«Neuf commentaires» sur le Parti communiste : questions fréquemment posées

Écrit par La Grande Époque
02.08.2009

  • Sur l’affiche on lit : u00ab Déclaration de démission du PCC. Après avoir lu les u00abNeuf commentaires», nous reconnaissons la corruption totale du PCC, sa brutalité envers les gens,... sa calomnie des Dieux et de Bouddha. Le PCC s’oppose à l’humanité... et à l’univers. » (La Grande Époque)(攝影: / 大紀元)

Que sont les «Neuf commentaires»?

Une série d’éditoriaux imprimés par The Epoch Times en novembre 2004. S’appuyant sur des archives officielles du Parti communiste chinois (PCC), des comptes rendu de tierces personnes et des témoignages, les «Neuf commentaires» proposent une analyse complète du règne du PCC en Chine et des 80 millions de morts qu’il a causés. La démonstration combine des preuves historiques et une description des méthodes utilisées pour diriger le pays. Dans des chapitres tels que «Comment le PCC a détruit la culture ?» et «L’histoire des tueries du PCC», l’éditorial met en lumière non seulement le coût humain du règne du PCC mais aussi ses implications morales pour la société chinoise. En 2005, l’éditorial a reçu le prix national de journalisme de l’Asian American Journalists Association (Association des journalistes asiatiques d’Amérique).

Cette analyse vise notamment à encourager les Chinois à l’intérieur et à l’extérieur de la Chine à regarder en face l’histoire du règne du PCC et à rechercher la vérité sur les atrocités qu’il a commises. Ce document invite aussi à un travail collectif pour construire une Chine plus paisible, juste et humaine, basée sur une sagesse héritée de 5000 ans de civilisation.  Les «Neuf commentaires» ont touché une corde sensible du public chinois, qu’il soit en Chine continentale, à Hong Kong ou dans les quartiers chinois du monde entier.

Quel a été leur impact ?

Deux tendances principales sont apparues suite à la publication des «Neuf commentaires». Une vague de démissions : la publication des «Neuf commentaires» a déclenché une vague de démissions du PCC, des organisations de jeunesse (la ligue de la jeunesse communiste et des jeunes pionniers) et d’autres démissions symboliques du Parti. Durant les semaines où le document a été publié, des démissions ont commencé à être comptabilisées sur le site Internet des démissions. Ce mouvement s’est amplifié au fil des années. Début 2005 environ 10.000 personnes par jour envoyaient de telles déclarations. A présent, ils sont 50.000 par jour. Parmi eux on dénombre des hauts fonctionnaires et des dissidents influents. 

Le fait de démissionner est particulièrement symbolique. Beaucoup de Chinois signent leur déclaration avec un pseudonyme par crainte des représailles des autorités. Voici un exemple de démission représentatif en 2005 : «J’ai 85 ans et suis membre du PCC depuis 1940. J’ai consacré toute ma vie au PCC. J’ai traversé tant de mouvements politiques communistes et j’ai été témoin des tragédies les unes après les autres. [Le PCC] a trompé des générations de gens honnêtes avec des mensonges ... Il se fiche de la vie des gens ... Je me retire immédiatement de PCC pervers et de toutes ses organisations.» 

Ces actions symboliques ont un impact concret, elles désintègrent pacifiquement le PCC de l’intérieur, changent la culture politique de la Chine et créent une catégorie d’électeurs prête à envisager la fin du règne du régime actuel. En plus d’être envoyées directement à des sites Internet, de telles déclarations se font par téléphone, par e-mail ou par fax de Chine vers l’étranger ou par affichage sur des lieux publics en Chine. En mars 2009, selon le site Internet qui suit le phénomène, le nombre total de personnes ayant renoncé à leur adhésion au PCC et  à ses organisations affiliées atteignait 50 millions.

Les démissions de personnalités importantes

Depuis 2005, d’anciens fonctionnaires chinois du corps diplomatique et des forces de sécurité ont également démissionné. Ils considèrent les «Neuf commentaires» comme un catalyseur. De plus, ils ont révélé certains aspects des opérations menées par le Parti-Etat, notamment l’espionnage et la torture. Parmi les plus importants, citons les trois exemples suivants :

Chen Yonglin, ancien premier secrétaire du consulat chinois de Sydney en Australie, a démissionné en juin 2005. Chen a témoigné plus tard devant le Congrès américain et les médias occidentaux du vaste réseau d’espionnage et des opérations d’intimidation auxquels se livre le personnel diplomatique chinois dans les pays occidentaux. Sont particulièrement visés les groupes dissidents et minorités religieuses persécutées comme les adhérents du Falun Gong et les Tibétains.

