Un commandant de police, responsable départemental de la sécurité intérieure (DGSI) des Ardennes, a été mis en examen pour viol et détention d’images pédopornographiques et incarcéré, a annoncé mercredi le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette.
Le 5 avril, une jeune femme, âgée d’une vingtaine d’années, avait déposé plainte à Reims contre ce commandant de police « pour des faits de viols et agressions sexuelles subis lorsqu’elle avait 17 ans, dans les Ardennes », a indiqué le procureur lors d’une conférence de presse au palais de justice.
Selon la plaignante, « elle est entrée en contact en décembre 2015 » avec ce policier « pour des motifs strictement professionnels » mais, courant 2016, il aurait « abusé d’elle à trois reprises », « dans son bureau », mais « aussi à l’occasion d’une virée en forêt », dans les Ardennes, a-t-il ajouté, confirmant des informations révélées par L’Ardennais.
D’après la jeune femme, le responsable policier, aujourd’hui âgé de 57 ans, lui aurait « imposé, sous la contrainte physique et morale, plusieurs faits d’attouchements sexuels mais également des faits de viol par pénétration digitale ou à l’aide d’objet ».
Les investigations menées ont permis, selon le procureur, « de confirmer les relations entretenues entre la plaignante et le commandant de police », dans un cadre « d’abord professionnel », puis « rapidement devenu plus intime ».
Des messages échangés entre la victime présumée et le policier, sans antécédent judiciaire, faisaient notamment « état de la rancœur de la plaignante » vis-à-vis du commandant, « la plaignante parlant de viol » et le policier répondant qu’il était « désolé ».
En outre, des « investigations techniques » sur ses ordinateurs et téléphones ont mis en évidence, malgré « des effacements manifestement récents », de « très nombreuses connexions sur des sites internet pédopornographiques » et un « téléchargement massif d’images à caractère pédopornographique parfaitement explicites ».
Placé en garde à vue le 20 juin, l’homme « a reconnu avoir réalisé des attouchements de nature sexuelle sur la plaignante, à plusieurs reprises« , mais « toujours de manière consentie », et nié « tout acte de pénétration de quelque nature que ce soit ». Il a soutenu être « tombé amoureux de la plaignante » et ne jamais l’avoir « forcée à quoi que ce soit ».
Par ailleurs, ce père de famille a admis consulter « de manière très habituelle des sites pédopornographiques » et télécharger « en grand nombre des photos de très jeunes filles », pouvant avoir « à peine 10 ans ».
D’après le procureur, « dès la révélation des faits », il a été « désarmé par sa hiérarchie » et, depuis la fin du mois d’avril, « suspendu administrativement de ses fonctions ».
Il a été mis en examen samedi pour « viols par personne abusant de l’autorité conférée par ses fonctions », « agressions sexuelles », « consultation habituelle de sites pédopornographiques » et « détention d’images pédopornographiques » et placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.
Ces faits présumés sont passibles de 20 ans de réclusion criminelle.
« Les investigations menées à présent sous l’autorité du magistrat instructeur » doivent notamment permettre de « rechercher si d’autres mineurs ont pu être victimes d’attouchements de la part de ce commandant de police », certains éléments « laissant le craindre ».
Epcohtimes.fr avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.