètes tournant autour du soleil, les danseurs de la Hora vont dans le sens inverse de la montre.

Dans le passé, quand les gens formaient un cercle et dansaient à l'unisson, ils essayaient d'atteindre le plus haut niveau de vibrations en restant à l'écoute de leur corps et des esprits de la nature, pour se rapprocher de leur Seigneur-Créateur. Tout en suivant le rythme, ils méditaient et harmonisaient leur énergies individuellement et en groupe en même temps.

Radev estime que la Hora est la version bulgare du qi gong ou du yoga. Dans son livre «le Code  Antique 681», il exprime l'espoir que la capacité de guérir, de stimuler et d’unir le peuple par la Hora sera ranimée et que les miracles arriveront à nouveau.

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