Investir plus intelligemment en climatologie pour des économies à long terme

Écrit par Cordis Nouvelles
29.08.2009
  • Une carte simplifiée des climats sur terre(攝影: / 大紀元)

En investissant dès aujourd'hui dans la recherche adéquate, on pourrait réduire de 20 % au niveau mondial les coûts de l'adaptation au changement climatique. C'est la conclusion d'une étude conduite par des scientifiques au Royaume-Uni sur les prévisions de l'évolution des températures, et dont les résultats ont été publiés dans le Bulletin for the American Meteorological Society.

La recherche apporte à la société les solutions aux problèmes qu'elle rencontre aujourd'hui. Elle peut aussi nous fournir des informations importantes nous aidant à mettre en place les mesures nécessaires pour éviter les problèmes que nous pourrions rencontrer à l'avenir.

Au cours des deux dernières décennies, le changement climatique a été largement évoqué sur la place publique tant pour ses effets actuels que pour ceux qui sont prévus à court et moyen termes. Dans le monde entier, les gouvernements, les organismes de financement et les chercheurs s'intéressent de plus en plus à ce défi mondial.

Mais jusqu'où va cet intérêt? Étant donné la nature des prévisions, il s'agit de réduire la marge d'incertitude concernant ce qui risque de se produire ou non.

Les résultats de l'étude réalisée par des scientifiques du National Centre for Atmospheric Science suggèrent que l'investissement en climatologie peut réduire cette incertitude et donc permettre de mieux viser la cible à atteindre. Ceci réduirait les coûts à long terme de l'adaptation aux changements planétaires.

D'après Ed Hawkins et Rowan Sutton, les auteurs du rapport, «les coûts de l'adaptation sont très élevés, et une incertitude plus importante sur le climat futur se traduira probablement par une adaptation plus coûteuse; aussi la réduction de l'incertitude des projections climatiques pourrait apporter des économies considérables».

L'équipe a utilisé plusieurs modèles climatiques pour isoler les principales causes d'incertitude dans les prévisions de l'évolution des températures régionales. Des études similaires ont déjà été conduites, mais celle-ci est la première à être menée à l'échelle régionale dans le monde entier.

Les scientifiques pensent que l'incertitude des prévisions climatiques tient à trois causes : la variabilité interne (les fluctuations naturelles qui ne résultent pas d'une influence humaine), la variabilité des modèles (des modèles différents trouvent des changements climatiques différents) et l'incertitude des scénarios (par exemple les inconnues sur les émissions futures de gaz à effet de serre). Leurs travaux montrent que la variabilité interne et celle des modèles seront les principales causes d'incertitude pour toutes les régions et pour les 40 années à venir.

Dr Hawkins déclare : «Nos travaux suggèrent que l'investissement dans l'observation des océans par exemple, ainsi que son utilisation dans la définition des conditions initiales des modèles climatiques et dans la vérification des prévisions, pourraient se traduire par l'un des meilleurs retours en améliorant les modèles et les prévisions climatiques pour les 5 à 50 prochaines années. À partir de 2050, l'incertitude majeure sera celle concernant les émissions futures de gaz à effet de serre.»

Pour de plus amples informations, consulter :

Bulletin for the American Meteorological Society

[www.ametsoc.org/PUBS/bams]

National Centre for Atmospheric Science

[www.ncas.ac.uk]

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