Voir : http://commdocs.house.gov/committees/intlrel/hfa22579.000/hfa22579_0f.htm  (en anglais)

Hao Fengjun est un ancien fonctionnaire du bureau de la sécurité publique de Tianjin et par la suite du Bureau 610 de la ville. Le Bureau 610 est une organisation au dessus des lois présente dans tout le pays et chargée de mener et de coordonner la campagne d’éradication de la pratique spirituelle du Falun Gong. Hao a démissionné durant l’été 2005, en emportant avec lui plusieurs documents confidentiels du Bureau 610 de Tianjin, notamment un document citant les actions des agents locaux pour identifier les adhérents du Falun Gong connus pour avoir symboliquement démissionné du PCC. Le document, daté du 14 décembre 2004 et disponible sur demande, spécifie :

«... Quatre membres du Falun Gong de notre ville ont publié une prétendue ‘déclaration de démission du PCC et de la ligue de la jeunesse’. A part une personne qui a utilisé le pseudonyme de ‘Eveillé’, les autres ont utilisé leurs vrais noms. Les détails sont les suivants : 1. Le 5 décembre, Mu Xiangjie (femme, née le 16 juillet 1976, nationalité Hui, vivant maintenant à l’étranger) a publié cette déclaration: ‘Je me retire fermement de la Ligue de la jeunesse communiste.’ 2. Le 5 décembre,  Gu Wang (le mari de Wu Yanxia, pratiquant de Falun Gong fervent du quartier de Ji de notre ville, vivant maintenant au Canada) a publié une prétendue ‘déclaration de démission du PCC’ du comité du parti de l’institut de recherche en design des transmissions électriques de Tianjin. 3. Le 13 décembre,  Zhang Rongfa, citoyen de notre ville, a publié la prétendue déclaration de ‘Quitter le PCC pervers’. Une enquête approfondie est en cours concernant cette personne.»

 

Li Fengzhi, ancien fonctionnaire du ministère de la Sécurité d’état de Chine, a démissionné aux Etats-Unis en 2004 et a publiquement renoncé au PCC en mars 2009. Li a réaffirmé les allégations de Chen à propos des vastes efforts d’espionnage chinois aux Etats-Unis et dans d’autres pays occidentaux.

Voir (en anglais): http://www.washingtontimes.com/news/2009/mar/19/exclusive-chinese-spy-who-defected-tells-all/ ; http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ipXYPkPBNnz9RtuBT4RrTEiKDddg ; http://www.theepochtimes.com/n2/content/view/14000/

Quelle a été la réponse du régime chinois ?

Craignant que la diffusion des «Neuf commentaires» et les discussions qu’ils suscitent ne viennent ébranler le pouvoir aux mains du PCC, le Parti et ses agences de sécurité ont pris plusieurs mesures pour essayer de limiter l’impact de la publication, particulièrement en Chine.

Interdire le livre et ordonner aux fonctionnaires de ne pas le lire

En janvier 2005, le ministre de la Sécurité publique a donné l’ordre à travers tout le pays de stopper la diffusion des «Neuf commentaires». Dans les mois qui ont suivi, plusieurs sites Internet du régime ont fait référence à la publication.

Le site Internet du département financier du district de Xixiu dans la province de Guizhou a donné notamment les instructions suivantes: «(1) Arrêter fermement la diffusion des «Neuf commentaires» ... (4) éduquer nos employés et les fonctionnaires à ne pas écouter, ne pas croire, ne pas lire et ne pas répandre les «Neuf commentaires». Au contraire, le rapporter au bureau du PCC et le rapporter dans le journal interne. Ceux qui gardent ou distribuent les «Neuf commentaires» seront punis, les personnes impliquées  recevront une peine de criminel.»

Un site Internet officiel de la ville de Harbin a transmis une directive demandant de «donner la plus haute priorité à empêcher et punir la production et la distribution de «Neuf commentaires».»

Voir l’enquête d’octobre 2006 de la WOIPFG (Organisation mondiale d'investigation sur la persécution du Falun Gong )

http://www.zhuichaguoji.org/en/index2.php?option=content&task=view&id=169&pop=1&page=0  (en anglais)

Utiliser le «Grand pare feu» pour en bloquer systématiquement l’accès par Internet

Deux études de l’Open Net Initiative, un projet de collaboration entre plusieurs universités pour documenter les pratiques de filtration de l’Internet, se sont aperçues que les «Neuf commentaires» étaient l’un des termes bloqués systématiquement [sur Internet en Chine]. Une étude de 2005 révèle que 90% des sites en langue chinoise qui font référence aux «Neuf commentaires» ont été bloqués, 16% pour ceux en anglais. C’est largement supérieur aux sites qui se préoccupent plus largement des questions de droits de l’homme, de démocratie et de liberté d’expression.

