Ardennes : un gendarme condamné pour avoir giflé un jeune de 14 ans qui s’en prenait à son épouse

5 octobre 2018 13:32 Mis à jour: 5 octobre 2018 13:32

Un gendarme vient d’être condamné pour avoir donné une gifle à un mineur qui harcelait son épouse. Une décision que l’avocat du fonctionnaire juge « disproportionnée ».

Âgé de 53 ans, cet adjudant-chef rattaché à la brigade de gendarmerie de Monthermé, dans les Ardennes, au moment des faits, était jugé pour violence et menace sur un mineur de 14 ans.

Les évènements qui lui sont reprochés remontent au 13 octobre 2017 comme le rappelle le journal L’Union-L’Ardennais.

« J’ai voulu donner une leçon d’éducation à ce jeune. »

Ce jour-là, le gendarme reçoit un appel de son épouse en train de faire ses courses dans un supermarché de Monthermé. Apeurée, elle affirme être importunée par une dizaine de jeunes, qui selon les dires de son avocat pendant l’audience, « se sont comportés comme des vandales, et […] l’ont empêchée de déposer ses courses sur le tapis avant de l’insulter ».

Le militaire se rend immédiatement sur place accompagné de deux collègues. Il explique avoir saisi au collet l’un des jeunes qu’il avait identifié comme l’agresseur principal avant de le gifler en lui lançant : « Si tu insultes encore ma femme, je t’explose la tête ».

« J’ai voulu donner une leçon d’éducation à ce jeune mais ce jour-là, je n’ai pas réussi à gérer la situation car c’était la première fois que l’on s’en prenait à mes proches », a expliqué le gradé devant le tribunal.

Dénonçant « le manque d’exemplarité » du gendarme qui « avait voulu se faire justice lui-même », le procureur de Charleville-Mézières avait requis 5 mois de prison avec sursis et une interdiction d’exercer pendant 5 ans.

« Nous allons nous battre jusqu’au bout. »

Le tribunal l’a finalement condamné à une peine de 3 mois de prison avec sursis assortie de 6 mois d’interdiction d’exercer. Sa peine sera par ailleurs inscrite au bulletin n°2 de son casier judiciaire.

Maître Jonathan Phour, avocat du gendarme, a immédiatement interjeté appel.

« Mon client est très abattu, nous allons nous battre jusqu’au bout », a-t-il expliqué.

Le défenseur de l’adjudant-chef de 53 ans « ne comprend pas comment l’institution judiciaire peut se substituer à l’employeur pour l’empêcher de travailler ».

« C’est disproportionné, ce gendarme bien noté a été sanctionné en interne, a été muté et la victime ne s’était pas constituée partie civile », a-t-il ajouté.

Avant sa condamnation, le prévenu avait en effet déjà été sanctionné par sa hiérarchie qui l’avait suspendu pendant 20 jours et l’avait muté dans une brigade du département voisin.

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