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En Allemagne, l'éclairage public s'allume grâce au téléphone

Écrit par Reporters d’Espoirs
27.08.2009
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  • telephone lumiere(攝影: / 大紀元)

Une façade de mairie éclairée toute la nuit, des illuminations de noël installées de novembre à janvier… La gestion des éclairages publics laisse parfois perplexe. Et peut avoir de nombreuses conséquences nuisibles pour les espèces nocturnes. Pour lutter contre la pollution lumineuse, la bourgade allemande de Dörentrup a mis en place un système ingénieux : une fois passé le couvre-feu, les noctambules peuvent rallumer les lampadaires déjà éteints grâce à leur téléphone. Cette idée brillante est désormais testée dans trois villes de Rhénanie du Nord.  

Les étoiles en voie de disparition ? Telle est la crainte de nombreux astronomes qui pointent du doigt la pollution lumineuse. Un terme peu connu qui désigne les conséquences néfastes de l’éclairage artificiel sur l’environnement. Un éclairage en hausse constante puisque les halos lumineux au-dessus des villes progressent d'environ 5 % par an en Europe et masquent, en 2009, la vision de 90 % des étoiles dans les métropoles (source : Atlas mondial de la clarté artificielle du ciel nocturne).

Ce recours abusif à l’éclairage nocturne pèse lourd dans le budget des communes dont il représente 48% des dépenses d’électricité. Et, avec 119 grammes de CO2 rejetés par kWh consommés, l’utilisation des lampadaires contribue au réchauffement de la planète et participe à l’extinction de nombreuses espèces, comme les papillons nocturnes.

Pour réduire ses émissions de lumière durant la nuit, la ville de Dörentrup en Allemagne teste depuis 2008 un système innovant et efficace : Dial4light. Une fois passé le couvre-feu, les noctambules peuvent rallumer les lampadaires éteints grâce à un sms ou un coup de téléphone.

Réduire sa production de CO2 tout en économisant sur sa facture d’électricité, tel était le souhait de Dörentrup. Comme de nombreuses localités outre-rhin, la commune pratique depuis quelques années l’extinction des lampadaires après 21h. Une mesure qui ne ravissait pas les adeptes du footing nocturne. Face au mécontentement des habitants, la ville a conçu, avec l’aide d’experts locaux en électricité, un logiciel très simple qui permet d’activer temporairement l’éclairage des rues grâce à son téléphone.

Mis en pratique depuis le début de l’année 2008, le système, intitulé Dial4light, s’applique dans 25 rues de Dörentrup. Dans un premier temps, les utilisateurs doivent s’inscrire, gratuitement, sur le site du logiciel, http://www.dial4light.de/, pour obtenir un identifiant. Ils peuvent ensuite, chaque fois qu’ils le souhaitent, indiquer leur itinéraire par appel ou par sms à la centrale, grâce à une série de code désignant les rues correspondantes. Un système très facile d'utilisation. En quelques secondes, les lieux indiqués s’éclairent pour une durée de 15 minutes, au coût d’un appel classique ou d’un sms. La mise en place et le fonctionnement du réseau reste à la charge de la municipalité.

En 18 mois d’utilisation, Dörentrup annonce avoir réalisé une économie de près de 25 % sur sa facture électrique et estime le gain écologique à 20 tonnes de dioxyde de carbone en moins chaque année, soit 8 aller-retour Paris New-York. 500 habitants sont déjà inscrits sur le site de Dial4light, un succès pour la ville qui compte désormais l’étendre à l’ensemble des rues.

Et le système a fait des émules : quatre communes avoisinantes le testent actuellement, dont la ville de Lemgo, 42 000 habitants. Du côté de l’étranger, plusieurs pays européens ont marqué un intérêt pour Dial4light de même que l’Inde, l'Arabie saoudite et le Japon.

«Pour lutter contre la pollution lumineuse, ce système est très intéressant mais encore difficilement applicable en France. En effet, sur les 36 700 communes que comptent l’Hexagone, seul un millier éteint l’éclairage public la nuit. Les arguments avancés contre l’extinction nocturne sont avant tout sécuritaires. Pourtant, des études ont démontré qu’il n’y a pas plus d’accidents sur les routes non éclairées que sur celles qui le sont. Il y en a même parfois moins car les gens sont plus prudent et roulent plus lentement. Autre blocage : Dial4light est difficile à mettre en pratique à l’ensemble d’une grande ville. Mais on pourrait imaginer n’y avoir recours que dans les quartiers les plus fréquentés. Cela pourrait être une solution.» explique Christophe Martin-Brisset, vice-président de l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturne (ANPCEN)

Contact : info@dial4light.de

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