Punir les gens soupçonnés d’être impliqués dans la rédaction, la promotion ou la distribution des «Neuf commentaires»

Zheng Yichun  

Etant donné la nature politique des «Neuf commentaires», l’identité des auteurs de la publication n’a évidemment pas été révélée au public. Néanmoins, les autorités chinoises ont déployé beaucoup de moyens pour essayer de les identifier. En 2005, Zheng, professeur d’anglais qui avait également contribué à des articles d’analyse politique dans la version chinoise de La Grande Epoque, a été condamné à sept ans de prison. 

Selon le comité pour la protection des journalistes et d’autres sources, cette lourde condamnation pourrait être due en partie au fait que les autorités chinoises l’ont suspecté d’être l’un des auteurs des «Neuf commentaires» ou d’y être lié d’une manière ou d’une autre.

Voir : http://www.rsf.org/La-peine-de-prison-du.html (en français) et http://www.cpj.org/reports/2008/06/12iii-2.php  (en anglais)

Tan Xiuxia

Selon une information de People's Net, en novembre 2005, un pratiquant de Falun Gong du nom de Tan Xiuxia de la ville de Shizuishan, dans la région autonome Hui du Ningxia, a été arrêté et condamné à 4 ans de prison par le tribunal du district de Dawukou. Le tribunal l’aurait condamné pour avoir distribué des dépliants et des DVD liés aux «Neuf commentaires» dans le quartier résidentiel de Zhengtong.

Voir: http://www.publications.parliament.uk/pa/cm200607/cmselect/cmfaff/269/269we08.htm#n20; http://www.zhuichaguoji.org/en/index2.php?option=content&task=view&id=169&pop=1&page=0 (en anglais)

Wang Xuejun

En octobre 2005, Wang (43 ans), qui voyageait en Chine avec la Sydney Dance Company, a été expulsé du pays et forcé de retourner en Australie. On lui a refusé l’autorisation de poursuivre la tournée après que les autorités de Shanghai aient découvert qu’il avait donné une copie des «Neuf commentaires» à un habitant.

Voir: http://www.smh.com.au/news/world/dancer-calls-for-china-condemnation/2005/10/15/1128796739407.html%20%E2%80%93 (en anglais)

M. Chen Jinshu

Le 29 janvier 2008, le tribunal du district de Bao’an de Shenzhen dans la province du Guangdong a condamné Chen (49 ans), un habitant de Hong Kong et adhérent du Falun Gong, à six ans de prison lors d’un procès à huis clos. Chen avait été emprisonné en avril 2007 alors qu’il rendait visite à son père en Chine. Il a ensuite été accusé d’avoir transporté des copies des «Neuf commentaires» sur le parti communiste dans le pays. Le livre, qui reprend la série éditoriale sur l’histoire du parti communiste chinois, est interdit en Chine mais circule librement à Hong Kong. La famille de Chen et son avocat ont démenti les charges, invoquant que cette affaire avait déjà été close en 2005 lorsqu’un autre adhérent de Falun Gong avait été condamné.

Voir: http://www.faluninfo.net/article/863/?cid=154; http://english.ntdtv.com/?c=145&a=1777  (en anglais)

Est ce qu’ils se transmettent encore en Chine ? Comment ?

Les «Neuf commentaires» continuent à se répandre en Chine malgré les efforts des autorités pour en limiter la diffusion. Cela passe par un réseau d’adhérents du Falun Gong, des activistes démocrates et d’autres personnes à l’intérieur et en dehors de Chine qui envoient le document par email, par fax ou par le poste. Ils sont aussi introduits en Chine par des personnes, des messages sms qui y font référence ou téléchargés à partir d’un site Internet après que les personnes aient réussi à contourner le pare-feu Internet chinois.

Par exemple Dynamic Internet Technologies (DIT), une entreprise qui utilise des systèmes de contournement appelés Dynaweb et Ultrareach, a écrit dans un rapport publié en juin que le 31 mai 2005, 307.202 personnes ont utilisé ces systèmes pour accéder aux «Neuf commentaires». Des informations sur la façon d’utiliser ces systèmes et d’accéder aux articles ont été envoyées en Chine par email. En juin, 2,3 millions de messages ont été envoyés.

Voir: http://www.dit-inc.us/report/9p200505/9preport.php (en anglais) 

Comment savons-nous que cela se passe réellement ?

Alors que malheureusement les grands médias occidentaux jusqu’à présent ont peu mentionné les «Neuf commentaires» et le mouvement symbolique des démissions du PCC et de ses organisations affiliées, quantité d’anecdotes et de preuves indiquent que ce phénomène est bien réel.

Démissions et déclarations d’activistes démocrates et des droits de l’homme chinois

Gao Zhisheng et sa femme Geng He

Lors de la publication de ses mémoires récemment «A China More Just», Gao Zhisheng célèbre avocat chinois nominé au prix Nobel de la paix, a intégré un chapitre consacré au mouvement des démissions du Parti. Ce chapitre comporte sa propre déclaration de démission en décembre 2005, «Le jour de ma vie dont je suis le plus fier» dit-il,  mais aussi la déclaration de sa femme et un commentaire appelant davantage de Chinois à réévaluer le PCC et à rejoindre le mouvement.

Voir la démission de Gao : http://www.theepochtimes.com/news/5-12-14/35773.html (en anglais)

Pour plus d’informations sur son livre: http://www.broadpressusa.com/index.php?option=com_content&task=view&id=33&Itemid=1  (en anglais)

Zheng Enchong

Zheng, célèbre avocat de Shanghai qui a passé trois ans en prison pour avoir voulu défendre des personnes expulsées de chez elles, a enregistré un message lors d’un rassemblement dans le quartier de Flushing à  New York pour soutenir tous ceux qui ont démissionné du PCC et de ses organes affiliés. Dans son message vidéo diffusé en public en décembre 2008, il déclare : «Je suis Zheng Enchong, j’habite à Shanghai où je travaillais en tant qu’avocat. Je suis très heureux de pouvoir parler à des amis de Flushing. Comme beaucoup de Chinois, j’ai renoncé à mon adhésion à la ligue de la jeunesse communiste et aux jeunes pionniers cette année (2008) sous mon véritable nom ... Après avoir annoncé mon intention d’annuler mon adhésion au PCC sous mon vrai nom, de nombreux habitants de Shanghai m’ont félicité. Beaucoup d’entre eux ont renoncé au PCC, certains avec leur véritable nom, d’autres sous un pseudonyme. Lors de mon dernier voyage à Hong Kong, j’ai rencontré plus de 30 personnes qui avaient démissionné du PCC et à peu près une dizaine l’avaient fait sous leur véritable nom.»

Voir: http://www.theepochtimes.com/n2/content/view/10338/  (en anglais)

Wei Jingsheng

Wei, dissident chinois connu qui a passé 18 ans en prison à cause de ses écrits pro démocratiques, a déclaré : «Les «Neuf commentaires» sont un point de repère très important. Le mouvement pour quitter le PCC donne aux gens une occasion de nettoyer complètement leur conscience. Beaucoup de gens détestent le PCC, actuellement ils sont incapables de distinguer le vrai du faux parce que tout le monde autour d’eux raconte des mensonges. L’un des effets des «Neuf commentaires» c’est que même un citoyen ordinaire qui ne s’intéresse pas à la politique osera dire un jour ouvertement: «Nous nous opposons au PCC.»

Voir: http://www.broadpressusa.com/index.php?option=com_content&task=view&id=10&Itemid=1  (en anglais)

Photos de Chine

Des photos telles que celles publiées dans cet article ont été envoyées en dehors de Chine, attestant du fait qu’à l’intérieur du pays des personnes affichent leur démission en public.

Preuves anecdotiques de personnes qui ont quitté la Chine récemment

Qu’ils soient des adhérents du Falun Gong, d’anciens fonctionnaires ou des activistes démocratiques, de très nombreuses personnes qui ont quitté la Chine récemment ont donné des preuves soit d’avoir distribué eux-mêmes les «Neuf commentaires», soit de les avoir reçus d’autres personnes, soit d’avoir constaté que beaucoup de leurs connaissances les avaient déjà lus.

Les centres de démission du PCC et la distribution des «Neuf commentaires» en dehors de Chine

Tandis qu’une distribution libre et publique des «Neuf commentaires» reste impossible en Chine, on voit souvent dans les quartiers chinois du monde entier des centres de démission du PCC. Là, on peut voir quasiment tous les jours des personnes (essentiellement des adhérents de la pratique spirituelle du Falun Gong) distribuer des copies des «Neuf commentaires», discuter de leur contenu avec les passants et convaincre les Chinois de remplir une déclaration pour renoncer au Parti.

Même si tous les passants ne sont pas d’accord avec eux, quand on peut comprendre leurs conversations, il est manifeste que nombre d’entre eux adhèrent totalement aux arguments.

En dehors de Chine continentale, en 2004 à Hong Kong, les 60.000 premières copies de l’édition spéciale des «Neuf commentaires» publiées par Dajiyuan auraient été distribuées dans les quelques heures qui ont suivi l’impression. Dans certains cas, des touristes chinois ont dit qu’ils emporteraient le journal chez eux pour le montrer à d’autres.

Source:  http://www.theepochtimes.com/n2/content/view/14582/